• Souverains français - Mérovingiens - Clotaire II -

     
    Souverains français - Mérovingiens - Clotaire II -

     

    Né en 584, mort en 629, Clotaire II est le fils de Chilpéric 1er et de Frédégonde, petit-fils de Clotaire 1er et père de Dagobert 1er.

     

    Alors qu’il n’a quelques mois, il est proclamé roi suite à la mort de son père. La régence est donc confiée à sa mère Frédégonde qui se trouve vite en proie aux pires difficultés. Les nobles francs tenus en respect par le défunt roi, lui reprochent chaque jour davantage sa basse extraction et les sanguinaires intrigues par lesquelles elle avait obtenu son élévation.

     

    Ne pouvant gouverner seule, elle fait appel à Gontran son beau-frère, qui contrôlait déjà la majorité du pays franc en ayant su entourer littéralement le pays de son neveu.

     

    Gontran fait promulguer dès 587 par le traité d’ Andelot, de nombreuses réformes visant à simplifier la gestion du Royaume. Il voit là l’occasion de généraliser à tout le pays franc, ses idées. Malheureusement, déléguant une trop grosse partie des pouvoirs royaux aux puissants seigneurs terriens et aux maires du palais qui deviennent de véritables premiers ministres, les pouvoirs royaux deviennent moindres.

     

    Gontran fait aussi reconnaître, sous le nom de Loi Salique une coutume selon laquelle le roi n’a plus à partager son Royaume entre ses héritiers. Il doit désigner son seul et unique successeur. Au cas où il ne le ferait pas, la primogéniture mâle ou la plus proche parenté même jouerait.

     

    Gontran meurt en 592, laissant son neveu sous la tutelle d’un conseil formé de leudes et de maires du palais. Frédégonde disparaît en 597, laissant son fils en proie à d’énormes difficultés et même plus maître en ses Etats.

    Gontran ayant laissé la plus grande partie de ses possessions à son autre neveu, Childebert II roi d’Austrasie, c’est seulement à sa mort que Clotaire Il devient le seul maître de tout le pays franc.

    Clotaire II a profité des années qui suivirent la mort de sa mère, jusqu’à son accession à la royauté totale en Francie, pour se débarrasser peu à peu de la tutelle que les leudes faisaient peser sur lui.

     

    Mais l’un de ses premiers actes, dès qu’il eut rassemblé l’héritage de Clovis, fut de basse vengeance ; il fit saisir la malheureuse Brunehaut, et la fit mettre à mort, en offrande posthume aux mânes de sa mère.

     

    De 613 à sa mort, survenue en 629, Clotaire Il gouverne un pays franc unifié, pacifié, si ce n’est de sourdes luttes d’influence entre le pouvoir central et ces leudes qu’il n’avait pu complètement supprimer, ayant besoin de nombreux administrateurs pour un si vaste Royaume.

     

    Il doit sans cesse rappeler à l’ordre ces hauts fonctionnaires outrepassant trop fréquemment les instructions du roi et ayant un peu trop tendance à abuser de leur pouvoir pour lever des troupes et se créer une véritable principauté dans l’Etat.

     

    Les maires doivent aussi être maintenus dans leurs charges, leur création étant le fait du Roi. Bien que singulièrement diminuées, ces charges, constituaient encore une menace pour le trône.

     

    Que le Roi relâche un instant sa pression, et ces messieurs en feraient à leur guise. Il faut savoir que chaque partie du Royaume franc (Neustrie, Bourgogne, Austrasie) avait un maire du palais, et que ces hauts fonctionnaires intriguaient tant qu’ils pouvaient pour discréditer leurs collègues et obtenir ainsi plusieurs mairies.

     

    Le Roi doit donc se livrer à un subtil jeu diplomatique, faisant toujours attention à ce qu’un juste équilibre soit maintenu entre les maires, impuissants, seuls devant la volonté royale, mais combien dangereux s’ils avaient laissé leurs querelles pour s’unir.

     

    A sa mort, Clotaire Il laisse les germes de la décadence mérovingienne dont le commencement sera retardé par l’ action de son fils, le dernier grand roi de cette dynastie, Dagobert 1er.

