• Les différentes ethnies de Sonora

    artisanat des ethnies du nord-ouest du MexiqueLes indigènes de Sonora ont été depuis toujours catalogués comme les plus hauts et forts du Mexique.
    Ils étaient divisés en 9 tribus, desquelles actuellement 8 sont toujours présentes, et 7 autochtones ayant une présence en Sonora depuis plus de 100 ans.

    Riches en croyances, coutumes et idéologies, les premiers peuples de l’Etat nous apportent celle d’une terre qui a lutté contre les forces du désert en créant une terre unique.

    Photo de droite : artisanat des ethnies du nord-ouest du Mexique


    Guarijíos
    enfant "Guarijíos"



    De toutes ces ethnies présentes en Sonora, les Guarijíos sont sûrement ceux qui ont la plus grande diversité dans leur artisanat. Il est forme de matériau naturel comme la palme, la terre, des branches et des fibres naturelles avec lesquelles ils font des paniers et chapeaux entre autres.

    Photo de gauche : enfant "Guarijíos"



    Mayos

    Mayos Les Yoremes sont les descendants des anciennes populations de la culture de Huatabampo, et appartiennent aux traditions culturelles de Sonora.
    C’est le groupe le plus important de cet état et leur population est estimée à environ 75.000 habitants.

    Photo de droite : Mayos


    Ópatas
    Ópatas


    Comme leurs voisins les Jovas et les Eudeves, les Ópatas ont disparu comme unité ethnique différenciée. Le mot Ópata signifie « gens hostiles » en dialecte Pima et c’était ainsi qu’ils les appelaient.

    Photo de gauche : Ópatas

     



    Pápagos

    grand-mère PapagosCette ethnie se localise dans le désert entre Sonora et Arizona. Les plus belles de leur pièces d’artisanat sont des paniers. Les « coritas », paniers et drapeaux faits de lames de feuilles de palmier ou de plantes du désert que les femmes ramassent, préparent et tissent.


    Photo de droite : grand-mère Pápagos



    Pimas
    Pimas

    Ils s’appellent eux même O'ob, qui signifie "les gens", "le peuple".
    Le terme Pima désigne un éventail de sociétés indigènes comme les Pimas du désert, les Pimas de la montagne, et les Pimas Gileños.

    Photo de gauche : Pimas

     



    Seris

    Seri Ils sont localisés sur le centre ouest de l’Etat, et principalement aux abords de l’Ile Tiburón, la plus grande ile de la mer de Cortez dont ils sont propriétaires. L’élaboration de leur artisanat et une activité économique très importante pour eux.

    Photo de droite : Seri

     



    Yaquis
    Chef de village Yaqui


    C’est le groupe indigène le plus représentatif de Sonora, avec des distributions sur huit villages et leurs propres gouverneurs. Ils préservent jalousement l’usage de leur langue, leurs traditions, leurs terres et leur eau.

     

    Photo de gauche : Chef de village Yaqui

     





    Cucapá

    C’est le plus petit groupe indigène, situé au nord ouest de l’état, dans la municipalité de San Luís Río Colorado, à la frontière des USA. Actuellement c’est une ethnie binationale presque éteinte en Sonora.


    Kikapú

    KikapúLe groupe Kikapú, en Sonora, est en danger de disparition de son identité comme groupe indigène. Les fêtes et rites traditionnels se sont perdus, et ils ont adhéré à la religion catholique.




    Photo de droite : Kikapú

     

    Cliquer ici pour afficher la sélection de photos sur les ethnies de Sonora

     

    masques des ethnies du nord-ouest du Mexiquepoupées des ethnies du nord-ouest du Mexique

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Photos ci-dessus : poupées et masques des ethnies du nord-ouest du Mexique

    femme seris de Sonora

     

     

     


    Photo de droite : femme seris de Sonora

     




     

    Reportage et photos réalisés par Marie Resplandy : afg_sonora@hotmail.com

     

    sources : http://www.revemexicain.com/ethnies_sonora_mexique.php

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  • indiens totonaques se rendant au marché  (Mexique)

     



    Photo de droite : indiens totonaques se rendant au marché  de Cuetzalán (Mexique)

     


    marchand se rendant à son stand du marché à Oaxaca (Mexique)

     

     

     

    La population de l'état du Chiapas est pluriethnique et pluriculturelle. 81,5% de la population autochtone se concentre dans 3 régions du Chiapas : les "Altos", le Nord et la "Selva".
    Les groupes prédominants sont : Tzotzil 36% de la population autochtone totale, Tzeltal 34,5%, Chol 17,4% puis zoque et tojolabal.

     


    Photo de gauche : marchand se rendant à son stand de marché à Oaxaca (Mexique)

     
    Tzotiles de Zinancantan au Marché de San Juan Chamula (Chiapas,Mexique)

     

     

     

    Photo de droite : Tzotiles de Zinancantan au Marché de San Juan Chamula (Chiapas, Mexique)

     

     

     

     

     

    une femme de la tribu des Seris au Mexique Les séris au nombre réduit de 400 (seris veut dire « ceux qui vivent sur le sable ») sont une tribu de chasseurs et de pêcheurs. Ils vivent dans le Golfe de Californie et sur la côte Ouest du Sonora et survivent également grâce à leur artisanat de vannerie et de sculpture du bois.

     

     

     

    Photo de gauche : une femme de la tribu des Seris au Mexique

     

     

     

    Voir le chapitre "Ethnies du Sonora" entièrement consacré à ces peuples

     

    une femme de la tribu des Séris au Mexique

     

     

     

     

     

     

     

    Photo de droite : une femme de la tribu des Séris au Mexique

     

     

    traditions. Ils ont parcouru plus de 200 la ville de Mexico jusqu'à la frontière du Guatemala. Arrivé au village de Tonaciqué, état de Tabasco dans le sud du Mexique, devant la statue de Cuauhtémoc, Tlakaocelotl a salué les quatre directions. Une cérémonie de bénédiction a été effectuée au pied du Ceiba, l'arbre sacré, en la mémoire de Cuauhtémoc 10ème gouverneur de la Grande Tenochtitlan, là ou il a rendu sa vie, pendu par les Espagnols. La course continue avec son entrée à Villahermosa puis à Palenque etc..."

    Très belle vidéo

     

    Seuil de pauvreté

     

    Beaucoup d’indiens vivent en dessous du seuil de pauvreté ; ils n’ont pas assez de terre pour subvenir à leurs besoins. A partir des années 1970, la voix indienne se fait davantage entendre. Depuis 1991 sous la présidence de Salinas de Gortari, la Constitution reconnaît les peuples indiens et une nation mexicaine multiethnique. La création tout récemment d’un Institut National des langues indigènes (Inali) a pour mission de promouvoir l’usage de ces langues. Cette avancée dans le discours est loin de la réalité actuelle. Le Président V.Fox n’est pas parvenu à un accord avec les rebelles zapatistes du Chiapas. Que va faire le prochain en poste depuis décembre 2006 ?


    lunch d'une indienne au Mexique V. Fox (Président 2000-2006) souhaitait également améliorer le statut des mexicains aux USA mais il n’y a pas d’entente sur ce point à ce jour (la non participation du Mexique à l’intervention en Irak a refroidi les relations avec les USA). Observons ce qui peut se passer avec le nouveau président Calderón au pouvoir depuis décembre 2006.

    Photo de gauche : lunch d'une indienne au Mexique

    V. Fox a eu plus de succès dans la lutte contre la drogue. Il a aussi nommé en 2002, un procureur spécial chargé d’enquêter sur les violations des droits de l’homme. Ces derniers ont été reconnus en avril 2004 comme « élément fondamental » de la Constitution, et de nouvelles institutions ont vu le jour, comme la commission des droits humains en Mai 2003. Il en reste que le Mexique n’est pas « exempt de tous soupçons ». L’impunité reste la règle générale au Mexique malgré le rapport annuel d’Amnesty (voir celui de 2004) et les remarques bien fondées de l’ONU sur certaines affaires criminelles.

     

    Photo de droite : Indiennes et leurs costumes typiques de la région d'Oaxaca

     

    Indiennes et leurs costumes typiques de la région d'OaxacaLe Rêve Amérindien est votre nouvelle boutique en ligne d'Artisanat des Natifs d'Amérique.
    Extrait du texte :
    "Nous proposons des objets artisanaux des Nations Lakotas, Cheyennes, Navajos, Crees, Arapahos, Kiowas, Iroquois, Abénakis, Assiniboines...Tous les articles sont confectionnés à la main, et sont des pièces uniques. Nous n'utilisons que des matériaux naturels et traditionnels afin de vous fournir un produit de qualité. Vous y trouverez des Chokers, des Roues-Medecine, des Dreamcatchers, des Colliers...Le Rêve Amérindien est né à l'origine de l'Amour et du Respect pour la culture Amérindienne dans son sens le plus large. Nous pratiquons aussi le commerce équitable avec des Artisans et des Fournisseurs Autochtones afin de mieux faire connaître ces peuples natifs d'Amérique à travers leur artisanat, leurs traditions, coutumes... Nous avons pour projet d'établir de nombreuses collaborations avec différents représentants natifs pour qu'ils puissent eux même s'exprimer sur leur culture à travers notre site.
    Nous comptons déjà plusieurs Amérindiens dans notre cercle amical et nous espérons ainsi créer de plus en plus d'échanges entre nos deux continents.

     

    Hecetu welo !

