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    Hommage aux Femmes.... qui pendant la première guerre mondiale, en 1914... pendant que leurs hommes étaient partis au front...
     

     

    A dater de la loi du 5 Aout 1914 une allocation aux femmmes de mobilisés est versée aux femmes d'appelés.
     

     

    Pour Emilie cette somme va s'élever à 49 francs par mois à partir du départ de Lucien en Avril 1915.
    Dans tous les pays en guerre les femmes deviennent un indispensab...le soutien de guerre. Elles sont appelées à travailler par le président du conseil René Viviani en Aout 1914 :
     

     

      

     

    "Debout, femmes françaises, jeunes enfants, filles et fils de la patrie.
     

     

    Remplacez sur le champ de travail ceux qui sont sur le champ de bataille.
     

     

    Préparez-vous à leur montrer, demain, la terre cultivée,les récoltes rentrées, les champs ensemencés.
     

     

    Il n'y a pas dans ces heures graves de labeur infime.
     

     

    Tout est grand qui sert le pays.
     

     

    Debout! A l'action! A l'oeuvre!
     

     

    Il y aura demain de la gloire pour tout le monde!"
     

     

    Elles, les "munitionnettes" vont fabriquer des armes dans les usines du Creusot, elles fabriqueront quelques 300 millions d'obus et 6 milliards de cartouches en 4 ans..... élever les enfants, taches ménagères...Veuves pour beaucoup...avec des enfants......
     

     

      

     

    .... et CE QUE FIT toutes CES FEMMES....IL N'Y A POINT de TRACES....
      
      
      
      
      
      
    sources : D.R.

     

      

     

      

     

     
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  • Robert Bosch

     

      433px-Robert_Bosch_mit_Hut_1888_-_10031.jpg 

     

       En 1902 Robert Bosch 

    (1861-1942) livre ses premières bougies d'allumage dont il avait déposé le brevet en 1894. Il présenta aussi la première magnéto haute tension permettant d'apporter la solution au problème majeur de la fiabilité d'allumage des moteurs. Il permit ainsi le développement du moteur à combustion interne en étant le premier à l'adapter au véhicule motorisé.

    Il va produire à l'époque quelques centaines de bougies par an (actuellement 300 millions par an). Dés 1922 Robert Bosch produira des batteries de moto puis en 1925 il fera de même pour l'automobile. Il va en 1927 continuer à innover dans l'industrie automobile avec l'injecteur de carburant diesel.

     

    Dés 1906 Robert Bosch a parié sur le savoir faire et la formation continue. Il a été le premier industriel Allemand à mettre en place les congés payés

    et la journée des 8 heures (1919 en France).

    En 1937 Robert Bosch a transformé son entreprise en société à responsabilité limitée et inscrit dans ses dernières volontés que les revenus de la société devaient être attribués à des causes charitables (encore valable actuellement).

    Sa devise était:

    "Il est préférable de perdre de l'argent plutôt que la confiance d'un client".

      

      

      

    wikipedia - google

     

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    Le nom de Massada, qui vient du terme araméen mezad (forteresse), est aujourd'hui le symbole de la résistance face à l’oppression.


    Situé à côté de la Mer Morte, le piton rocheux de Massada a été le théâtre de l'un des épisodes les plus dramatiques de l'histoire du peuple juif face au puissant empire Romain.

    Certes, Massada est tombé mais cette victoire des Romains n’a été en fait qu’une amère défaite.

    Si la forteresse de Massada a été prise, par contre, nul n’a réussi à faire plier les Zélotes. Mourir plutôt que l’esclavage, telle a été la devise des réfugiés.
     

    La conquête romaine du Proche-Orient
     

    Vers le milieu du Ier siècle avant notre ère, les Romains renversent la dynastie sacerdotale et royale des Maccabées et étendent leur pouvoir sur la Palestine. Mais le peuple Juif n’accepte pas le joug des oppresseurs.

    La population fomente de nombreuses rébellions contre l'autorité en place. Zélote est le nom donné aux membres d’un mouvement nationaliste juif, qui joua un rôle actif dans la révolte juive de 66-70 contre l’occupant romain.
    En 66 de notre ère, la première grande révolte juive éclate et plonge, pendant quatre longues années, la région dans une guerre terrible, remportée par Titus.
     


     

    Le futur empereur conquiert de haute lutte Jérusalem en 70 après J.-C. et l'abandonne à ses soldats, qui la saccagent, la détruisent et la pillent sauvagement, sans épargner le grand Temple, centre du culte de la religion juive.
     

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    Maquette qui reconstitue le Temple et la forteresse de Jérusalem. Image Joshua Paquin
     

    Un an plus tard, au cours d'un défilé triomphal dans les rues de Rome, Titus célèbre ses victoires en terre juive.


    Pour cela, il exhibe les objets du culte du Temple de Jérusalem. Cette scène est immortalisée sur la voûte interne de l'arc de Titus, élevé par Domitien à Rome.
     

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    Arc de Titus. Image Antmoose
     

    Sur l'un des reliefs figure le candélabre à sept branches (la menora), volé à Jérusalem, posé sur une chaise à porteurs et porté par un groupe d'hommes.
     

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    Image Nicholas Thompson
     

    Cependant, Titus est loin d’avoir soumis toute la Palestine. En effet, un millier de rebelles, les Zélotes, qui ont pris aux Romains la forteresse de Massada, en 66 de notre ère, résistent encore à l'envahisseur.
     