      

      

    sources : http://acoeuretacris.centerblog.net/rub-souverains-francais-.html

      

      

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  • Souverains français - Mérovingiens - Clotaire 1er -

     
    Souverains français - Mérovingiens - Clotaire 1er -

    Clotaire 1er dit le Vieux(497-561)

     

     

    Roi d'Austrasie de 555 à 561, roi de Neustrie de 511 à 561, roi d'Orléans de 524 à 561, roi de Paris et de Bourgogne de 558 à 561 et Co-roi de Burgondie avec son frère Childebert de 534 à 558

     

     

    Il était le 4ème fils deCloviset deClotilde. À la mort de son père, en 511, il partagea le royaume des Francs, le Regnum Francorum, avec ses 3 frères, Thierry 1er, Clodomir 1er et Childebert 1er. Alors que Thierry, l'aîné, est largement avantagé, Clotaire partagea la moitié du royaume de Clovisavec ses 2 autres frères. C'est la Neustrie qui lui échoit. En 517, il épousa

    Ingonde. En 523-524, à l'instigation de Clotilde, Clotaire et ses 3 frères se joignirent à l’expédition contre les Burgondes.

     

      À la mort de Clodomir, le 25 juin 524 à la bataille de Vézeronce, il épousa sa veuve,

    Gondioque, mais cela ne suffit pas pour obtenir le territoire de son défunt frère. La loi salique imposant le partage du royaume entre les fils de Clodomir. Pour éviter cela, il s'allia à Childebert pour organiser l'assassinat des 3 jeunes héritiers en 532. 2 furent tués, et le dernier, Clodoald, d'abord caché par des partisans fidèles, renonça à sa part, et choisit la vie monastique. Clotaire et Childebert pouvaient alors librement se partager le territoire de leur frère.

     

      En 538, il épousaRadegonde. Mais celle-ci préféra se retirer dans un couvent, plutôt que de vivre à ses côtés. Elle fonda l'abbaye Sainte-Croix, premier monastère de femmes d'Europe, à Poitiers. Elle fut ensuite canonisée sainte

    Radegonde.

     

      Ingonde lui ayant demandé de trouver un mari à sa sœur

    Arnegonde, digne de sa haute lignée, le roi ne trouva finalement pas meilleur prétendant que lui-même, et décida aussi d'épouser la seconde des sœurs. Il les força à vivre ensemble jusqu'au décès d'Ingondevers 546.

     

      Il épousa encore Chunsina, puis Vulderade en 555, veuve de

    Thedebald, roi d'Austrasie. Les décès de Theobald et de Childebert, mort sans descendance en 558, permirent ainsi à Clotaire de réunifier à nouveau le Regnum Francorum de son père

    Clovis.

     

      Son fils Chramne lui causa bien des problèmes, poussé par son oncle Childebert, il complota 2 fois de suite contre son père. Clotaire lui accorda une première fois son pardon, mais Chramne récidiva en 560. Cette fois, Clotaire fut bien décidé à en finir. Chramne se réfugia en Bretagne, auprès du comte

    Conomor, dont les troupes ne pouvaient résister à l'armée de Clotaire. Celui-ci fut vaincu et tué, Chramne fut capturé, et étranglé. Sur ordre de Clotaire, sa dépouille fut enfermée, avec toute sa famille, dans une cabane à laquelle on mit le feu.

     

      Son règne fut marqué par plusieurs campagnes militaires, la guerre contre les Burgondes de 523 à 526, la campagne de Thuringe en 530, l'invasion de la Burgondie en 534 en compagnie de son frère Childebert, la tentative échouée d'invasion de l'Hispanie wisigothique en 542.

    À la fin de son règne, le royaume franc était à son apogée, couvrant toute la Gaule à l'exception de la Septimanie et une partie de l'Allemagne actuelle. Il meurt en 561 à Compiègne, à l'âge de 64 ans, laissant son royaume à ses 4 fils, qui se partagèrent l'héritage par tirage au sort.

      

      

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  • Souverains français - Mérovingiens - Clovis -

     
    Souverains français - Mérovingiens - Clovis -

     

    Névers 465, mort à Paris en 511, roi des Francs de 481 à 511 Clovis 1er est le fils de Childéric 1er.

     

    A la mort de son père en 481, les Francs inhument leur roi à Tournai (actuellement en Belgique du Nord). Clovis hérite d’un petit royaume qui s’étend entre la mer au Nord, l’Escaut à l’Est, les diocèses de Thérouane et de Boulogne à l’Ouest et celui de Cambrai au Sud.

     

    Rapidement Clovis élimine le dernier représentant romain qui dirige le pays situé entre la Somme et la Loire. Il prend Soissons en 486 pour en faire sa capitale.