     

    Mitakuye Oyasin" - Contact : www.lereveamerindien.com 

     

     

    Photos ci-dessous : indiens Nahuà à Cuetzalán (Mexique)

     

    indiens Nahuatl à Cuetzalán (Mexique)indiens Nahuatl à Cuetzalán (Mexique)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Sources : http://www.revemexicain.com/ethnies_sonora

     

    Sources http://www.revemexicain.com/amerindiens_mexique.php

     

     

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  • Les photos avec le mot-clé "huichol "":

    Huichol
    Huichol
    Huichol Craft - Mexico
    Huichol Craft - Mexico
    Huichol Mischief - Mexico
    Huichol Mischief - Mexico
    Huichol Matriarch - Outside Tepic - Mexico
    Huichol Matriarch - Outside Tepic - Mexico
    Huichol Women - Outside Tepic - Mexico
    Huichol Women - Outside Tepic - Mexico
    Huichol Iguana
    Huichol Iguana
    Huichol Art
    Huichol Art
    Huichol yarn painting
    Huichol yarn painting
    huichol artipoupe
    huichol artipoupe
    Huichol Color - Mexico
    Huichol Color - Mexico
    Huichol yarn painting - detail
    Huichol yarn painting - detail
    Huichol yarn painting - detail
    Huichol yarn painting - detail
    Huichol Home - Mexico
    Huichol Home - Mexico
    Huichol Abuela - Mexico
    Huichol Abuela - Mexico
    Huichol yarn painting - right side detail
    Huichol yarn painting - right side detail
    Huichol yarn painting - left side detail
    Huichol yarn painting - left side detail
    Huichol Wife - Mexico
    Huichol Wife - Mexico
    Huichol Home with Power - Mexico
    Huichol Home with Power - Mexico
    Huichol Craft - Outside Tepic - Mexico
    Huichol Craft - Outside Tepic - Mexico
    Huichol Couple - Mexico
    Huichol Couple - Mexico
    Huichol Ceremony - Outside of Tepic - Mexico
    Huichol Ceremony - Outside of Tepic - Mexico
    Huichol Woman - Outside Tepic - Mexico
    Huichol Woman - Outside Tepic - Mexico
    Huichol 1
    Huichol 1
    Huichol 3
    Huichol 3
    Huichol 2
    Huichol 2
    Red adobe home - Huichols - Mexico
    Red adobe home - Huichols - Mexico
    Huichol Mother and Daughter - Nikon 18-200mm
    Huichol Mother and Daughter - Nikon 18-200mm
    huichol
    huichol
    Huichol Nation - 06
    Huichol Nation - 06
    Huichol Nation - 02
    Huichol Nation - 02
    Huichol Nation - 11
    Huichol Nation - 11
    Huichol Nation - 09
    Huichol Nation - 09
    Huichol Nation - 07
    Huichol Nation - 07
    Huichol Nation - 03
    Huichol Nation - 03
    Huichol Nation - 05
    Huichol Nation - 05
    Huichol Nation - 01
    Huichol Nation - 01
    Huichol Nation - 10
    Huichol Nation - 10
    Huichol Nation - 04
    Huichol Nation - 04
    huichol collection
    huichol collection
    Huichol Boy
    Huichol Boy
    Huichol Dolls
    Huichol Dolls
    Huichol
    Huichol
    Huichol wool bag
    Huichol wool bag
    Huichol Pilgrimage
    Huichol Pilgrimage
    Huichol beadwork - cat head
    Huichol beadwork - cat head
    Huichol Mask
    Huichol Mask
    Huichol beaded jicara gourd
    Huichol beaded jicara gourd
    Huichol blouse
    Huichol blouse
    Church Ceremony (h) - Huichols - Mexico
    Church Ceremony (h) - Huichols - Mexico
    Young Huichol Woman - Mexico
    Young Huichol Woman - Mexico

     

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    Sur le continent américain, c’est le Mexique qui compte le plus d’indiens : 30 % estimés soit entre environ 30 millions de la population, répartis en plus de 50 tribus indiennes et qui parlent plus de 60 langues différentes. Une grande partie des Indiens vivent en communautés avec une organisation du village très hiérarchisée. L’autorité religieuse est placée sous un « chaman » repère essentiel de la vie sociale. La notion de groupe prime au profit individuel. Ils vivent principalement d’une agriculture traditionnelle et se sont tournés vers l’artisanat qu’ils vendent dans les tianguis.

    Les différents groupes d'amérindiens

    femme náhua au marché de Puebla ( Mexique) Les Etats qui concentrent le plus d’indiens sont les Etats d'Oaxaca (1,7 million), du Chiapas (1,3 million), de Guerrero (450 000) puis l’Etat de Veracruz avec 350 000. Les descendants des Aztèques, les "Náhuas" représentent le groupe le plus important (près de 2,4 millions). Ils vivent dans le Centre du pays et parlent la langue appelée le Náhuatl ; puis suivent les Mayas (1,5 million) vivant au Chiapas et au Yucatán parlant le maya divisé en dizaine de dialectes, puis les Zapotèques au nombre de 506 000 et les Mixtèques au nombre de
    726 000 chacun vivant les premiers dans l’Etat d'Oaxaca, les autres dans l’Etat de Puebla, de Guerrero et de Oaxaca. Les Otomis au nombre de 646 000 vivent dans le centre du Mexique, les Totonaques au nombre de 411 000 dans la Sierra Madre Orientale, les Tzotziles au nombre de 406 000 et les Tzeltales, 384 000 habitants au Chiapas.


    Les descendants des mixtèques vivent le plus souvent dans les villes de Tehuacán et Izucar de Matamoros dans l"état de Puebla et à Huajuapan, Nochixtlán, Putla Juxtlahuaca et Tlaxiaco dans l'état d'Oaxaca.

    Photo de gauche : femme náhua au marché de Puebla (Mexique)

     



    beau costume d'indienne du Mexique (région d'Oaxaca)

    Photo de droite : beau costume d'indienne du Mexique
    (région d'Oaxaca)



    Afficher la sélection de photos sur les mayas

    Afficher la sélection de photos sur le peuple náhuatl


    Dictionnaire de la langue náhuatl à consulter (langue parlée par les Aztèques).


    Consulter le lien avec les costumes traditionnels des ethnies du Mexique

    jeunes femmes tarahumaras à Cusáraré ( Mexique) Quelques groupes comme les Yaquis vivent dans le Nord (Etat de Sonora) ou comme les Tarahumaras (60 000) apparentés aux groupes indiens d’Amérique du Nord qui occupent les canyons et les terres basses de la Sierra Madre occidentale (Etat de Chihuahua et nord-ouest de l’Etat de Durango). Ils vivent encore de façon marginale et sont connus par leur traditionnelle course à pied. Ils vivent par groupes familiaux sur les hauts plateaux environnants, le long de rios qui sont à sec la moitié de l’année. A l’arrivée des grands froids, ils descendent en bas des canyons. Ils sont différents des autres groupes indiens du Mexique par leur volonté d’isolement. Leur costume en coton blanc ou tapote est complété par un bandeau rouge autour du front pour les hommes et en général d’une tunique en forme de robe sac pour les femmes et les jeunes filles. Elles portent parfois une jupe retenue à la taille par une ceinture. Peuple d'agriculteurs, les hommes se consacrent à la culture du maïs et haricots rouges, bases de leur alimentation. Les femmes s'occupent de leur foyer et enfants et de la fabrication d'objets artisanaux.
    En dehors de leur temps de travail, l'essentiel de leur vie est consacrée à la contemplation. Un système de pensée qui repose sur une quête spirituelle du bonheur et l'élévation de la conscience personnelle. Répartis en plusieurs communautés autonomes, chaque village dispose de son gouverneur, élu par toute la population du village en fonction de son savoir et de son implication dans la vie quotidienne. Religion et croyances sont la base de survie de ce peuple. Leurs pratiques sont le fruit d'un mélange entre le catholicisme, amené par les Jésuites pendant la colonisation du Mexique, et de nombreux rites ancestraux. Aux rencontres dominicales à l'Eglise s'ajoutent des cérémonies en l'honneur des astres et en particulier le soleil et la lune. Des rituels qui impliquent la consommation de Peyotl - un cactus procurant des effets hallucinogènes très puissants - sur le rythme répétitif de tambourins.

    Photo ci-dessus : jeunes femmes tarahumaras à Cusáraré (Mexique)

    Cliquer ici pour afficher la sélection de photos sur les tarahumaras

    jeunes tarahumaras au Mexique

    Photo ci-dessus : jeunes tarahumaras au Mexique

    petite marchande indienne sur un marché mexicain  - plastique ! temps moderne ! Les Tarasques Purépechas (150 000) qui sont d’habiles artisans (de poteries, masques, meubles, instruments de musique), paysans et pêcheurs, vivent près du Lac de Pátzcuaro et dans les montagnes du Michoacán. A ne pas manquer la fête des Morts (02 Nov.) en leur présence célébrée de façon grandiose.

    Les Lacandóns
    au nombre de 400 vivent retranchés près de la Frontière avec le Guatemala. Ils chassent et cultivent le coton, le tabac et le maïs. Ils mêlent catholicisme et rites ancestraux. Le chef de clan, par exemple, alimente les dieux avec le "pozol", un brouet d'eau et de pâte de maïs, qui synthétise la sagesse culturelle du paysan maya. La célébration de ce rite s'accompagne d'un cantique, où le groupe réitère son respect pour son environnement, ses ancêtres et la continuité de la vie.

    Photo de droite : petite marchande indienne sur un marché mexicain - plastique ! temps moderne !