    La construction de Massada
     

    La forteresse fut édifiée sur l'ordre de Hérode Ier le Grand, monté sur le trône de Judée au Ier siècle avant notre ère grâce au soutien des Romains.

    Hérode dut s'imposer à son peuple par la force, après avoir pris Jérusalem à l'issue d'un siège interminable. Malgré cette victoire, son autorité resta menacée.
     

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    Jérusalem aujourd'hui. Image Weitwinkel subjektiv
     

    Selon Flavius Josèphe, célèbre historien juif : « On dit en effet qu'Hérode avait fait construire cette forteresse [Massada] comme un refuge pour lui-même, en prévision d'un double danger : l'un venant du peuple juif [...], l'autre, plus grand et plus inquiétant, venant de la reine d'Egypte Cléopâtre. »
     

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    Piton rocheux de Massada. Image Jay P
     

    Dans ce contexte très instable, constamment menaçant, le roi, allié des Romains, veut assurer ses arrières en cas de révolte et mettre sa famille à l'abri.

    Voilà pourquoi il fait construire la forteresse de Massada où ses architectes élèvent également un somptueux palais.
     

    La forteresse de Massada
     

    Les vestiges de la forteresse ont été exhumés par des archéologues israéliens dans les années 1950 et 1960.
    Les fouilles ont ramené à la lumière une grande quantité d'objets, de monnaies et de squelettes, probablement ceux des zélotes suicidés.
    Les fouilles permirent de localiser le palais d'Hérode.
     

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    Image Jay P
     

    Sur la première terrasse, les archéologues ont découvert les vestiges d'une petite salle de bains.

    Les corps d'un homme d'une vingtaine d'années, d'une femme et d'un enfant gisaient non loin de la vasque, peut-être une famille, trois des neuf cent soixante juifs qui se sont suicidés durant l'assaut romain.

    La deuxième terrasse, construite un peu plus haut que la première, à laquelle elle était reliée par un escalier creusé dans la roche, abrite un édifice circulaire qui soutenait probablement une colonnade. Cet espace devait être consacré également aux loisirs de la cour et de la famille royale.
     

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    Remparts. Image Jonas B
     

    La troisième terrasse, le point culminant de la forteresse de Massada, abritait les pièces de la villa-palais.
    Au sud du palais se dressaient de grands thermes publics construits à la mode romaine, où se succédaient un caldarium (partie des thermes romains où se trouvaient piscines chaudes et bains de vapeur), couvert d'un plancher reposant sur plus de deux cents piliers d'argile (les suspensurae) et percé d'ouvertures par lesquelles arrivait l'air chaud, un petit frigidarium (partie des thermes ou l’on prenait les bains froids) , un tepidarium (partie des thermes romains dont l’atmosphère était tiède) et un vestiaire (apodyterium).
     

     
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    Vestiges d'une petite salle de bain. Image Edi Weissmann
     

    Comment a-t-on pu construire des thermes dans une région aussi aride ?
     

    Hérode a ordonné la construction d'un système de collecte de l'eau de pluie, articulé autour d'un réseau de petites rigoles acheminant l'eau dans de grandes citernes creusées à même la roche, et d'un aqueduc convoyant l'eau d'un oued voisin.


    Au sud et à l'est des thermes, les chercheurs ont retrouvé les vestiges des magasins, où l'on stockait d'énormes quantités de blé, de vin, d'huile, de légumes et de dattes.
     

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    Citerne d'eau. Image Jay P
     

    Au sud du secteur des entrepôts et des thermes, trônait une construction carrée se composant d'une cour centrale autour de laquelle se pressaient une série de pièces. C'est probablement là que siégeaient les responsables de l'administration de la forteresse d'Hérode ou les officiers de la garnison.

    Plus au sud, on aperçoit les ruines d'une chapelle paléochrétienne d'époque byzantine, qui témoigne de la présence, entre le Ve et le Vle siècle de notre ère, de moines sur le plateau de Massada.
     

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    Entrepôt. Image Yon Keltron
     

    Non loin de la chapelle byzantine, on aperçoit les ruines du plus grand bâtiment de Massada.

    Cet édifice était peut-être un palais destiné aux cérémonies officielles.

    Massada possédait tous les attributs d'une véritable forteresse royale.


    Cette fortification, défendue par trente tours et comprenant près de soixante-dix casemates (petites constructions indépendantes), était constituée d'une muraille double abritant des magasins, des réserves d'armes, etc.
     

    L’occupation de Massada par les zélotes
     

    Lorsque les zélotes conquirent la forteresse lors de l'insurrection juive contre Rome et l'occupèrent durant six ans, ils apportèrent de nombreuses modifications au complexe hérodien.

    Afin d'accueillir un grand nombre de familles, toutes les salles furent transformées en logements et plusieurs pièces du palais subdivisées en unités indépendantes. Par ailleurs, il existe des preuves de l'existence d'une salle affectée au bet midrash, c’est-à-dire aux études religieuses.
     

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    image Edi Weissmann
     

    Les archéologues ont aussi découvert en plusieurs endroits des tas de pierres arrondies de 40 kg environ chacune. Ces pierres étaient utilisées comme projectiles afin de repousser les assaillants.