     

    A l’issue de cette prise, ses guerriers pillent la ville. Lors du partage du butin qui se fait par tirage au sort, Clovis reconnaît un vase appartenant à l’évêque de Soissons. Il désire le garder pour lui afin de la restituer pour des raisons politiques. Mais un de ses hommes ne l’entend pas cette oreille : Furieux que le roi ne respecte pas la coutume, il jette le vase au sol et le brise avec son épée.

     

    En 487, lors d’une revue de ses troupes, Clovis reconnaît le soldat et lui reproche la mauvaise tenue de ses armes. Il lui arrache sa francisque et la jette au sol. Pendant que l’homme se baisse pour la récupérer, Clovis lui brise la tête en s’écriant : « Ainsi as-tu fait du vase de Soissons ». Bien que faisant partie des coutumes, cette vengeance fera que plus aucun soldat n’osera contester l’autorité du roi.

     

    C’est en 492 que Clovis désireux de se marier, envoie un ambassadeur informer Clotilde qu’il désire l’épouser. L’année suivante, il fait sa demande officielle auprès Gondebaud oncle de Clotilde et roi des Burgondes . Ce dernier n’est pas très enclin à accepter : il craint ce roi ambitieux et belliqueux. En même temps, une alliance politique avec un homme tel que Clovis pourrait être utile contre les Goths. A contrecoeur, il donne son accord : Clotilde prend la route pour rejoindre son futur époux.

     

    Mais la saga ne s’arrête pas là ! Gondebaud change d’avis et envoie un détachement récupérer la princesse. Mais cette dernière se doutant un peu que ce genre de chose pouvait arriver, avait dès le début de son voyage refusé le char qu’on lui proposait pour la conduire. En excellente cavalière, c’est en cinq jours qu’elle rejoindra son futur époux sous l’admiration de l’escorte que Clovis lui avait envoyé.

     

    Clovis et Clotilde se marient enfin à Soissons. Suivant la tradition des Francs, il n’y a pas de cérémonie. Les époux se donnent simplement l’un à l’autre. S’imposant très rapidement, Clotilde va exiger du roi la fidélité exception faite pour sa première femme qui lui avait donné son premier fils Thierry.

     

    De Clotilde, Clovis aura quatre enfant : Ingomer qui va mourir, Clodomir en 495, Childebert aux alentours de 497, Clotaire en 500 et Clotilde à une date inconnue.

     

    Aux environs de 496, lors de la bataille de Tolbiac, Clovis repousse les Alamans et occupe une partie de leur territoire.

     

    C’est en 498 que Clovis reçoit le baptême de la part de l’évêque Rémi à Reims : il devient le premier roi chrétien. Près de trois mille guerriers francs recevront aussi ce baptême.

     

    Gondebaud a décimé une partie de sa famille pour prendre la tête des Burgondes. Mais il lui reste son frère Godesil. Ce dernier craignant de subir le même sort que les autres décide de passer un accord secret avec Clovis. En 500 les Francs attaquent les Burgondes, Gondebaud appelle son frère Godesil en renfort qui en pleine bataille passe du côté franc. C’est la débandade dans les troupes de Gondebaud qui se réfugient à Avignon. Quand à Godesil il prend tranquillement la place de Gondebaud à Vienne. Suite à une erreur stratégique de Godesil, Gondebaud reprend Vienne, fait bien sûr assassiner son frère et devient le seul maître des possessions Burgondes. Pour Clovis c’est l’échec complet.

     

    Aux alentours de 505, les Alamans pourtant vassaux des Francs se soulèvent : une nouvelle fois ils sont écrasés par les troupes de Clovis. Les survivants vont se réfugier sur les terres du roi des Ostrogoths Théodoric.

    Pour mieux comprendre la victoire de Clovis à Vouillé (près de Poitiers) en 507, il faut savoir que les Wisigoths sont alliés aux Ostrogoths. En effet Alaric II roi des Wisigoths a épousé la fille de Théodoric roi des Ostrogoths. Mais les troupes de Théodoric font une grossière erreur : elles passent la frontière grecque et écrasent une armée romaine.

     

    L’empereur d’Orient Anastase envoie immédiatement ses propres troupes sur la frontière italienne. De plus il passe un accord d’assistance avec Clovis par l’entremise de Sigismond fils de Gondebaud roi des Burgondes. Théodoric obligé de défendre sa frontière contre les troupes d’Anastase n’est plus en mesure d’apporter un soutien militaire à Alaric II qui se retrouve face aux trois mille hommes conduits par Clovis. Après plusieurs charges, le face-à-face entre les deux hommes a lieu : Clovis tue Alaraic II. Toute l’armée des Wisigoths est massacrée.