    Afficher des photos sur les purépechas


    Vidéo très riche de 9 mn - Voir commentaires ci-dessous
     
    Extrait des commentaires de la vidéo : "Circuit touristique solidaire aux couleurs locales est organisé par l'association Wirrarika Tatevari pour l'aide aux peuples Indigènes. Pátzcuaro, le pays des volcans est un petit village indien de l'état du Michoacán, Pátzcuaro en langue Purépecha ou Tarasque signifie « le siège des temples », l'île de Janitzio se trouvant au milieu du lac de Pátzcuaro est habité par les indiens Tarasques. Les pyramides deTingambato signifie « montagne de climat tempéré », et fut un centre cérémonial très important durant le règne des Tarasques, l'antique population date de l'an 1300. Teotihuacán est le site précolombien Aztèque le plus fameux et le plus grandiose de la vallée de San Juan, à 5O km de Mexico, les pyramides de Tula « le lieu des roseaux » avec ses atlantes géants sont situées dans l'état d'Hidalgo. Valle de bravo est un village, aux rues pavées, situé au bord d'un lac. C'est aussi un centre d'art et d'artisanat, remarqué pour sa poterie très colorée et la broderie fine des Indiens Mazahuas « les gens du chevreuil ». Les papillons monarques sont situés dans l'état du Michoacán de novembre à fin mars, un périple de 3 mois en partant du Canada jusqu' aux montagnes du Michoacán, un trajet qui représente 100 km par jour, afin de ravir nos yeux ainsi que notre esprit, devant ce ballet inoubliable de milliers de papillons."

    Les Totonaques au nombre de 272 000 vivent sur la Côte Atlantique au Nord de Veracruz et au nord de l'état de Puebla. Ils mènent une vie rude et ne vivent que de leurs cultures. Ne mangent de la viande que les jours de fêtes. Leur spectaculaire danse des Voladores fait partie du patrimoine folklorique mexicain. Papantla est un coin privilégié pour connaître les totonaques.

    Les Tzotziles et les Tzeltales dont le nombre est estimé à 100 000 par groupe vivent dans les hautes terres du Chiapas. Ils sont de gros fumeurs surtout de tabac sauvage et vivent de leurs cultures. Les Tzeltales vivent au pied des montagnes tandis que les Tzotziles vivent au dessus de 1500 m d’altitude. Ils portent les plus beaux costumes du Mexique qu’ils fabriquent eux-mêmes (sombreros de paille, articles en laine, coton, fibre, tissus fabriqués sur des métiers à tisser rudimentaires, peaux tannés pour la fabrication des sandales (huaraches).Ils sont organisés en village autour duquel les fermes se répartissent. Ils parlent un dialecte d’origine maya. San Juan Chamula est le centre de la communauté des chamulas de langue tzotile.


    indiens huichols au Mexique Les Huichols (18 000) vivent dans la Sierra Madre occidental et dans le Nord de l’Etat de Jalisco. Un centre consacré à cette ethnie permettant de découvrir leur artisanat, un des plus riches de la région a été créé à Santiago Ixcuintla. Ils ont peu de contacts avec l’extérieur et vivent de leurs ventes de produits artisanaux et ventes de bétails sur les marchés. Selon un rituel ancestral, ils vivent dans des maisons isolées, les unes des autres afin d’éviter les disputes entre les femmes. Ces dernières portent une large jupe aux teintes très colorées. Les hommes portent un costume blanc, tunique ceinturée et pantalon flottant avec dans le bas des motifs brodés au point de croix. Ils portent un chapeau, le ropero en palme tressée.

    Photo ci-dessus : indiens huichols au Mexique

    Bel article à propos des Huichols sur le site www.mexconnect.com (en esp et ang).


    Cliquer ici pour afficher la sélection de photos sur les huichols

     
    Description :
    Photo de :Arte y Vida Chicago
     

    sources : http://www.revemexicain.com/amerindiens_mexique.php

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  • Raimu, avec Harry Baur était l'un des monstres sacrés du théâtre français et le cinéma en 30 ans.

    Son vrai nom était Jules César Auguste Muraire et il est né à Toulon le 18 Décembre 1883, le fils du tisserand Joseph Marie Antoine Mucius Scaevola Muraire et Élisabeth Gouzian. Comme un enfant, Jules Auguste était très heureux de jouer les héros, dont les aventures de sa mère lui a dit, se transformant en mousquetaire, roi des pirates ou quelques pièces d'or de faux et de morceaux de rideaux déchirés.

    Comme le garçon n'aimait pas étudier, son père a décidé qu'il allait travailler dans son atelier. Mais Jules ne veut pas devenir un tisserand. Il savait très bien ce que je voulais faire dans la vie. Il voulait être Mayol, c'est à dire, Félix Mayol, le célèbre chansonnier, son compatriote. Cependant, un détail l'inquiétait. Félix Mayol avait un atout: une voix merveilleuse. Ce n'était pas le cas. Mais il savait comment remédier à cet inconvénient: il serait le chanteur comique.

    Il ya quelques mois Polin, Polin grande, est arrivé à Toulon, pour faire un gala de présentation exceptionnelle. Le Muraire ne pouvais pas perdre l'événement. La famille entière a assisté: Papa, Maman, Valentin (le frère de Jules), Jules. Ce fut une soirée inoubliable!

    Polin était alors la plus grande star du music-hall et la chanson française, spécialisée dans le genre comique troupier , c'est à dire, un comédien-chanteur vêtu comme un rookie dans la comédie évoquant le jour de la caserne. Au Casino de Toulon, Polin, «dans la chair», et a chanté ses plus grands succès, terminant la séance, le public applaudit son idole debout plus de dix minutes. Jules n'oublierai jamais ce spectacle. Sa décision a été prise. Il a suivi la carrière de Mayol, en imitant Polin.

    Jules a commencé son itinéraire comique troupier exhibant devant les bistrots et tavernes subúrdios publics dans la ville et ses environs, jusqu'à ce qu'il soit employé par le Casino de Toulon, à l'occasion d'adopter le pseudonyme de Raimut (avec un t).

    En Janvier 1909, le jeune Jules Muraire, plus que jamais prêt à faire une carrière sur scène, allez à Marseille, où il y avait une quarantaine d'établissements de spectacles consacrés à des spectacles de vaudeville et de la chanson, y compris l'Alhambra. Pour faire face à cette nouvelle phase de son pseudonyme de carrière panoramique Jules changé, se faisant appeler Rallum. Mais pas Rallum débuté bien dans l'Alhambra et le propriétaire de la salle, Paulus (qui avait été une idole du public dans les années 1880 à 1890), désolé pour le garçon, lui a pris comme un point, cette scène auxiliaires, hors de la vue du public , les joueurs rappelant va tranquillement leurs lignes respectives.

    Un jour, l'occasion de faire un retour en tant qu'acteur est venue quand il, par la force des circonstances, a dû remplacer l'acteur principal de la société, Fortune Aîné. Le public a applaudi avec enthousiasme Rallum et il était heureux d'apprendre qu'il avait choisi la bonne profession.

    À ce stade, le destin est intervenu. Son père, accro au jeu, est mort enchaîné avec la dette. Tous leurs biens ont été hypothéqués et, sous la pression des créanciers, ont dû être vendus. Son frère Valentin a déclaré que son entreprise est allée de mal en pis et il ne pouvait s'empêcher de la mère. Jules qui a dû s'occuper d'elle. Le jeune homme travaillait comme courtier et comme son frère l'avait fait, s'est imposé comme une boutique de marchand de sel à Marseille.

    Jules Muraire, vendeur, ne voulait pas entendre parler de l'art, mais souvent à la fin de la journée, aurait un verre au Petit Noailles, où ils rencontrent les artistes. Un jour, il a été envoyé à une participation à un spectacle de charité. Ses amis ont insisté et il a accepté. Jules chante quatre chansons et a été un triomphe. Décidément, il ne pouvait pas vivre sans ce sentiment, sans que l'émotion.

    Le propriétaire du Palais de Cristal est venu en coulisses pour offrir un contrat. Partie après partie à son talent et il dit une fois de changer le surnom de Raimu (sans T). Son succès est énorme, sa renommée grandit. Ils parlent de lui dans toute la région. Un jour, le fameux Félix Mayol va au Palais de Cristal pour le saluer et se termine par l'utiliser sur votre propre théâtre à Paris du Concert Mayol. Jules débuts en 1910.

    L'année suivante, Raimu est déjà dans la principale salle de musique à Paris, La Cigale Gaston Flateau. L'acteur formidable, la gloire du théâtre français, Lucien Guitry, assistera à l'exposition. Guitry Raimu applaudit longue et laisse un message dans sa loge, l'organisation pour répondre au théâtre, Sarah Bernhardt, où il a présenté. La première question qui fait Raimu Guitry: «Je me demande, monsieur Raimu, ce que vous faites dans la salle de musique ? ". Réponse Raimu: «Mais, monsieur ... Maître. Que voulez-vous que je fasse? ". Guitry dit: «Le théâtre, mon cher. Le théâtre. Vous devez représenter le théâtre .... "

    En automne, les Folies-Bergère "vole" Raimu La Cigale, en doublant son salaire. A trente ans, avait Raimu avenir devant. Mais seulement jusqu'à l'été. Le 2 août 1914, la France déclare la guerre à l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. En tant que soldat de deuxième classe, qui fait partie Raimu à Orange afin de rejoindre son régiment. En Mars 1915, il a été renvoyé de l'armée pour cause de maladie.