    On a également identifié trois bassins.


    Les spécialistes estiment qu'ils étaient réservés à certains bains rituels par immersion, une pratique propre à la religion hébraïque. Ce bain rituel, le mikve, repose sur les principes rigides de la loi hébraïque.

    Les archéologues ont également identifié une structure rectangulaire qui est certainement une synagogue.
    Elle aurait été construite par les rebelles avec des matériaux récupérés dans les bâtiments de l'époque hérodienne.
     

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    Vestiges de la synagogue. Image Yon Keltron
     

    Les fragments de quatorze rouleaux en parchemin découverts en plusieurs points de la forteresse sont d'une grande importance pour l'étude des différents textes de la Bible.

    Lors des campagnes de fouilles, on a mis au jour plus de sept cents ostraka (fragments de poterie), qui nous fournissent d'autres indices sur les rebelles pris au piège sur le rocher de Massada. Ces ostraka portent des inscriptions en hébreu ou en araméen, mais aussi en grec et en latin. La plupart d'entre eux ont été retrouvés à proximité des entrepôts et semblent indiquer qu'un système de rationnement des vivres fut adopté pendant le siège.
     

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    Image Edi Weissmann
     

    Si les fouilles permirent de reconstituer la forteresse dans son ensemble et le mode de vie de ses occupants, quelques questions restent sans réponse. Les archéologues ne savent toujours pas pourquoi une garnison romaine est restée à Massada après la conquête de Silva.

    De même, des fragments de céramique attestent que la forteresse était occupée au début de l'époque arabe, mais personne ne sait pourquoi elle fut abandonnée après le passage des moines byzantins.
     

    La conquête de Massada
     

    À la base du rocher, les restes des fortifications édifiées par les Romains lors du siège sont nettement visibles.
    Les pentes abruptes du plateau rocheux de Massada, d’une superficie d'environ 600 m sur 300 m, se situent au bord du désert de Judée.


    Le piton rocheux domine la mer Morte du haut de ses 400 m. Sa situation exceptionnelle en fait une forteresse naturelle presque inexpugnable.
     

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    Du haut de Massada, on aperçoit la mer Morte. Image Jay P
     

    En 72 après J.- C., le gouverneur romain de Palestine, Flavius Silva, marche sur Massada à la tête de la Xe Légion, décidé à briser cette poche de résistance.
    Tout autour du plateau, Silva met en place un redoutable dispositif guerrier.
     

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    Vestiges du principal camp romain. Image Jay P
     

    Il fait construire un mur renforcé de onze tours et de huit camps retranchés, dans le but d'empêcher les assiégés de s'enfuir. La principale supériorité de l'armée romaine réside dans son équipement : engins de tir perfectionnés (catapultes, scorpions, balistes) et machines à enfoncer les murailles (béliers et hélépoles).

    Mais pour pouvoir utiliser ces armes, il est impératif que les Romains se rapprochent du sommet.
     

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    Casque et armure en bronze d'un soldat romain. Image Mharrsch
     

    Or, sur le versant ouest du site, surplombant quasiment le principal camp des Romains, se détache une large corniche nommée "la Blanche". Pour y accéder, le gouverneur a fait construire une rampe en terre battue et en pierres (celle qui mène aujourd'hui encore à Massada).

    C'est par là que les Romains attaquent la forteresse. Jaillissant d'une tour en bois, au bord de la rampe, des légionnaires, armés de catapultes, tentent d'ouvrir des brèches, tandis que, en bas, d'autres ébranlent les murailles à coups de bélier.
     

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    Rampe romaine. Image Jay P
     

    Pendant ce temps, les occupants de la forteresse consolident les bastions en construisant un terre-plein soutenu par une assise en bois, qui ne résiste pas aux flèches incendiaires des assaillants, car le vent propage l'incendie, qui menace désormais l'intérieur de la forteresse.
     

    Le sacrifice héroïque
     

    Dans l'une des pages les plus poignantes de la Guerre des Juifs, l'historien Flavius Josèphe rapporte les mots d'Éléazar Ben Yaïr, le chef des zélotes assiégés à Massada par les Romains, en 73 apr. J.-C. : « Tant que nos mains peuvent empoigner une épée, elles nous font une généreuse faveur : mourons tant que l'ennemi ne nous a pas encore réduits en esclavage et, en hommes libres, disons adieu à la vie avec nos femmes et nos enfants. »

    Et il raconte qu'au cours de cette nuit dramatique, après avoir étreint ceux qui leur étaient chers, les zélotes se sont suicidés en masse. Le lendemain matin, parvenus au sommet du rocher, les Romains n'ont trouvé que 960 cadavres et les cendres fumantes d'énormes quantités de vivres. Ce n'est pas ainsi qu'ils comptaient mater la révolte.
     

    Corniche "La Blanche" qui mène à Massada. Image Jay P
     

    Nous connaissons le chef des zélotes car son nom apparaît sur plusieurs ostraka.

    Selon certaines études, ces ostraka seraient la preuve d'un tirage au sort parmi les dix chefs de la rébellion, lors du dernier jour de siège, après quatre années d'héroïque résistance, lorsqu'il devint évident que tout espoir était perdu. Flavius Josèphe, l'historien juif de langue latine, raconte que chacun des hommes dut tuer les membres de sa propre famille et suivit, ensuite, les mêmes règles en participant à un tirage au sort:

    « Le vainqueur dut tuer les neuf autres, puis se donner la mort ».
     