     

    De retour vers ses terres, Clovis fait un arrêt à Tours, se recueille sur le tombeau de Saint-Martin et reçoit de l’empereur romain d’Orient Anastase les codicilles faisant de lui un consul. Mais il va plus loin en se couronnant lui-même « Auguste ». Il compte par ce geste se démarquer du pouvoir romain.

     

    En 508, Clovis quitte Soissons pour Paris et en fait sa capitale. Il s’installe dans une palais situé dans l’île de la Cité. Seul maître des Francs, son royaume s’étend du Rhin jusqu’aux Pyrénées.

     

    Pour affirmer sa foi chrétienne récente, Clovis, à la demande de la reine Clotilde, fait construire une basilique sur une colline proche de Paris (actuellement 5è arrondissement). Il est enterré dans la crypte en 511 et Clotilde le rejoindra en 545. Un peu plus tard on déposera les reliques de Sainte-Geneviève et la basilique prendra son nom. A cet emplacement Louis XV fera construire le Panthéon.

      

    sources : http://acoeuretacris.centerblog.net/rub-souverains-francais-.html

      

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  • Souverains français - Mérovingiens - Introduction -

     
    Souverains français - Mérovingiens - Introduction -

     

    Première dynastie régnant sur la France, les Mérovingiens tirent leur nom d'un ancêtre à moitié légendaire, Mérovée, qui aurait régné au milieu du Ve siècle sur les Francs saliens. Ceux-ci, installés dans le nord de la Gaule forment le groupe le plus important parmi les Francs, peuple germanique à la langue proche de l'actuel néerlandais.
    Ils ont été engagés par les romains pour garder la frontière, de sorte que le titre de roi est au départ un titre accordé par Rome au général de cette armée barbare. C'est seulement avec Clovis que cette dynastie règne réellement sur l'ensemble de la France actuelle.

    Mais la coutume franque exige un partage équitable entre les héritiers. Le royaume se trouve donc fréquemment morcelé. Progressivement, trois royaumes principaux apparaissent : la Neustrie au nord-ouest, l'Austrasie au nord-est, et la Bourgogne au sud-est. Chacun des rois ne rêvant que de réunifier l'ensemble de la Gaule, les guerres et complots déchirent les Mérovingiens.

     

     SOURCES : http://acoeuretacris.centerblog.net/rub-souverains-francais--2.html

      

      

     

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  • les MEROVINGIENS - le Bain.... ( V )  

    Les bains communs restent appréciés durant tout le Moyen Age. Charlemagne, qui séjournait volontiers dans les villes de cure, invite ses amis dans sa piscine d'Aix-la-Chapelle, et quelquefois

    Les bains communs restent appréciés durant tout le Moyen Age. Charlemagne, qui séjournait volontiers dans les villes de cure, invite ses amis dans sa piscine d'Aix-la-Chapelle, et quelquefois même les soldats de sa garde, ajoute Eginhard, de sorte que souvent cent personnes et plus se baignent à la fois. Le maillot n'avait alors pas lieu d'être. Notons qu'ici aussi, il suffit pour sauvegarder la morale que la séparation des sexes soit assurée. Personne ne s'offusque de la nudité commune, pourvu qu'elle ne rassemble que des hommes, ou des femmes.

    Les statuts des étuveurs de Paris donnés par le prévôt le 11 février 1399 fixent, par exemple, le prix payé par le client pour le drap. Il est donc permis de ne pas en vouloir !
    A Baden, en 1415, les femmes se baignent nues, mais dans une piscine séparée des hommes. Ceux-ci, raconte le Pogge, peuvent cependant y accéder revêtus d'un drap de lin. Dans d'autres bassins, les femmes portent un vêtement si lâche qu'il ne cache pas grand-chose. Depuis la galerie, quelques hommes leur lancent des pièces pour voir s'entrouvrir leurs vêtements. Le drap semble donc le premier vêtement mentionné en ces lieux.les MEROVINGIENS - le Bain.... ( V )

    même les soldats de sa garde, ajoute Eginhard, de sorte que souvent cent personnes et plus se baignent à la fois. Le maillot n'avait alors pas lieu d'être. Notons qu'ici aussi, il suffit pour sauvegarder la morale que la séparation des sexes soit assurée. Personne ne s'offusque de la nudité commune, pourvu qu'elle ne rassemble que des hommes, ou des femmes.