    De retour à Paris, l'artiste poursuit sa carrière alternant comédies revues de théâtre (chasse VG Monsieur Georges Feydeau;. Plus ça change, avec sa maîtresse, la belle Spinelly; Faisons un rêve de Sacha Guitry, L ' Cocotte de l'Ecole des Armont et Gerbidon, un succès retentissant, Le Roi et de Flers Caillavet, Edith de Nantes Yves Mirande, d'Alphonse Daudet L'Arlésienne, Bonjour Paris! soutenus par le célèbre Mistinguett) jusqu'à ce qu'il y avait sa rencontre avec Marcel Marius Pagnol dans et comme une conséquence de la réussite de ce spectacle, son introduction dans les talkies.

    Raimu, qui avait participé (comme Rallum) dans sept films muets entre 1912 et 1917, a fait 46 films sonores, dont 22 que j'ai vu. Je ne sais pas: Blanc et le Noir / 1931, Mam'zelle Nitouche / 1931, La Chocolatière Petit / 1932, Charlemagne / 1933, J'Ai UNE Idée / 1934, Minuit, Place Pigalle / 1934, L'Ecole des Cocotte / 1935, Le Secret de Polichinelle / 1936, Les Rois aiment aussi / Le Roi / 1936, Les Jumeaux de Brighton / 1936; Rien à déclarer / Vous n'avez rien à déclarer? / 1937, A Casta Susanna / La Chaste Suzanne / 1937, Les Rois du Sport / 1937, Le Héros de la Marne / 1938, Farra Nuit / Nuit de Coco / 1939, monsieur Brotonneau / 1939, Addicted / Derniere Jeunesse / 1939, L'homme qui cherche la Vérité / 1940, L'Arlésienne / 1942, Le bienfaiteur / 1942, Les Petits Riens / 1942, du Paradis Les Gueux / 1946, L'éternel mari / L'Homme au Chapeau Rond / 1946.

    Parmi les Raimu films vous le savez, je vais mettre en évidence quelques-uns que j'aime beaucoup, à commencer par Marius , le premier exemplaire de la trilogie Marius, Fanny-César , qui a révélé au monde de Pagnol avec sa simple humanité et de chaleur, de sa Marseille le folklore, la taxe afficher le texte et les acteurs merveilleux.

    Dans le vieux port de Marseille, le Bar de la Marine est maintenu par César (Raimu), un bon gars, mais avec la colère pittoresque, vivant là avec son fils (Pierre Fresnay) Marius. Honorine (Alida Rouffe), voisin et commerçant, qui a une fille, Fanny (Orane Demazis), en amour avec Marius. Mais le gars a juste le rêve comme la mer et les grands voiliers qui va vous emmener dans des endroits lointains. Panisse (Fernand Charpin), un veuf et riche, quoique beaucoup plus âgés que Fanny, veut l'épouser. Fanny devient la maîtresse de Marius, mais l'amertume qu'il constate, contrecarré dans ses plans d'évasion, et lui demande instamment de s'engager comme marin sur un navire qui s'en va.

    Comme l'a noté Jacques Siclier, le film met en jeu des situations et des sentiments que nous pourrions décrire comme mélodramatique, si Pagnol n'a pas eu l'art de les humaniser, de les rendre naturelles. Dans les films de ce cinéaste raconte que la vérité et l'interprétation des acteurs humains. La scène dans laquelle Raimu tente de tricher aux cartes, disant à son partenaire »vous briser mon cœur», n'est qu'un des moments plusieurs anthologies du spectacle, filmé en extérieur très photogénique.

    Marius / 1931 et Fanny / 1932 respectivement, ont été réalisées par Marc Allégret et Alexander Korda, mais complété par Pagnol lui-même César / 1936 à «Trilogie Marseillaise», comédies imprégnée de beaucoup de chaleur, qui a assuré la gloire de son auteur et leurs interprètes (Raimu-César, Pierre Fresnay-Marius, Fanny-Demazis Orane, Fernand Charpin-Panisse).

    Un autre film préféré est La Femme du boulanger / La Femme du Boulanger / 1938. Aimable Castanet (Raimu), le nouveau boulanger dans le village de Sainte-Cécile, en Provence, n'a pas de rival pour faire un bon pain blanc. Sa femme (Ginette Leclerc) Aurélie, s'échappe avec Dominique (Charles Moulin), le berger du marquis de Monell (Fernand Charpin). Le malheur Baker abord amuse la communauté, mais Aimable n'a plus la force de travailler. Il s'enivre, sort du four et que vous voulez pour se pendre. Les villageois alors organisé pour ramener l'Aurélie infidèle.

    Ce paysan chronique, si plein de vérité humaine sur les autres films de Pagnol Provence, est une étude précise des réactions que provoque le malheur dans un simple homme de cœur. Le film est également sur la solidarité d'un groupe qui était caché et se manifeste en raison de l'inaction des padeiro.Toda désespoir l'intrigue tourne autour Raimu et il nous donne une de ses meilleures compositions: voir la longue scène d'ivresse il rit, chante en italien, dit des obscénités, des noyades et s'endort en larmes, lyriquement évoquant le parfum des bras de sa femme. Vous vous retrouvez à vouloir pleurer quand Aimable, n'osant pas l'adresse Aurélie en retour de leur vol, exprime sa douleur, abordant le chat, qui ont également fui.

    Dans L'Homme qui a vécu deux vies / L 'Etrange Monsieur Victor / 1938 Jean Grémillon et Les Inconnus dans la maison / 1941 Henri Decoin, Raimu avait une occasion de plus pour offrir aux téléspectateurs deux performances brillantes.

    L'homme qui a vécu deux vies vont à Toulon. Victor Agardanne (Raimu) mène une double vie: celle d'un homme d'affaires honnête et respecté durant la journée, qui la nuit devient chef d'un gang de voleurs. Victime d'une tentative de chantage, Victor tue l'un de ses complices avec un instrument pointu qui appartient à votre voisin, cordonnier Bastien Robineau (Pierre Blanche). Ceci est arrêté et condamné. Sept ans plus tard, Bastien s'échappe de prison et se réfugie dans la maison de Victor, qui propose de l'aider, jusqu'à ce qu'il soit démasqué et arrêté par la police sous les yeux incrédules de tout le quartier.

    L'aspect le plus intéressant de l'histoire est la relation psychologique entre Victor et son voisin M. Bastien. Victor est gras, plus prospère, débonnaire, marié à la belle Madeleine (Madeleine Renaud). Bastien est mince, pauvre, maussade, ridiculisé par une femme insatisfaite, Adrienne (Viviane Romance), qui astuces. Victor commet un crime et de laisser Bastien prendre le blâme. Dès son retour, Bastien est recueilli et caché par Victor et tombe amoureux de sa femme. La personne responsable de son malheur lui apparaît comme leur bienfaiteur est celui qui se sent coupable de le trahir au même endroit que le "juste" marchand lui donna asile. Raimu est magnifique, incarnant le personnage de Victor dans l'ambivalence de la nature humaine.

    Dans l'intrigue de Les Inconnus Plus de Dans la n avocat Hector Loursat (Raimu) est devenu un alcoolique après que sa femme l'a quitté pendant dix-huit ans, le laissant seul avec une fille, Nicole (Juliette Faber), dont il n'a jamais occupé . Un jour, après avoir entendu un coup, il trouve un cadavre dans sa maison. Pendant l'enquête, apprend que Nicole Loursat promenades avec un groupe de gars qui, pour conjurer l'ennui, avait fondé un «club de vols." Emile Manu (André Reybaz), le petit ami de Nicole, est chargé d'assassiner parce que la victime était un bandit, qui extorqué de l'argent au groupe. Loursat de sa léthargie habituelle, et Emile est de défendre au cours du procès, le processus d'une société.

    La première partie du film évoque l'atmosphère de la petite ville de caractère existants et les personnages. La seconde est consacrée au rôle d'un avocat alcoolique et décadent, jusque-là confinée à ses souvenirs et son amertume. Il n'a pas perdu de sa clarté et l'utilise pour défendre un jeune homme accusé d'assassiner. Raimu, regarde ivre, est presque endormi dans la cour, où les témoins opprimer son client. Enfin il se réveille et explose, disant quelques vérités dures à être digérée par les bourgeois provinciaux, qui écoutent avec admiration. Son long discours - avec cette voix tonitruante indubitable - le grand acteur offert la chance de montrer son extraordinaire talent.

    Raimu était, avant tout, un acteur instinctif et son immense popularité s'explique certainement par le fait que, grâce à sa personnalité désormais bonachã parfois colérique, chaque individu est facilement identifié avec lui. René Clair, qui l'admirait et vint l'inviter à travailler sur Le silence est d'or / Le Silence d'Est ou d' / 1947, voyaient en lui «une force vivante, que les pires journaux ne pouvaient pas détruire."

      

      

    Raimu caractères autres que moi et pas représenté hors de la mémoire sont les suivants: le capitaine de Hurluret Les Gaietés de l'Esquadron , l'escroc dans Gédéon Tafard Théodore et Cie / 1933, l'escroc dans Gédéon Tafard Ces Messieurs de la Santé / 1933, le Buck chasseur de lions et un menteur dans Tartarin de Tarascon, Tartarin / 1934, le mari cocu dans Rêvons / Faisons une Rêve 1935; Samplan de Gaspard de Besse / 1935, le riche industriel de Marseille, qui a acheté la dernière perle de la couronne de perles / Les Perles de la Couronnne / 1937, le professeur de gym dans Le Fauteuil 47 / 1937, le jury Camille Morestan de Femme Fatale / Gribouille / 1937, le maire François Patusset, qui se marie dans une Baile Carnet de / Un carnet de Bal / 1937; Legendre dans les nouveaux riches / Les Nouveaux Riches / 1938; Pascal Amoretti dans La Fille du Puisatier / 1941, le Père Bolen dans Le Duel / 1939, la Cure des Baux de Parade en septembre Nuits / 1941; professeur de musique ancienne qui devient un mendiant dans Monsieur La Souris, Hyacinthe, l'ancien soldat de l'armée de Napoléon connu comme Chabert dans La Trahison Grande / Le colonel Chabert / 1942; oncle Hector en France éternelle / Untel père et fils / 1945.