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    Vue aérienne de Massada. Image Edi Weissmann
     

    Flavius Josèphe nous apprend également que les habitants de Massada cultivaient les terres vierges du plateau et que, avant de se donner la mort, ils ont brûlé les bâtiments afin que les Romains ne puissent pas s'en emparer ni profiter de leurs biens, mais ne touchèrent pas aux réserves, pour que l'ennemi comprenne qu'ils s’étaient suicidés au nom de la liberté et non parce qu'ils étaient affamés.

    Massada est le symbole du sacrifice extrême accompli par les juifs pour la liberté. Pourtant, le Talmud ne mentionne pas l'épisode de la résistance et du suicide des zélotes. L'unique source écrite est le témoignage de Flavius Josèphe, qui a rencontré deux femmes ayant survécu au massacre en se cachant dans une conduite d'eau. Mais Flavius Josèphe était considéré comme un traître.


    C'était un juif qui avait pris le parti des Romains. Ainsi, au fil des siècles, la mémoire collective a oublié cet événement, et le rocher de Massada avec lui. Jusqu'à ce que le poète Isaac Lamdan écrive en 1920 un poème intitulé précisément Massada. C'est ce récit qui a inspiré le soulèvement du ghetto de Varsovie durant la Seconde Guerre mondiale.
     

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    Image Edi Weissmann
     

    Encore aujourd'hui, la citadelle perchée sur son rocher, visitée chaque année par des milliers de touristes, est un lieu hautement symbolique de la culture nationale d'Israël. C'est la raison pour laquelle les recrues de l'Armée célèbrent le début du service militaire en prononçant sur le sommet de la montagne les mots suivants, lourds de signification : « Massada ne tombera plus.
      
      
      
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    PEIGNEUR DE LAINE :

    Draps, habits, tapisseries : la laine offre du fil à démêler dans les campagnes comme dans les villes, depuis le berger jusqu’au marchand drapier. En soumettant les fibres de laine aux dents longues et acérées de son outil, le peigneur participe modestement mais fermement à son apprêt.

    La laine

    La laine est aussi un textile très employé. On utilise surtout les « moyennes laines » du Berry, de l’Auxois et du Bourbonnais, qui arrivent toutes préparées, car l'élevage du mouton n'est pas très répandu dans le Nivernais en raison de l'humidité du climat. La laine des quelques moutons du pays (Moutons élevés en grand nombre en Morvan. Une race de petits moutons noirs était préférée à cause de la couleur naturelle de la laine, qui n'avait pas besoin d'être teinte. Les moutons noirs ont presque entièrement disparu.) subit les diverses préparations usuelles : lavage, séchage, étendage, qui la débarrassent du suint et des corps étrangers qu'elle renferme ; triage, qui sépare la bonne laine de la bourre. Alors un premier groupe d'artisans spécialisés travaillent cette laine, ce sont les cardeurs. Armés de cardes en bois recouvertes de cuir avec des crochets en fer, ils l'assouplissent et l'étirent ; ils la transforment en mèches régulières. Les ouvriers cardeurs ne sont en somme que des manœuvres au service de ceux qui ont des laines à apprêter. Le filage met la laine en fil et le dévidage en écheveaux.

     

    Tourcoing, reine du peignage

    L’emploi du peigne est attesté dès l’époque romaine, mais les témoignages sur ce métier sont rares. La cathédrale de Chartres nous donne une représentation d’un peigne pour le lin au VIIIème siècle. Le peignage concer-ne les fibres longues : il se développe à la Renaissance, avec la vogue des étoffes fines et des draperies. Dès le XVIème siècle, Tourcoing devient le centre indiscutable du peignage dans le Nord.

      

    Malgré les interdictions de fabriquer des draps imposées par Lille, Tourcoing poursuit sa production et obtient, en 1534, une dérogation de vingt-cinq métiers à étoffes. La lutte avec Lille reste farouche et explique sans doute la spécialisation de Tourcoing dans les opérations textiles préliminaires. Pendant leur heure de gloire aux XVIIIème et XIXème siècles, les peigneurs représentent entre 30 et 45 % des professions de l’arrondissement.

     

    Petite étape dans la vie de Dame Laine

    Les laines longues de Hollande qui arrivent à Tourcoing sont préparées pour être filées. Toutes les opérations, jusqu’à l’apparition des machines, se font à la main. Les laines sont lavées avec de l’eau de mares ou de pluie, séchées sur l’herbe et portées dans les magasins. Là, les ouvriers coupent la pointe des mèches qui restent collées par le crottin et le suint. D’autres ouvriers trient les laines, mèche par mèche, et en font des tas de qualités différentes. Les laines ainsi préparées sont lavées une seconde fois dans des lessives alcalines chaudes. On en fait des cordons qu’on tord pour les égoutter.

    Les peigneurs prennent ces cordons encore humides, les ouvrent, les passent dans les dents d’un peigne successivement présenté sur un brasier ardent et trempé dans une jatte pleine de beurre. Le peigneur enlève les flocons de laine, les nœuds, la poussière et tous les corps étrangers.

    Il dispose les brins dans leur longueur et opère une première préparation ou filature. Les poignées, d’un mètre de longueur, sont expédiées sous cette forme aux négociants qui les font filer dans les campagnes environnantes.