    Les statuts des étuveurs de Paris donnés par le prévôt le 11 février 1399 fixent, par exemple, le prix payé par le client pour le drap. Il est donc permis de ne pas en vouloir !

    A Baden, en 1415, les femmes se baignent nues, mais dans une piscine séparée des hommes. Ceux-ci, raconte le Pogge, peuvent cependant y accéder revêtus d'un drap de lin. Dans d'autres bassins, les femmes portent un vêtement si lâche qu'il ne cache pas grand-chose. Depuis la galerie, quelques hommes leur lancent des pièces pour voir s'entrouvrir leurs vêtements. Le drap semble donc le premier vêtement mentionné en ces lieux.

      

    Le musée de Cluny, situé dans le cinquième arrondissement de Paris, a la particularité d’abriter les vestiges des thermes ou établissements de bains de la Lutèce Gallo-Romaine. C’est à l’occasion de la réouverture du « frigidarium » restauré des thermes de Cluny que le musée présente cette exposition sous titrée « Soins du corps et cosmétiques de l’Antiquité au Moyen Âge ».

     

    Dans l’antiquité Grecque et Romaine, l’usage du bain est une pratique courante. A l’époque il ne s’agit pas simplement de se plonger dans une baignoire mais de fréquenter des établissements spécialisés offrant des salles chaudes pour transpirer et purifier la peau puis prendre des bains froids dans les piscines du frigidarium. L’usage des thermes fait alors référence à l’idéal de beauté personnifié par la déesse Aphrodite sortant du bain, les salles sont décorées de thèmes marins et de figures mythologiques. Il y a déjà une « industrie » des cosmétiques et des soins du corps pour les hommes et les femmes, elle s’accompagne de nécessaires de toilettes en argent ou en verre moulé et coloré. Le poète latin Ovide écrit alors « Apprenez jeunes beautés, les soins qui embellissent le visage et les moyens de défendre votre beauté ».

    Le bain et le miroir au musée de Cluny

                                              Fioles à parfum...

     

    La seconde partie de l’exposition consacrée à l’époque médiévale permet de tordre le cou à l’image selon laquelle les gens ne se lavaient plus. Au contraire les bains romains furent maintenus, Charlemagne en fait construire autour d’une source chaude à côté de son palais d’Aix-la-Chapelle. Les bains chauds sont alors appelés « étuves », la règle veut qu’il y ait des jours réservés aux hommes, d’autres aux femmes, mais ont sait que fréquemment les gens se trompaient de jours volontairement ou non. A la maison le bain se prend dans une cuve en bois installée dans la chambre à coucher et près de la cheminée, la chaleur est maintenue grâce à un système de draperies isolant la baignoire. Idéalement le bain pur est accompagné de solitude, dans la pratique il se prend souvent en couple car faire venir de l’eau et la chauffer est une opération longue et compliquée.


    La dimension érotique de ce bain était alors claire ce qui inquiétait les autorités religieuses, d’ailleurs l’église n’approuve pas les soins du corps, selon Saint Augustin « Il ne convient pas pourtant que les femmes (…) laissent voir leurs cheveux, l’apôtre veut qu’elles soient voilées. Pour ce qui est de l’emploi du fard pour se donner plus d’éclat ou de blancheur, c’est une misérable falsification ». Bien sûr ces exhortations restent lettre morte et les élégantes s’empressent de se farder ou de mettre en valeur leur chevelure. Au moyen âge la coiffure idéale est de couleur blonde, c’est d’ailleurs ainsi que l’on représente la vierge.

    Le bain et le miroir au musée de Cluny

    Enfin l’exposition nous livre les résultats des recherches effectuées conjointement par le centre de recherche des musées de France et les laboratoires de l’Oréal sur les onguents et les cosmétiques de l’antiquité et du moyen âge. A partir de manuscrits donnant des recettes et de traces de fards retrouvés dans des récipients il a été possible de recréer les « produits de beauté » dont on se rend compte que certains étaient toxiques.

      

     

    Dans la culture monastique du haut Moyen Age, le bain n'a pas vraiment bonne réputation. Saint Benoît, fondateur de la règle bénédictine, conseille aux membres de la communauté de ne pas trop en user car ses délices conduisent facilement à la perversion et au péché. Il faut donc se baigner au maximum une fois par semaine.
    Plus tard, chez les clunisiens, la pratique n'est conseillée que deux fois par an, à Noël et à Pâques. La toilette personnelle n'est pas une préoccupation première des moines qui se consacrent entièrement à la méditation et à la prière, évitant ainsi toute tentation de coquetterie et n'accordant au corps qu'une fonction physiologique primaire.