    À la fin de Novembre 1937, Raimu est décerné la Légion d'honneur. Il était rare pour un acteur à recevoir cette récompense. Jusqu'à cette date, seuls trois ont été honorés: Cécile Sorel, Le Bargy et Drane (pour son dévouement aux causes humanitaires). Raimu était quatrième.

      

      

    En 1943, Raimu, parrainé par Marie Bell, se joint à la Comédie-Française, le point culminant de sa carrière, et joue, entre autres, des morceaux classiques, Le Bourgeois gentilhomme et Le Malade Imaginaire de Molière. Mais ne vous détournez pas de caméras.

      

    Le grand acteur fait ses adieux aux fans de film seulement en 1946 et décédé le 20 Décembre de la même année, à Neuilly-sur-Seine, à 63 ans (par coïncidence, le même âge qui sont morts Harry Baur), en raison d'une crise cardiaque causée par une dose d'anesthésie, il ne pouvait pas tenir debout après une opération chirurgicale bénigne à la jambe, qui s'est tenue en raison d'un accident d'automobile.

    Sa femme et sa fille Esther, Paulette, organisé ses funérailles, qui a été suivie par des milliers de personnes... du jamais vu ! . A cette occasion, Marcel Pagnol a dit: "Vous ne pouvez pas faire un discours sur la tombe d'un père, un frère ou un fils. Vous étiez tous trois à la fois: je ne parlerai pas sur sa tombe ".

    Je vais finir cet article, en jouant le texte final de l'excellent livre de Raymond Castans, L'Impossible Monsieur Raimu (Fallois, 1999), dont nous extrayons beaucoup d'informations.

    Durant la semaine qui suit l'enterrement de son ami Marcel Pagnol est recherchée par une grande américaine, il est dit: «Je viens des États-Unis et que vous voulez connaître l'adresse de l'acteur Rai-Miou. J'ai vu plusieurs fois le film La Femme du Boulanger et je voudrais avoir l'honneur de le saluer.

    Il lui répond - cela ne va pas être possible. Il est mort la semaine dernière. "

    À ces mots, le visage du visiteur était triste et il a été profondément ému: «. Je ne peux pas croire qu'il murmurait"

    Pagnol lui raconte ce qui s'est passé. L'inconnu a voulu tout savoir. Enfin, il se lève, cherche une image-Raimu longamenta photographique et dit alors à Pagnol: «C'est un grand malheur pour notre art, dit-il, était le plus grand acteur dans le monde."

    En ce moment, le visiteur se rend compte que Pagnol n'est pas reconnu. Puis il regarde: "Je suis Orson Welles."

      

      

    sources - Le Cinéma Français

    avec son Autorisation

      

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     Sous l’Ancien Régime le rouge est l’archétype de la couleur, la première de toutes les couleurs. Pendant des siècles un beau vêtement est un vêtement rouge. Cela s’explique sans doute par le fait que c’est dans la gamme des rouges que la teinturerie du monde occidental parvient aux meilleurs résultats, aux couleurs les plus stables, les plus éclatantes et les plus nuancées.

     

    ►Le rouge, couleur du luxe et de l’aristocratie

    Déjà dans la Rome impériale, le rouge, qu’on fabrique avec une substance colorante liquide extraite d’un coquillage rare récolté en Méditerranée, le murex, est réservé à l’Empereur et aux généraux. Cette technique se perd avec l’épuisement des principaux gisements de murex de Palestine et d’Egypte. Les teinturiers du Moyen Âge utilisent le kermès des teinturiers ou graines écarlates, un insecte parasite de type cochenille vivant sur le chêne kermès en Espagne et autour de la Méditerranée. La récolte est laborieuse, la fabrication hors de prix. Mélangé à un mordant comme l’étain, le kermès donne le fameux écarlate, spécialité de la famille Gobelin, magnifique, lumineux, résistant. Ces colorants rouges restent chers. Les seigneurs du Moyen Âge continuent donc à porter cette couleur du luxe.

     

    ▲Portrait de Charles VII, par Jean Fouquet, vers 1445-1450,
    Musée du Louvre sur Wikipedia
    Le roi est immortalisé dans un habit de velours écarlate bordé de fourrure ;
    tous les jeunes hommes et les nobles,
    comme Guillaume Jouvenel des Ursins, chancelier de France,
    ou Etienne Chevalier, trésorier, se faisaient ainsi représenter.
    (voir les portraits de Jean Fouquet sur le site de la BnF).

     

    ►Le velours, l’autre distinction du luxe

     

    Le velours est né dans le Cachemire sous le nom de duvet de cygne, puis développé en Perse où les Italiens le découvrent, l’importent et en reprennent la technique. Lié à l’épanouissement de l’industrie de la soie dont il est le plus souvent tissé, le velours se répand dans les grandes villes italiennes de Gênes, Venise, Milan et Florence au XIVe siècle. En 1347, le Grand Conseil de Venise autorise les tisseurs veloutiers à se constituer en corporation, au XVe siècle leur maîtrise est grande comme l’attestent des pièces conservées. En France, ces velours importés d’Italie sont très appréciés, mais on ne sera capable de les tisser qu’à la fin du XVIe siècle.

     

    ▲à g. : Portrait de femme à la fenêtre, par Fra Filippo Lippi, vers 1440-1444, The Metropolitan Museum of Art
    à dr. : Morceau de velours, Italie, vers 1450, Los Angeles County Museum of Art

    ▲à g. : Portrait d’Isabelle du Portugal, épouse de Philippe III duc de Bourgogne, Wikipedia
    à dr. : Fragment de tissu de velours, Italie, première moitié du XVe siècle,
    Agence photographique de la RMN / ph. Gérard Blot

     ▲à g. : Portrait de jeune femme de profil, par Domenico Veneziano, vers 1465,
    Gemälde Galerie, Berlin sur Wikipedia
    à dr. : Fragment de velours, Venise (Italie) Los Angeles County Museum of Art 
     

    Histoire du VELOURS 

    ▲à g. : Donatrice en prière (détail), retable par Petrus Christus, 1450-1460, Wikimedia Commons
    au centre : Tryptique du jugement dernier, par Hans Memling, 1467-1471, Wikimedia Commons
    à dr. : Portrait de Marguerite d'Autriche, par Jean Hey ou le Maître de Moulins,
    vers 1490, The Metropolitan Museum of Art

     

     

     

    Le velours est un tissage spécifique. Le principe de départ d’un tissage est une chaîne tendue entrecroisée de fils de trame dans le sens de la largeur. Le velours nécessite deux chaînes : la première chaîne de fond qui forme la base et assure la solidité du tissu et une seconde chaîne pour les boucles. Une baguette appelée fer passe entre les deux chaînes. Quand on retire ces fers, le tissu montre sur l’endroit des petites boucles ou arceaux, les poils. On rase à deux millimètres et on aplanit les poils des pannes de velours unis ou cramoisis ; ceux des pannes de velours ciselés sont coupés à différentes hauteurs, réalisant de somptueuses arabesques aux effets changeants, les décors naissent des effets de surface. Dès le XIVe siècle, les décors orientaux animaliers laissent la place à la mode italienne des semis et rinceaux de feuilles et de fleurs stylisées.

     

    ▲à g. : Les fiançailles, Ecole de Ferrare, 1470, Gemälde Galerie, Berlin sur Wikipedia
    à dr. : Fragments de tissus de velours, Italie, XVe-XVIe siècles,
    Agence photographique de la RMN / ph. Franck Raux

     

    La fabrication coûteuse du velours, le savoir-faire et la lenteur de son tissage ainsi que la cherté de ses matériaux de base en font l’étoffe la plus recherchée et la plus luxueuse de la fin du Moyen-Âge et de la Renaissance. Quand Venise délègue en 1502 ses ambassadeurs au mariage du duc de Ferrare avec Lucrèce Borgia, ceux-ci se présentent au public en costume de cérémonie dans la grande salle du Sénat, toute la ville défile pour les admirer ainsi que les deux manteaux rouge cramoisi bordés de fourrure destinés aux jeunes époux. Le velours partage avec le rouge cette notion de luxe aristocratique, quand on est un puissant de ce monde on aime se vêtir de velours rouge « cramoisi ». Ce terme sous-entend, non pas un rouge éclatant et vif comme on le décrit aujourd’hui, mais un velours uni d’une qualité excellente. Les techniques des XIVe et XVe siècles ne permettent pas d’obtenir facilement une grande surface de couleur vraiment unie, l’uni se trouve donc valorisé, économiquement, socialement et symboliquement, une étoffe unie est une étoffe « pure ».

     

    ▲à g. : Portrait présumé de Madeleine de Bourgogne (donatrice) sous le portrait de Marie Madeleine,
    par le Maître de Moulins, vers 1490-1495, Musée du Louvre sur Wikimedia Commons
    au centre : Le tryptique de Sir John Donne de Kidwelly (détail), par Hans Memling, 1478, National Gallery, Londres
    à dr. : Tryptique de Jean des Trompes (détail), par Gérard David, 1505,
    Musée Groeninge, Brugges sur Wikimedia Commons

     

    On trouve en 1483, dans l'inventaire des biens de Charlotte de Savoie, reine de France èpouse de Louis XI : « une robe de velours cramoisy brun, fourrée de rampens, à un grant gict et collet de janetes de la longueur de la beste » estimée à 35 écus ; « une robe de velours cramoisy brun, fourrée de martres de pais, à grant gict de martres subelines de la longueur de la beste » – qui devaient ressembler à celles des images ci-dessus, ainsi qu’une « une pièce de velours cramoisy de Millen, contenant quatre aulnes et demye ».