     

      

    Le temps des machines

    Le peignage s’est mécanisé assez tardivement. En 1792, la machine de Cartwright ne se diffuse que très lentement en raison de l’effondrement économique du pays. Cette peigneuse, faisant passer la production quotidienne de 3 kg à 65 kg environ, bouleverse cependant les conditions de production et donc de vie des peigneurs. D’autres machines s’imposent par la suite, reprenant les mouvements du peigneur. Plus régulières que l’ouvrier, elles permettent un peignage de qualité supérieure.

    Le peignage en atelier se développe rapidement. À Croix, par exemple, il emploie 175 peigneurs en 1856, plus de 1 000 après la guerre de 1870 et 17 000 à la fin du siècle. La production suit le même développement : 227 000 kg vers 1854, plus de 6 millions de kilos vers 1894. Ces usines importantes, implantées dans des villages, modifient en quelques années les structures traditionnelles et viennent gonfler la population.

      

      

      

     

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    BERGER :

    Le métier de berger plonge ses racines dans le Néolithique, lorsque nos ancêtres se sédentarisent en pratiquant l’élevage. Longtemps les pratiques et l’outillage restent inchangés, jusqu’au XIXème siècle où la modernisation modifie peu à peu cinq mille ans de tradition pastorale.

      

    La transhumance
    Le berger est avant tout pluri-actif. En effet, encore au début du XXème siècle, avoir la garde d’un cheptel implique soin des bêtes et protection contre les prédateurs, parallèlement à la fabrication de beurre et de fromage avec une partie du lait des traites, spécifique aux zones montagneuses. Les troupeaux communaux ou intercommunaux y sont confiés à plusieurs pâtres, sous la responsabilité d’un majoral (maître berger), qui se voit généralement confier la transhumance et la confection des produits laitiers.

      

      

      

    La transhumance est, en montagne, la première étape du berger : conduire les bêtes en altitude pendant tout l’été, là où les pâturages poussent avec un léger décalage et fournissent toujours une herbe tendre. Les vaches précédent les ovins car, contrairement à eux, elles ne broutent pas la totalité de l’herbe dans sa hauteur. Une fois tondues et marquées à la poix, les brebis sont ensuite menées à leur tour en haute montagne.

     

      

      

    Un outillage réduit au minimum
    Suivant les déplacements de son troupeau, le berger se trouve éloigné des zones habitées pour une durée variable. Il doit donc garder sur lui le matériel indispensable à la vie quotidienne. Celui-ci consiste surtout en produits et ustensiles médicaux nécessaires pour d’éventuels soins urgents à apporter aux bêtes, comme les cornes à vitriol.

      

      

      

    Une tapisserie française du XVIème siècle montre bergers et bergères portant chacun une ceinture à laquelle sont attachés divers outils : couteau, pinces, ciseaux, petites sacoches, peignes, etc. Cette technique disparaît ensuite au profit du simple sac, souvent confectionné par le berger lui-même, et porté soit à l’épaule, soit en bandoulière, ce qui permet une complète mobilité des bras.

      

      

    Il a aussi à sa disposition des récipients divers, faits dans des essences de bois, différentes selon les endroits ; de même les gourdes, les louches, les cuillères et les spatules qu’il utilise ont une forme et des motifs propres à chaque région.
    Lors de la transhumance, le pâtre de montagne habite temporairement plusieurs cabanes, ou bien des igloos de pierres, les orris en Ariège - plus rarement, il dispose d’une cabane portative (voir page de droite). Il emporte alors le strict minimum en matière d’objets ménagers, une simple écuelle de bois agrémentée d’une poignée (absence de table oblige), une cuillère de bois et, pour les périodes plus récentes, un batteur culinaire, une tabatière en écorce de bouleau.
    Ses activités de fromager lui imposent également un matériel de fabrication un peu plus important, qu’il fabrique souvent lui-même : planches-égouttoirs, moules, tranche-caillé...

      

     Par ailleurs, il dispose de montres solaires, encore utilisées au début du XXème siècle par les bergers pyrénéens.
    Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.

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  • Tourisme et histoire - Paris - Mystères et rites religieux -
     
     
     
    Paris naît de l’installation de la tribu celtique des Parisii venue de Germanie dans une île de la Seine.
    Avant leur arrivée, ce lieu était nommé Lucoticia qui deviendra Lutèce. Entouré de forêts et de marécages, ce village, Lutèce, tombe en 52 avant J.-C. aux mains des Romains. Il s’étend sur la rive gauche et prend l’aspect d’une ville gallo-romaine.
    Le christianisme apparaît vers le milieu du IIIe s.
     
     
    Lors de l’invasion des Huns d’Attila, la population veut fuir, mais sainte Geneviève l’en empêche. Lutèce s’appelle alors Paris.
     
    L’élément religieux joue un rôle essentiel dans le développement topographique de Paris, les monastères donnant naissance à des bourgs ensuite intégrés dans le réseau des voies : bourgs Saint-Germain-des-Prés, Sainte-Geneviève, Saint-Victor et Saint-Marcel, Saint-Germain-l’Auxerrois et du Temple. Le centre religieux reste cependant l’île de la Cité, avec la cathédrale Notre-Dame, reconstruite à partir de 1163.
     