     

    Pourtant, Le recours au bain ne cesse de se développer. Les habitudes et les lieux se diversifient. Il y a tout d'abord le bain privé que l'on prend chez soi à condition, bien sûr, d'en avoir les moyens. Modeste ou luxueux, il fait partie intégrante de la maison ; il est normalement installé dans la chambre, près du lit et près de la cheminée afin de profiter de la chaleur ambiante.
    Le récipient peut être rond ou rectangulaire, de petite ou de grande dimension, en bois, en métal, en argent ou même en or, chez les plus fortunés.

     

    Froissart, par exemple, raconte dans ses Chroniques que le comte de Flandre dispose d'une superbe baignoire en argent et en or. Les registres du roi René d'Anjou font état, entre 1451 et 1481, d'au moins cinq baignoires dans son château d'Angers. Toujours dans les milieux aristocratiques, le bain peut avoir des formes plus sophistiquées et être amélioré par certains éléments qui en enrichissent le confort : des dais de velours installés tout autour pour une meilleure conservation de la chaleur.

     

    le bain au moyen âge

     

    On se baigne seul, à deux ou même à plusieurs. L'eau est chauffée sur des poêles puis versée dans la cuve. On utilise du savon, et on n'hésite pas à parfumer l'eau en y introduisant des plantes, des fleurs et des sels, ce qui procure une sensation olfactive des plus agréables.
    De précieuses enluminures, comme celles qui illustrent les manuscrits de Valère Maxime, auteur romain des Faits et dicts mémorables, montrent la grande diversité des usages. On y voit des hommes et des femmes qui se baignent, discutent, mangent aussi, dans un mélange sulfureux de soin du corps, de sociabilité et de coquetterie. Les médecins répètent l'importance d'une hygiène corporelle pour le maintien d'une bonne santé. Les petits enfants, en particulier, doivent être lavés avec régularité trois fois par jour, en les frottant délicatement, dans une eau ni trop froide ni trop chaude.

     

      

      

      

    les MEROVINGIENS - le Bain.... ( V )L'ETUVIER

    Métier à part entière, la gestion de l'étuve est soumise à des règlements et des ordonnances précises sous contrôle du prévôt de Paris. Dans le Livre des métiers d'Etienne Boileau, composé vers 1268, qui recense tous les métiers exercés en ville, un chapitre est dédié exclusivement au métier d'étuveur : « Quiconque veut être estuveur en la ville de Paris, il peut l'être franchement, pour tant qu'il oeuvre selon les us et les costumes du métier, faites par l'accord commun qui sont les suivantes. »

     

    Cinq rubriques réglementent son exercice : on ne peut « crier les étuves », autrement dit, on ne peut pas faire d'annonce publique pour telle ou telle maison tant que le jour n'est pas levé ; il est également interdit de faire fonctionner les étuves le dimanche, jour consacré au Seigneur, ni aucun autre jour de fête. Le prix est fixé : le client doit s'acquitter d'une entrée de deux deniers. L'utilisation des bains chauds coûte plus cher car ils nécessitent de grandes quantités de charbon ou de bois. Tous ceux qui ne respectent pas ces obligations doivent payer une amende de dix sous parisis. 
             

    Dans les étuves urbaines, on ne fait pas que se laver, transpirer et se relaxer au chaud. Les étuveurs donnent aussi à manger et à boire aux baigneurs sur des planches de bois permettant ainsi de consommer tout en demeurant dans l'eau. Ces étuves, comme les tavernes, sont des lieux de grande sociabilité

     

     

      sources diverses : internet photographies google.

      http://www.histoire-en-questions.fr/moyen%20age/vie-bains-reputation.html

     

     

     

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  • Les MEROVINGIENS - la tonsure... humiliation suprême....( IV )

    Le supplice est fréquent Gondovald, à la fin de son aventure, est livré à la soldatesque qui, après l'avoir percé de lances, lui arrache les cheveux et la barbe. Paulus, duc wisigoth rebelle, vaincu, est aussi scalpé. C'est même une mesure de clémence. En effet, malgré la souffrance qu'elle induit, la décalvation n'entraîne que rarement la mort. Ce que l'on souhaite, c'est rompre le lien qui lie l'individu au divin, faire ainsi disparaître le réservoir de sa force mais aussi l'humilier aux yeux de la population.