     

    ▲à g. : Panne de velours rouge à décor floral, Italie, Victoria & Albert Museum
    au centre : Velours rouge à décor en soie jaune d'or à décor floral, 1er quart 16e siècle,
    Musée national de la Renaissance, Ecouen sur Agence photographique de la RMN / ph. René-Gabriel Ojéda
    à dr. : Portrait d’Isabelle de Portugal, reine d’Espagne épouse de Charles Quint, par Le Titien, 1548,
    Musée du Prado, Madrid

     

    ▲à g. : Portrait de Jane Seymour, par Hans Holbein, 1536-1537, Kunsthistorisches Museum, Vienne sur Wikipedia
    à dr. : Portrait d’Anne de Clèves, par Hans Holbein, vers 1539, Musée du Louvre sur Wikipedia
    (voir ici le superbe projet de deux créatrices à partir de ce portrait)

    ▲à g. : Le prince Don Carlos d’Autriche, fils de Philippe II roi d’Espagne, par Alonso Sanchez Coello, 1557,
    Musée du Prado, Madrid
    à dr. : Pourpoint et chausses, reproduction de costume réalisée au XIXe siècle
    dans un tissu fin XVIe - début XVIIe siècle, Espagne, Los Angeles County Museum of Art

     

    ►Les lois somptuaires

     

    Apparues au XIVe siècle en Italie, puis en France, variables d’une ville à l’autre, des lois somptuaires rappellent qu’on s’habille selon son rang ou selon sa classe. En 1294, Philippe IV de France, dit le Bel, institue des lois somptuaires pour contenir l'extravagance des costumes. Jusqu’au XVIIe siècle, des centaines vont se succéder pour réglementer ou interdire la consommation ostentatoire de produits de luxe ou d’importation. Elles précisent quels tissus doivent être portés, interdisent les broderies, les dentelles, les ornements en or ou en argent… Le but avoué est de protéger les industries nationales et la balance commerciale des pays.

     

    ▲à g. : Mariage de Louis de France, duc de Bourgogne et de Marie-Adélaïde de Savoie, le 7 décembre 1697,
    par Antoine Dieu, Musée des châteaux de Versailles et de Trianon, Versailles,
    sur Agence photographique de la RMN / ph. Daniel Arnaudet / Gérard Blot
    en ht à dr. : Portrait en pied de Louis XIV âgé de 63 ans en grand costume royal (détail),
    par Hyacinthe Rigaud, 1702, Musée des châteaux de Versailles et de Trianon, Versailles sur Wikipedia
    en bas à dr. : Chaussures d’homme, troisième quart XVIIIe siècle, Palais Galliéra,
    Musée de la mode de la ville de Paris sur Base Joconde

    C’est Louis XIV, bel homme de sa personne mais de petite taille, qui lance la mode des chaussures à talons rouges, sa couleur préférée avec le marron. Cette mode se répand très vite, se poursuit sous Louis XV, et sans qu’aucun règlement ne le leur réserve expressément, seuls les grands seigneurs admis à la cour font peindre en rouge les talons de leurs chaussures.

     

    ▲à g. et au centre : Napoléon Bonaparte, premier consul, représenté devant une vue de la ville d'Anvers en 1803,
    par Jean-Baptiste Greuze, 1803-1806,
    Musée des châteaux de Versailles et de Trianon, Versailles sur Agence photographique de la RMN / ph. Gérard Blot
    à dr. : Habit offert par la ville de Lyon au 1er Consul, 1800,
    Châteaux et Musées Malmaison et Bois-Préau sur Agence photographique de la RMN

    Sous le Consulat, Napoléon Ier, qui comprend l’importance économique de la production textile française, relance l’activité des soyeux lyonnais en leur faisant des commandes publiques. Ils le remercieront en lui offrant ce splendide habit de velours rouge (trop souvent exposé, il a aujourd’hui perdu ses couleurs d’origine) qu’il portera pour la signature du Concordat en 1800.

     

    Les gentilhommes du duc d’Orléans dans l’habit de Saint-Cloud, par Félix Philippoteaux (1839)
    d'après Louis Carrogis dit Carmontelle, 1770, Les Arts décoratifs, Musée Nissim de Camondo

    Au fil des siècles, le costume est devenu une représentation politique de l’apparence selon la classe à laquelle on appartient, un enjeu de pouvoir qui permet aux puissants de maintenir leurs privilèges. En instituant une ségrégation vestimentaire qui frappe en priorité les bourgeois et les membres du commun, les lois somptuaires visent surtout à empêcher d’imiter l’aristocratie et à imposer une manière de se vêtir en fonction de la catégorie sociale à laquelle on appartient. Cependant elles ne sont guère efficaces, les bourgeois enrichis des sociétés urbaines et parisiennes préfèrent payer l’amende plutôt que de se plier aux interdits.

     

    ▲à g. : Ex-voto à Sainte-Geneviève offerte par la municipalité de la ville de Paris,
    par Nicolas de Largillière, 1694-1696,
    église Saint Etienne du Mont, Paris sur Wikimedia Commons
    au centre : Portrait dit de Madame de Monginot et de son époux, attribué à François de Troy, 1710-1713,
    Musée des Beaux-Arts, Nantes sur Agence photographique de la RMN / ph. Gérard Blot
    à dr. : Conseiller de Paris, par Nicolas de Largillière, 1703, Detroit Institute of Arts

    ▲à g. : Portrait de Victor Marie d'Estrées, par Nicolas de Largillière, 1710,
    collection privée sur Wikimedia Commons
    à dr. : Habit d’homme, sur Base Joconde

    ▲à g. : Portrait d’Antoine Gaspard Grimod de la Reynière, par Maurice Quentin de La Tour, 1751,
    Musée Lécuyer, Saint-Quentin sur Wikimedia Commons
    au centre : Habit d’homme en velours rouge, France, vers 1750 1770, The Metropolitan Museum of Art
    à dr. : Portrait de Nathaniel Sparhawk, par John Singleton Copley, 1764, Museum of Fine Arts, Boston

    ▲à g. : Portrait du tsar Paul Ier de Russie enfant, par Vigilius Eriksen, 1766
    au centre : Portrait de François de Bourbon, par Madame Vigée Lebrun, 1790
    à dr. : 1 Portrait de Charles William Lambton enfant, par Thomas Lawrence, 1825
    sur Wikipedia

    La souplesse, le brillant et le moelleux qui caractérisent le velours de soie rouge en feront pour longtemps encore le tissu le plus noble et le plus luxueux, signe d’opulence et de raffinement. La démocratisation du velours ne se fera qu’à partir du XIXe siècle, qui verra l’ouvrier revêtir le traditionnel pantalon largeot en velours côtelé de coton ou de laine pour sa chaleur et sa solidité, mais ceci est encore une autre histoire.

     



    Voici, tout spécialement pour toi Sylvie, un choix de vêtements de velours rouge tous plus somptueux les uns que les autres. J’aurais bien aimé bien sûr te les offrir en vrai, mais il faudra que tu te contentes d’un essayage imaginaire ! Bon alors, on dirait que tu serais une princesse et que tu aurais tout ça pour de vrai dans tes armoires…

     

    ▲à g. : Portrait de la comtesse Sophie Marie de Voss à 16 ans, par Antoine Pesne, vers 1746,
    Château de Charlottenburg sur Wikimedia Commons
    à dr. : Casaquin de velours rouge, vers 1700-1725,
    Palais Galliéra, Musée de la mode de la ville de Paris sur Base Joconde

    ▲à g. : Portrait de jeune femme dite Elisabeth de Beauharnais, par Nicolas de Largillière,
    Musée de Grenoble, 1701-1711, sur Flickr
    à dr. : Portrait de Marie-Antoinette, par Madame Vigée Lebrun, 1785,
    Château de Konopiste sur le magnifique 18th century blog

    ▲à g. : Manteau de cour en velours de soie, vers 1804,
    Châteaux et Musées Malmaison et Bois-Préau sur Agence photographique de la RMN
    à dr. : Sacre de l’empereur Napoléon Ier et couronnement de l’impératrice Joséphine, le 2 décembre 1804, par Jacques Louis David, Musée du Louvre, Paris, sur Agence photographique de la RMN / ph. Hervé Lewandowski

    ▲à g. : Portrait de Madame de Senonnes, par Jean Auguste Dominique Ingres, 1814,
    Musée des Beaux-Arts, Nantes sur Agence photographique de la RMN / ph. Gérard Blot
    à dr. : Portrait de Louise, reine des Belges, par François Xavier Winterhalter, 1841 The Royal Collection, Londres

    ▲à g. : Madame Charles E. Inches (Louise Pomeroy), par John Singer Sargent, 1887,
    Musée des Beaux-Arts de Boston
    à dr. : Manteau Dolman de velours rouge, vers 1885, Victoria & Albert Museum, Londres

    ▲à g. : Cape en velours de soie rouge, Paul Poiret, vers 1920
    à dr. : Cape en velours de soie rouge, Maison Worth, vers 1930-1940
    The Metropolitan Museum of Art, New York

     

     

    ▲à g. : Manteau Cristobal Balenciaga, photographié par Richard Avedon, 1950, par divima_is_divine sur Flickr
    à dr. : Manteau en velours de soie pour le soir, Cristobal Balenciaga, Automne-Hiver 1950-1951,
    The Metropolitan Museum of ArtNew York

    ▲à g. : Ensemble jupe et caraco de velours rouge, Christian Dior, vers 1950, sur Rice and Beans Vintage
    à dr. : Robe de velours rouge pour le soir, Christian Dior, photographiée par Sacha, 1957

      

    SOURCES : MERVEILLEUX BLOG de "Les petites mains"

    http://les8petites8mains.blogspot.com/search/label/velours

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  • Le 24e Festival international de l'image institutionnelle et corporate du Creusot a décerné le 17 juin 2011 le Grand Prix Auguste Lumière au film « Be Linen » de la Confédération Européenne du Lin et du Chanvre (CELC Masters of Linen).