     
    De fait, Paris a incontestablement deux histoires. Celle que l'on apprend dans les manuels ou les guides touristiques et l'autre, aussi vieille que la ville et toute de ténèbres, celle des événements insolites, des sortilèges et des messes noires.
     
     
     
     
    Le culte d’Isis
     
     
     
    Les amateurs de l’Egypte ancienne connaissent bien Isis qui joue un rôle très important dans le culte des morts en surveillant les cérémonies de momification.
    Plus tard, Isis a été considérée comme la protectrice des navigateurs. Elle est représentée sous l’aspect d’une femme portant sur la tête le hiéroglyphe de son nom qui signifie « siège » et par extension « trône royal ».
     

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    Isis et Horus. Image Gerry Vandermaesen
     
     
     
    Les touristes curieux seront donc étonnés de trouver dans une cour de la rue du Cherche-Midi, un sphinx verdâtre à tête de femme. C’est l’un des vestiges du culte d’Isis pratiqué à Paris.
     

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    Un des sphinx de la fontaine du Châtelet. Image Happy A
     
     
     
    En fait, la présence de cultes d’origine égyptienne est attestée par de nombreux monuments de Paris.
     
     
    La mystérieuse Dame noire de l'île de la Cité a fait naître une autre hypothèse sur les origines initiatiques de Paris. Cette déesse ne serait autre qu'Isis, figure pratiquement universelle de la Grande Mère, dont les noms et les attributs diffèrent d'ailleurs selon temps et lieux et dont le culte aurait été apporté jusqu'à l'emplacement de Paris par les navigateurs phéniciens.
     

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    Image Netieret men-Nefer
     
     
     
    Le nom de la capitale viendrait de cette grande figure du panthéon égyptien et, par extension, universelle. « Paris » découlerait de Bar-Isis (la barque d'Isis), parce que la première représentation de la Dame noire serait arrivée sur un navire remontant la Seine jusqu'à l'île de la Cité. Cela expliquerait, de plus, pourquoi le blason de la ville porte un bateau dans ses armes.
    On a pu mettre en doute cette théorie «L'on ne peut raisonnablement douter, écrit pourtant l'Encyclopédie, qu'il n'y eut à Paris ou dans son voisinage un fameux temple dédié à la grande déesse des Égyptiens. Les anciennes chartes de Sainte-Geneviève et de Saint-Germain-des-Prés en font mention elles disent que Clovis et Childebert, leurs fondateurs, leur ont assigné les dépouilles d'Isis et de son temple... »
     

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    L'Egyptien de la fontaine de la rue de Sèvres. image Happy A
     
     
     
    Il est souvent signifié, dans les chroniques les plus anciennes de la capitale, qu'Isis, maîtresse de la doctrine ésotérique et de tous les arts de la magie, a été vénérée à Paris soit d'abord dans l'île de la Cité même, à l'emplacement de Notre-Dame, soit sur les lieux où fut édifiée par la suite l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Le moine Abbon, de ce cloître, considère Isis comme la première protectrice des Parisiens dans un poème écrit au lXe siècle sur le siège de la ville par les Normands. D'ailleurs, le maître d'oeuvre de la cathédrale n'omettra point par la suite de la représenter en bonne place, au portail Sainte-Anne, sous les traits d'une femme portant le thyrse. La Vierge, autre Grande Mère mythique, n'aurait donc fait que remplacer la magicienne de la vallée du Nil.
     

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    Animal mythique apparenté au dragon sur une porte de Parisdans la rue de Rennes. image Claudecf
     
     
     
    Il se pourrait aussi que les cultes isiaques aient été apportés bien après la fondation de la ville dans le sillage des armées romaines, qui véhiculèrent dans leurs bagages, comme on le sait, nombre de croyances et de rites en provenance de tout le Bassin méditerranéen.
     
     
    Quoi qu'il en soit, cette vénération pour Isis se retrouve périodiquement d'un siècle à l'autre tout au long de l'histoire insolite de la capitale. En 1643, on arrêta deux sorcières en train de pratiquer nuitamment des envoûtements dans le cimetière Saint-Sulpice, à l'aide d'une figurine représentant la déesse pourvue de tous ses attributs occultes. En 1720, il existait une chapelle mortuaire au cimetière des Innocents, dans laquelle se réunissaient les sectateurs d'un culte isiaque pratiquant la nécromancie. Après 1850, sans doute à cause du décryptage des hiéroglyphes par Champollion et des nombreuses campagnes de fouilles organisées dans la vallée du Nil, une véritable mode d'égyptologie sacrée s'empara de l'occultisme parisien.
     
     
     
    Paris : un lieu sacré ?
     
     
    Plusieurs historiens ont écrit que l'île de la Cité avait été spécifiquement choisie par les druides gaulois comme emplacement privilégié de célébration de leurs cultes. L'exhumation, entre autres, de plusieurs représentations du dieu Cernunnos vient à l'appui de cette thèse.
     
     
    On sait que les prêtres du celtisme déterminaient les lieux sacrés en fonction d'une géographie secrète qui tenait grand compte de certaines lois telluriques, aujourd'hui perdues. Il est tentant de penser que l'emplacement du futur Paris a ainsi fait l'objet d'une sorte de triangulation magique lui assurant gloire et pérennité.
     