    Pour l'opération, les Francs, ignorant les procédés de compression et de ligature, possédaient trois façons d'opérer : la coupe aux ciseaux, le dépouillement par plaies contuses frappées à coups de bâton orbes et affectant tout le crâne, enfin le scalp par arrachement plus ou moins complet du cuir chevelu. Cette opération est ingénieuse, simple et fort différente de celle des Indiens d'Amérique. La déchirure entraînant presque toujours une hémorragie, on cautérisait le cuir chevelu au fer rouge, ce qui provoquait des brûlures. Ainsi, les Francs avaient réalisé cette gageure: raser en défonçant, scalper non pas au couteau mais au bâton, tout en préservant la vie.
             

    On comprend mieux à présent le cri d'horreur de Clotilde. Si elle est effrayée de voir ses petits-fils scalpés, elle l'est bien plus encore de les voir privés de leur place au sein de la race élue. Sentant qu'elle ne peut empêcher la folle avidité de ses fils, de deux maux elle choisit le moindre : la mort avec la crinière intacte. De plus, ses petits-fils meurent ainsi en rois. Cette reine germanique, fille, femme et mère de rois, considérait que la mort valait mieux que cette vie de roi scalpé dénuée de sens. Bien que catholique fervente Clotilde est encore sous l'emprise de ce tabou culturel d'origine païenne.

    Ce tabou était très puissant puisqu'elle ne pouvait imaginer ses petits-enfants sans leur chevelure. Il est le reflet d'une mentalité, celle de nos ancêtres, issue du paganisme, qui perdurera, malgré la christianisation, jusqu'au VIIIe siècle. C'est ainsi qu'en 751 Childéric III est scalpé sur ordre de Pépin le Bref, décalvation qui marque la déposition de la race issue de Mérovée.

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    Les MEROVINGIENS - les cheveux... ( III )

      

    Grégoire de Tours, sans qui on ne saurait pratiquement rien du VIe siècle, témoigne de l'importance de la chevelure chez les rois francs. Assistant à l'exhumation de Clovis, décédé soixante-dix ans plus tôt, il reconnaît à la longueur de ses cheveux que c'était Clovis. Il ajoute que seule une part de ses cheveux, celle qui était sur la nuque, avait été rasée; le reste était intact, avec toutes les mèches . Il indique aussi que la chevelure royale est un point de ralliement. Ainsi, lorsque Bertoald, duc des Saxons, veut démoraliser les troupes franques, il annonce au coeur d'une bataille la fausse nouvelle de la mortde Clotaire. Le roi a une réplique immédiate. En silence, il se montre à ses troupes et ôte simplement son casque : sa longue chevelure blonde le fait reconnaître de ses soldats, même de ceux qui ne l'ont jamais vu.
    Son frère Clodomir se fait lui aussi reconnaître par sa chevelure, mais par ses ennemis cette fois. Tombé à terre lors de la bataille de Vézeronce, les Burgondes, le prenant d'abord pour un noble, surent de qui il s'agissait lorsque son casque roula de sa tête et que se mit à flotter librement une abondante chevelure blonde. Clodomir fut mis à mort promptement.

    Chez les Francs, seuls les princes de sang royal portent les cheveux longs, ce qui leur vaut le surnom de rois chevelus. Le prétendant Gondovald, qui se dit bâtard mérovingien, arrivant de Byzance en Gaule, se laisse pousser les cheveux. Car la chevelure longue permet d'être reconnu comme un Mérovingien.
    Tandis que les guerriers, hommes libres, se rasent la nuque, et que les esclaves sont rasés entièrement, eux portent leur chevelure intacte qui retombe en longues boucles. Revêtus de ce diadème naturel, les Mérovingiens gardèrent jusqu'à l'expiration de la dynastie cet insigne de la royauté. Plus fidèle qu'une couronne, la chevelure reste attachée à la tête du prince, quand bien même celui-ci est décapité. Les « rois chevelus » sont donc autant de Samsons. On comprend dès lors la place que tient la chevelure dans la législation germanique. Dans la plupart des tribus, l'homme libre n'a pas d'autre signe extérieur de sa condition que sa chevelure.