    « Be Linen », réalisé par Benoit Millot, produit par Goodideas, a été financé dans le cadre du programme européen pour la promotion de la culture et du travail du lin, fibre 100% européenne, programme auquel contribuent l’Union européenne et l’État français. Très «fleur bleue», Les Petites Mains se font volontiers le relais de ce beau film sur la filière textile de l’après-pétrole, qui montre des travailleurs hautement qualifiés, amoureux de leur métier.

     

    source : bmillotsur dailymotion [15 mn 33]

    Le lin, plus vieux textile du monde

     

    ▲Travaux dans les champs, tombe de Sennedjem, XIXe dynastie,
    règnes de Séthi Ier (1294-1279 av. J.-C) et de Ramsès II (1279-1213 av. J.-C)
    sur bubastis.be Sur la troisième bande, on peut voir la culture du lin.

     

    ▲à g. : Tombe de Neferrenpet : Neferrenpet et son épouse Moutemounia, XIXe dynastie,
    règnes de (1294-1279 av. J.-C) et de Ramsès II (1279-1213 av. J.-C) sur Passion égyptienne
    à dr. : Tunique en lin plissé, 2033-1710 av. J.-C, Musée du Louvre
    Pour conserver les plis des pagnes et des tuniques sans qu'ils ne se froissent, les Égyptiens trempaient
    les vêtements dans un liquide spécial et les laissaient sécher au soleil sur un moule à plis.

     

    ▲à g. : Serviette ou essuie-main, damas de Pérouse, XVe siècle
    Musée national du Moyen Âge - Thermes de Cluny, Paris sur Agence photographique de la RMN
    Ce type de linge en lin, originaire d’Italie, est utilisé au XVe siècle à la fois à usage ecclésiastique,
    comme revêtement d’autel et serviette de sacristie, et à usage domestique en linge de table.
    à dr. : La Cène, par Marco d'Oggiono, d’après Léonard de Vinci, XVIe siècle
    Musée du Louvre sur Agence photographique de la RMN

    Les origines du lin sont lointaines, les historiens les situent en Haute Asie, vers 8 000 ans avant J.C. Le lin se propage en Inde, en Chine et vers l´ouest en Égypte (le coton n’y est introduit qu’au Ve siècle), et bien plus tard en Europe. Des représentations datant de 5 000 ans av. J.C. montrent les cérémonies de la récolte et de la transformation du lin en Égypte : semage, fauchage, rouissage, teillage, etc. Dans la mythologie égyptienne, Isis crée le lin pour confectionner les vêtements mortuaires d’Osiris. À partir du lin, les Égyptiens confectionnent des vêtements, des tissus et bandages funéraires, des voiles, cordages et filets pour les bateaux. Les graines sont utilisées en alimentation.

    Les Hébreux perpétuent la tradition du lin en Israël. Dans la Génèse, Jacob offre une tunique de lin à son fils préféré Joseph le jour de ses 17 ans, qui va entraîner la jalousie de ses demi-frères, il sera vendu comme esclave en Égypte. Le Tabernacle hébreu est recouvert d’une grande toile de lin blanc et tendu de dix voiles de lin fin. Le Christianisme va reprendre cette symbolique : les autels sont recouverts de lin en souvenir du voile de lin dont s’est servi Sainte Véronique pour essuyer le visage du Christ.

    Le lin, symbole de pureté et d’hygiène

     

    ▲Momie de Nésy-Khonsou-pa-khéred, corps momifié ceint de bandelettes de lin,
    approx. entre 1085 et 730 av. J.-C,
    Museum d'Histoire Naturelle, Cherbourg sur Base Joconde

     

    Codex Vindobonensis, series nova 2644 : Les vêtements de lin,
    Tacuinum sanitatis (Tableau de santé), École italienne, 1370-1400
    Bibliothèque nationale d’Autriche, Vienne sur Agence photographique de la RMN

     

    ▲à g. : Portrait de femme, par Giovan Francesco Caroto, XVIe siècle
    Musée du Louvre sur Agence photographique de la RMN
    à dr. : Blouse en lin rebrodé de soie pour femme, XVIe siècle
    The Metropolitan Museum of Art, New York

    La résistance de la tige du lin aux intempéries, la qualité quasi imputrescible de sa fibre épargnée par la vermine, et la couleur d´un blanc éclatant que l´on obtient du lin blanchi sont sans doute à l’origine de la symbolique de pureté divine que confèrent les Égyptiens au lin. Hérode observe que les Égyptiens « ne font pas entrer la laine à l’intérieur des lieux sacrés », ils n'en portent qu'en cas de froid. Même les perruques des femmes sont souvent faites de fils de lin teints et tressés. La toile de lin est le matériau des bandes qui enveloppent les momies, c’est aussi celui des vêtements de culte des prêtres.

    Grecs et Romains adoptent le lin. Dans les Métamorphoses d’Ovide, la déesse Isis est dénommée « dea linigera » [déesse du lin] ; les « linigeri » sont les prêtres du culte d’Isis dans la Rome antique, origine qui aboutira au mot « linge ». C’est grâce aux Phéniciens qui l’achètent en Égypte pour le revendre que le lin arrive en Irlande, en Angleterre et en Bretagne.

    Au XIe siècle on redécouvre au lin des vertus hygiéniques. On s’aperçoit que son utilisation favorise la guérison des lésions de la peau, notamment la lèpre. À la Renaissance, dans les classe favorisées, se développe avec la notion d’hygiène un mode de vie plus raffiné. On donne plus d’importance à son linge et à sa toilette – le mot dérive de « thieulette », un lin léger utilisé pour confectionner les draps et les chemises.

    La culture et l’artisanat du lin en France et en Europe

     

    ▲Tapisserie de Bayeux : à la bataille d’Hastings, le 14 octobre 1066,
    Guillaume le Conquérant défait son compétiteur Harold, les Anglais fuient devant les Normands.
    toile de lin brodée, XIe siècle, sur Wikimedia Commons

     

    ▲Mois grotesques ou arabesques, le mois de novembre, Diane (détail),
    tapisserie de la Manufacture des Gobelins d’après Romano Giulio, 1687-1688
    Musée national du château de Pau sur Agence photographique de la RMN
    Après l’arrachage et le rouissage (pourrissage et séchage au soleil) du lin, ce détail montre
    le teillage du lin : le broyage casse et écrase les tiges pour séparer le bois des fibres,
    puis le battage nettoie les fibres longues (filasses) des déchets de bois (anas)
    et des fibres courtes (étoupes). La filasse sera transformée en fil.
    On voit ici la braye, on utilise aussi pour le teillage la planche à pesseler et les peignes.
    Dans la seconde moitié du XIXe siècle, cette étape est mécanisée dans des moulins à teillage.

    Des textes, notamment ceux, très précis et détaillés de Pline l’Ancien (Ier siècle av. J.-C), attestent de la culture du lin en Gaule, mais c’est Charlemagne qui encourage le travail domestique du lin dans les maisons. À partir du XIe siècle l’artisanat du lin en Europe se généralise, la tapisserie de Bayeux en est l’illustration la plus célèbre. Au XIIIe siècle, la culture du lin se développe dans les Flandres, la Bretagne et l’Anjou.

    Il existe plusieurs qualités de tissus de lin : le gros lin au toucher rêche du linge de maison ; la grosse toile de coutil à trame serrée des chemises de travail, qu’on double de laine pour qu’elles ne grattent pas ; le fin cainsil des chemises élégantes et les voiles féminins. C'est au début du XIIIe siècle que Baptiste Cambray, un tisserand de la ville de Cambrai (alors petite principauté ecclésiastique du Saint-Empire romain germanique), met au point un procédé permettant de tisser une toile très fine, la batiste [en anglais : cambric].

    Le succès des toiles du Cambrésis atteint l’Italie, l'Espagne, la Flandre, les Pays-Bas, l'Angleterre et la France. À la fin du XVIe siècle, Henri IV, qui tente de limiter la consommation d’articles de luxe par des lois somptuaires, autorise l'entrée en France de dix mille « toilettes de Cambray » par an. Au XVIIe siècle, Colbert fait venir de Flandre des tisserands spécialisés et favorise la création de filatures et de manufactures françaises de toile fine et de dentelles.

    La toile de lin est un objet de commerce conséquent, de grande valeur, qui entre dans la fabrication des toiles fines de Cambrai, des toiles à voiles d'Abbeville, des toiles dites «Bretagne superfine», des toiles blanches ou imprimées d'Alsace, des dentelles comme celles au point d’Alençon, des blouses et mouchoirs, des fils à coudre de Lille... tout est en lin. Lorsqu’aucune précision n’est apportée, le mot « toile » désigne toujours la toile de lin ou de chanvre.