     
    Par la suite, le christianisme réduisit les croyances druidiques à la clandestinité. Elles survécurent cependant sous forme de sorcellerie et de rites dont certains ont traversé les siècles jusqu'à nous. Il y a aujourd'hui dans la capitale près d'une dizaine d'associations religieuses celtisantes qui ne sont pas toutes fantaisistes. Deux ou trois d'entre elles célèbrent à Vincennes ou dans le bois de Meudon les grandes fêtes annuelles du calendrier druidique, dans la plus stricte tradition de la Gaule antique.
     
     
    Le diable à Paris
     
     
    A Paris, le Satan traditionnel, avec ses cornes et ses pieds fourchus, n’apparaît pas avant le XIe siècle. Afin de combattre l’influence des anciens rites et de la faire disparaître, le christianisme a tenté d’en assimiler les éléments principaux chaque fois qu’ils pouvaient s’accorder avec ses propres conceptions.
    Il a bâti ses églises sur les vieux temples. Il a également transformé Esus, Pan ou Cerrunnos en une seule image, celle du Diable.
     
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    image Prescott
     
     
     
    Le Diable est d’ailleurs partout présent à Paris et notamment sur la Cathédrale de Notre-Dame. La légende raconte que les chanoines commandèrent la ferronnerie à un artisan du nom de Biscornet.
    Le travail était colossal et le serrurier se rendit dans une officine d’un suppôt de Satan. Il signa un pacte avec le sang de son index et le Diable l’assura de son assistance.
    La veille du jour où il devait rendre son œuvre, il tomba en syncope. Pourtant, tous purent admirer les ferronneries grandioses qu’il n’avait pas façonné. Satan avait œuvré pour lui.
     
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    Travail de serrurerie des portes de Notre-Dame. image Claudecf
     
     
     
    Gargouilles et diables sculptés ornent les murs de la cathédrale. Ces monstres païens deviennent l’incarnation du Diable. Au Moyen-Âge, ces créatures cauchemardesques sont là pour effrayer et non comme ornement.
     
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    Gargouille de Notre Dame de Paris. image pierre pouliquin
     
     
     
    C’est en Egypte que la métempsycose est née. Selon cette croyance, l’homme et l’animal se confondent. A la mort, l’esprit quitte le corps et redevient libre. Il peut alors entrer dans un nouvel être, quel qu’il soit.
    Cette croyance n’avait aucun rapport avec les notions de bien ou de mal. Il a fallu environ deux siècles pour que la mythologie païenne s’émancipe de l’enfer.
     
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    Image Bdesveaux
     
     
     
    Cependant, une foule de croyances ont subsisté. Ces rites sont, pour beaucoup, à l’origine de l’histoire mystérieuse de Paris. Il y a eu véritablement un règne du Satan parisien. Ce passé n’est d’ailleurs pas révolu puisque Paris compte le plus grand nombre de sorciers, pythonisses ou thaumaturges.
     
     
    En ce qui concerne la sorcellerie celtique proprement dite, on sera étonné d'apprendre que, pour être fort discrète, et donc très peu connue, elle a traversé les siècles jusqu'à nos jours. Aujourd'hui, il existe toujours un groupement ésotérique de la capitale qui affirme être en possession du savoir druidique depuis les premières décennies de notre ère. A dates fixes, ses membres, par ailleurs gens en place et hauts responsables, se réunissent dans la crypte de Notre-Dame, où l'on a jadis adoré les dieux celtes.
     
     
    De plus, de nos jours, il y a plusieurs groupements initiatiques à Paris qui se réclament de la magicienne (Isis), qui fut peut-être la déesse tutélaire de la ville.
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    ARTISAN DU JAIS :

      

      

    Le jais ou jayet est un minéral bien oublié aujourd’hui. Mais il y a encore cent ans, les élégantes de tous les âges et de tous les milieux utilisaient volontiers cette pierre pour la parure. Sa couleur noire, d’un superbe éclat, convenait très bien au demi-deuil.

    Le jais des Pyrénées. Des mines de jais se trouvent en France (Aude, Bouches-du-Rhône, Pyrénées-Orientales, Ariège...), en Prusse, en Espagne, en Angleterre, en Suisse... Il faut attendre le XVIème siècle pour qu’une véritable industrie apparaisse, principalement le long des cours d’eau : ce sont les moulins à jayet.

      Image du Blog acoeuretacris.centerblog.net

    Grâce à l’énergie hydraulique, les ouvriers façonnent les perles sur des meules mues par les cours d’eau pyrénéens. Les XVIIème et XVIIIème siècles marquent l’apogée de l’exploitation du jais ariégeois. Près de 1 200 ouvriers travaillent dans ces manufactures en Ariège, notamment à La Bastide-sur-L’hers, le Peyrat, Léran et Sainte-Colombe-sur-L’Hers, utilisant le jais à partir des mines de Vilhac et de Dreuillhe.

      

    À partir de 1745, l’un des principaux propriétaires d’ateliers est autorisé à importer le jais de la province d’Aragon. Moins dur que celui d’Ariège et par conséquent plus facile à travailler, son prix de revient est moindre. Répondant aux besoins d’une clientèle plus étendue, la qualité se diversifie et la production augmente : en 1875, les bijoux en jais de fabrication ariégeoise sont exportés vers Smyrne, Constantinople, Francfort, Londres, Leipzig, Vera Cruz, Lima.