      

    Les MEROVINGIENS - les cheveux... ( III )

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  • Les Mérovingiens - le Patriarcat

      

      

    L'organisation sociale est d'abord familiale. L'usage romain de désigner un individu par son nom de famille n'existe pourtant plus à l'époque mérovingienne. Seul subsiste le prénom, dont le choix est volontiers germanique, surtout au VIIe siècle. Les familles sont solidaires; elles ont une responsabilité juridique collective. Quand un de leurs membres est insolvable, tous les parents doivent contribuer à acquitter sa dette.

     

    Le père a pleine autorité sur sa femme, ses enfants et ses esclaves. Mais, dans cette société à première vue très masculine, la femme joue un rôle important. C'est bien souvent elle qui détient les cordons de la bourse. Si la loi franque l'exclut de la partie foncière des héritages, elle peut hériter des biens mobiliers et posséder une riche fortune personnelle. L'histoire a conservé le souvenir des puissantes reines mérovingiennes : l'influente Clotilde, la terrible Frédégonde... 

      

    Brunehaut et Bathilde exercèrent la régence à la mort de leur époux. Clotilde, Radegonde et Bathilde furent élevées au rang de saintes.
     

    Les enfants, dans leur grande majorité, sont tendrement aimés ; leur mort prématurée provoque chez les parents un violent désespoir, traduit parfois par la très grande valeur des objets avec lesquels ils les inhument. La jeunesse est courte : les garçons sont majeurs à douze ans, guerriers à quinze; on marie les filles dès leur adolescence.

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    Les MEROVINGIENS - tous polygames...

                                               Fistule mérovingienne grenats - du Vè siècle

      

      

    C'est en ces termes, selon Grégoire de Tours, auteur d'une célèbre Histoire des Francs, qu'Ingonde s'adresse à son époux le roi Clotaire, fils de Clovis, qui l'aime «d'un amour exclusif ».

      

    Qu'à cela ne tienne ! Entendant ces paroles, Clotaire, qui est débauché à l'excès, se rend à la villa où réside la soeur d'Ingonde appelée Aregonde, s'en flamme d'amour pour elle et l'épouse. Puis il revient auprès d'Ingonde et lui dit: j'ai résolu d'accorder la grâce que ta douceur m'a demandée. Et en cherchant l'homme riche et intelligent que je devrais marier à ta soeur, je n'ai rien trouvé de mieux que moi-même.
     

     

    Les MEROVINGIENS - tous polygames...Grégoire de Tours signale que Clotaire eut sept fils de diverses femmes, A savoir Ingonde, Aregonde et Chunsine.

    A ces trois épouses, il faut adjoindre Radegonde, la sainte qui ne supportant plus un tel mari s'enfuit et fonde le monastère de Sainte-Croix Poitiers.

     Tous ces exemples concernent la haute aristocratie.

    Les paysans, qui constituent l'immense majorité de la population, ne sont pas concernés par les alliances familiales, si bien qu'on ne trouve guère chez eux d'exemples de polygamie. 


             

    Les MEROVINGIENS - tous polygames...

    Certes, d'après une vie de saint concernant la Bavière aux VIIe-VIIIe siècles, un paysan dont la femme est devenue aveugle en épouse une autre, tout en gardant chez lui la première, et son évêque ne parvient pas à l'amener à résipiscence.

    Mais l'exemple reste exceptionnel. Il est toujours fait mention uniquement de l'épouse, et les rapports avec elle paraissent très étroits. Le couple paysan mérovingien ressemble pour une bonne part au couple actuel.
             

      

    Bien évidemment, la coexistence de plusieurs femmes engendre des conflits, qui peuvent aller jusqu'au meurtre.

    Toutes ne ressemblent pas à Ingonde qui répond à son mari Clotaire venu lui annoncer son mariage avec sa soeur : "Que mon maître fasse ce qui paraît bon A ses yeux; il suffit A sa servante de vivre avec la grâce du roi."
              

    Chilpéric, après son mariage avec Galswinthe, garde un grand amour pour Frédégonde qu'il a eue auparavant pour femme. A l'instigation de cette dernière, il fait égorger Galswinthe par un esclave. Puis il reprend après quelques jours Frédégonde qu'il épouse.


    Théodebert (543-548) prend comme concubine une ma-trone de Béziers, nommée Deoteria, mère d'une fille.

    Au bout de quelques années, Deoteria voyant que sa fille a beaucoup grandi et craignant que le roi pris de concu-piscence pour elle ne l'enlève, l'installe sur un char attelé de boeufs indomptés et la précipite dans la Meuse à Verdun.

      

      

    Wikipedia - photographies google.

      

      

     

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