      

    Mais l’utilisation de cette pierre, liée à la mode, en subit aussi les fluctuations. La concurrence des verres teintés, venus de Bohème, va mettre en évidence le prix de revient élevé du jais.

      

    Le travail du jais dans un atelier ariégeois

      

    Les morceaux de jais extraits des mines ne dépassent pas 10 cm d’épaisseur. Ils sont vendus tels quels à des industriels pour être travaillés. Ces morceaux sont confiés à des ouvriers, les escapoulaires, qui les taillent et les dégrossissent avec des couteaux spéciaux à lame large et fine sur un billot de bois.

      

    Ils classent les morceaux dégrossis par catégories selon leur destination. Les morceaux sont ensuite confiés à des femmes qui les percent avec des forets de différentes grosseurs, montés sur des tours à bobèche qu’on fait tourner avec un archet. Chaque morceau percé est remis au moulin pour le polissage.

    Le jais se travaille de plusieurs façons. Pour les grains ronds ou de forme olivaire, on se sert d’un tour à main. Pour les pièces à cannelures et filets guillochés, on utilise la lime. On les polit ensuite avec du blanc d’Espagne et du charbon de saule réduits en poudre, mêlés et détrempés ensemble. Les objets polis à facettes se façonnent à l’aide des meules, constamment arrosées d’eau.

      

    Ces travaux minutieux nécessitant une excellente vue, le forage est toujours confié à de toutes jeunes femmes et le polissage à des jeunes filles. Les perles peuvent être taillées à facettes (de six à dix-huit), chacune de ces facettes ayant la même surface régulière. Les triangles sont équilatéraux. Dans certains villages dépourvus de moulin, de modestes artisans travaillent le jais seulement au couteau et à la lime. Ils ne confectionnent alors pas d’objets à facettes. Les ouvrages finis sont remis à d’autres femmes qui les enfilent et en font des colliers, des chapelets... qu’elles arrangent proprement sur du papier.

      

    Le jais est destiné au demi-deuil mais aussi à la parure : croix, boutons, boucles d’oreilles, bagues, colifichets divers..
    . Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.

     barres 

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     Gobelet aux trophées d'apothicaire  

      

    APOTHICAIRE:

    Au XVIIIème siècle, apothicaire et pharmacien : deux métiers distincts. Le pharmacien vend des spécialités déjà fabriquées, l’apothicaire, lui, réalise des prescriptions médicamenteuses. Derrière leurs comptoirs et leurs binocles, les pharmaciens modernes acquièrent science et reconnaissance. Une profession empirique et ballottée
    L’apothicaire, auxiliaire des médecins et des chirurgiens, a en charge "cette partie de la médecine qui consiste en la préparation des remèdes" (Furetière) : il choisit et pèse ses ingrédients, les écrase, les malaxe, les pulvérise, les mélange… et en fait les sirops, pilules, emplâtres que lui demandent ses clients. Il correspond en quelque sorte au préparateur de nos actuelles pharmacies.

      

    La plupart des apothicaires reçoivent de leur père ou de leur beau-père leur boutique et l’essentiel de leur savoir et, avant le XIXème siècle, rares sont ceux qui suivent des études théoriques complémentaires.
    Sous l’Ancien Régime, la profession reste peu répandue et concurrencée, d’une part, par les médecins et chirurgiens qui distribuent et fabriquent les remèdes, par les épiciers beaucoup aussi, et les droguistes, religieux, charlatans itinérants, guérisseurs ou sorciers de village. Chacun se bricole dans son coin ses propres remèdes (décoctions avec du vinaigre, du vin chaud, de l’eau- de-vie…), des recettes que des opuscules popularisent dès le début du XVIème.

      

    Les curés des paroisses donnent souvent conseil et annotent parfois dans les marges des registres paroissiaux quelques bonnes recettes médicinales. Les voisines ou les rebouteux paraissent tout aussi efficaces que le médecin ou le pharmacien. Enfin, cela coûte moins cher aux pauvres gens que la médecine officielle. Peu avant la Révolution par exemple, Paris ne compte que quatre-vingt-quatre maîtres apothicaires.

    L’exercice de la pharmacie Les statuts professionnels et les règlements des apothicaires et pharmaciens remontent à 1484 et parfois même à des textes plus anciens. Ainsi, un décret de la Faculté de médecine de Paris de 1301 leur interdit de donner aux malades des médicaments sans l’ordonnance d’un médecin qu’ils doivent conserver en vue d’une éventuelle justification.

      

    Ils doivent également afficher dans leur officine la liste des médecins de la ville ou du quartier. Ils obtiennent gain de cause contre la concurrence des médecins et des épiciers au XVIIème siècle.

      

    L’entrée en apprentissage requiert une certaine fortune (pour les études, les frais de maîtrise et l’officine), en principe des connaissances (grammaire, latin, rhétorique), un minimum de quatorze ou seize ans et parfois l’appartenance à la religion catholique. Apprentis (stage pratique), puis compagnons (perfectionnement), les futurs maîtres passent des examens, notamment sur les plantes, la composition et la préparation des médicaments, et doivent réaliser un chef-d’oeuvre, de difficulté variable suivant les communautés.

    L’ouverture de la boutique, signalée par une enseigne au sujet caractéristique, s’accompagne de certaines formalités et d’un serment.
    Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.

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