     

    ▲Bonnet dit de Charles Quint en lin brodé, vers 1550,
    Musée de la Renaissance, Écouen sur Agence photographique de la RMN

     

    ▲à g. : Nappe en lin damassé, France ou Belgique, vers 1625-1675
    Victoria & Albert Museum, Londres
    à dr. : Le déjeuner de chasse (détail), Jean François de Troy, 1737
    Musée du Louvre, Paris sur Agence photographique de la RMN

     

    ▲à g. : Portrait de Margaret ('Peg') Woffington, actrice, par Jean Baptiste Van Loo, vers 1738
    Victoria & Albert Museum, Londres
    à dr. : Engageantes en dentelle de lin, Europe, XVIIIe siècle,
    The Metropolitan Museum of Art, New York

     

    ▲Le même motif de dentelle réalisé en lin (haut gauche),
    en soie (haut droite), en coton (bas gauche) et en laine (bas droite)
    Echantillons photographiés à la Cité internationale de la dentelle et de la mode, Calais

     

    ▲Pantalon de lingerie en batiste pour fillette, Angleterre, vers 1800
    Victoria & Albert Museum, Londres

     

    ▲Chemise en toile de lin avec dentelle au col, XIXe siècle
    Musée des Ursulines, Mâcon sur Base Joconde

    En France, la culture et l’artisanat du lin atteignent leur apogée au XVIIe siècle. Les techniques de culture, le travail des fibres, le filage et parfois même le tissage se pratiquent toujours à la ferme, elles évoluent peu jusqu'au XVIIIe siècle. Les surfaces cultivées atteignent alors 300 000 hectares ; un hectare de lin donne 2500 kilos de paille et 625 kilos de fibre. Environ quatre millions d'ouvriers français vivent du lin.

    Au XIXe siècle la filature et le tissage entrent dans l’ère de l’industrialisation. Le teillage du lin se fait mécaniquement dans des moulins à teillage. En 1801, Marie-Joseph Jacquard invente le métier à tisser semi-automatique qui porte son nom. En 1817, Philippe de Girard dépose un brevet pour la première machine à filer le lin. Les petites productions de lin des fermes ne conviennent plus aux manufactures, les surfaces de lin chutent sensiblement, car le travail est difficile et pénible. L’utilisation intensive du coton au cours du XIXe siècle, l’arrivée des textiles synthétiques au XXe siècle, l’augmentation constante du coût du travail manuel vont provoquer le déclin progressif du lin. Ni la mécanisation agricole, ni les nouvelles créations variétales de la plante, ni le perfectionnement du teillage ne vont ramener le lin à sa prospérité d’antan.

    Pour en savoir plus sur ce déclin, on peut regarder sur le site de l’INA, Le dernier teilleur de lin, qui montre François Moullec, à Saint Laurent de Begard (Côtes d'Armor), reportage du 17 mai 1978 – 12 minutes 05.

     

    ▲Champs de lin, Vallée de la Durecler, Seine-Maritime, photographie René Jacques, 1955
    Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, Paris sur Agence photographique de la RMN

    Mais la donne pourrait changer. Matière noble et naturelle, à la fois solide, brillante, légère et fraîche, le lin est apprécié pour les vêtements d’été. Il se froisse, certes, mais avec élégance. On l’utilise parfois en mélange avec d’autres fibres. Comme le coton, on peut le merceriser, le glacer, l’apprêter… C’est traditionnellement la matière du linge de table et de maison de belle qualité. Entièrement biodégradable et recyclable, le lin ne produit aucun déchet, toutes ses parties sont utilisables ou consommables.

     

    Le lin est cultivé depuis l’Antiquité dans le Bassin méditerranéen, il fait partie de nos traditions et de notre patrimoine. L’Europe est le premier producteur de lin du monde, France en tête, avec deux tiers de la production mondiale. Le lin français, reconnu comme le meilleur au monde, est vendu dans toutes les zones de production, y compris en Chine, car sa transformation coûte cher. Le lin normand - soit 60 % de la production française, 45 % de la production européenne transformée, bénéficie d’une excellente renommée mondiale, du fait de sa longueur, sa finesse, sa résistance et sa couleur qui en font sa grande qualité. La filière linière est aujourd’hui à la pointe de l’innovation. Entre savoir-faire, héritage et modernité, on peut affirmer que le lin a toutes les qualités pour devenir la fibre de demain.

    En ces dernières chaudes journées d’été, pas d’hésitation : vivez en lin !
      
      
    SOURCES : MERVEILLEUX BLOG de "Les petites mains"
      
      
      
     
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    La Fête champêtre, par Dirck Hals, 1627 Rijcksmuseum, Amsterdam

    D'où vient la mode de la fraise ?

    Sauf à dire qu'elle est née du petit rucher qui borde la chemise au XVIe siècle [Lire fraise (1)] , les historiens ne se prononcent guère sur l'origine de la fraise. Elle ne serait pas une invention européenne, mais inspirée de cols de mousseline empesée d'eau de riz portés en Inde, reprise par les Hollandais. Cette mode s'est ensuite répandue sur toute l'Europe occidentale par l'intermédiaire des marchands.

     

    Banquet de noces présidé par les Archiducs (détail), par Jan Brueghel l'Ancien,
    vers 1612 Musée national du Prado, Madrid

    Dans son Histoire du costume en Occident, François Boucher écrit : "Des Européens venus aux Indes et à Ceylan dès le début du siècle ont pu être frappés par les grands cols de mousseline empesés à l'eau de riz (dont l'usage est déjà mentionné dans le Livre des Lois de Manou) qui, dans ces pays, protègent les vêtements du contact des longs cheveux huilés. Ce mode d'empesage aurait été rapporté aux Pays-Bas, d'où il serait passé en Angleterre – il y était déjà employé en 1564 – et naturellement en Espagne."

    Une mode luxueuse qui requiert du savoir-faire

    Objets de luxe, les fraises sont extrêmement coûteuses. Leur confection requiert un métrage de toile de lin ou de batiste particulièrement fine, pouvant atteindre les quinze mètres. Et même si la main d'œuvre coûte moins cher qu'aujourd'hui, leur fabrication compliquée et délicate ne peut être réalisée que par des couturiers très qualifiés, qui y passent beaucoup de temps. Une anecdote raconte qu'un courtisan de Louis XIII acquiert une fraise dont la valeur atteint celle de "vingt-cinq arpents d’excellents vignobles" !

    ▲Portrait de la reine Elisabeth I d'Angleterre (dit de l'Armada),
    par George Gower, vers 1588, Woburn Abbey, sur Wikipedia

    Les fraises sont en outre plissées, tuyautées, godronnées, empesées. Leur entretien nécessite aussi des spécialistes. On sait par exemple que la reine Elizabeth I d'Angleterre a engagé une Flamande pour préparer ses fraises, qu'elle possède en grand nombre. Certaines, décrites avec précision, figurent, ainsi que le nom du donateur, sur la liste des cadeaux que la reine reçoit chaque année au Nouvel An.

    ▲Caricature du début du XVIIe siècle représentant des singes
    portant et entretenant des fraises (détails).
    On y voit notamment le lavage, le séchage, l'empesage et le repassage.
    Bayerisches Nationalmuseum, Munich

    Après lavage, empesage et séchage, les tuyaux empesés et godronnés sont dressés grâce à des outils spéciaux, chauffés sur un poële, à une température suffisamment chaude pour être efficace, mais qui ne doit pas non plus brûler le tissu fragile. On utilise notamment un fer long de forme arrondie, et un outil en forme de pipe ou de poire. Ces techniques, utilisées jusqu'au XXe siècle pour le repassage des coiffes ou autres articles délicats, demande une très grande habileté de la part de la lingère ou de la repasseuse.

    ▲à g. : Portrait de Richard Goodricke of Ribston, par Cornelis Ketel,
    1578-80 The Weiss Gallery, Londres
    à dr. : Schéma de technique de repassage des godrons
    source : blog carlynbeccia

    ▲à g. : Fraise en lin, vers 1620-1629,
    Victoria & Albert Museum, Londres
    à dr. : Portrait de jeune garçon, par Jacob Willemsz Delff, 1581
    Rijksmuseum, Amsterdam

    Au XVIe siècle, l'invention des aiguilles d'acier donne un essor nouveau aux broderies "reticelli" et aux dentelles "punto y aria" qui vont orner la fraise et la rendre encore plus luxueuse. Ce savoir-faire est celui de femmes travaillant le plus souvent à domicile, mais il est aussi de bon ton, dans l'aristocratie, de s'adonner à ce passe-temps nouveau, à l'aide de livres de modèles qu'on s'offre. Ainsi Catherine de Médicis pratique l'art de l'aiguille, qu'elle enseigne à sa belle-fille Marie Stuart.

    ▲à g. : Bordure de dentelle, Italie, vers 1600-1620,
    Victoria & Albert Museum, Londres
    à dr. : Portrait de Christine de Lorraine, Ecole française,
    Galerie des Offices, Florence,
    reproduction RMN, statut : domaine public sur
    Agence photographique de la Réunion des musées nationaux

     

    La Joyeuse Compagnie musicienne, par Dirck Hals, 1623,
    collection privée sur Web Gallery of Art

    Une mode exigeante et difficile à porter

    Ces fraises à simple, double ou triple rang, bordées de hautes dentelles empesées comme le corps de la fraise elle-même, qui demandent d'énormes métrages de tissu, sont bien sûr, en plus d'être encombrantes, lourdes à porter, malgré leur finesse. Aussi va-t-on imaginer toutes sortes de techniques pour les soutenir et alléger les épaules et le cou.

    Parfois, seul le col relevé du pourpoint soutient la fraise. Quand elle est plus large ou volumineuse, on utilise un soutien-col ou carcan [en anglais : supportasse, mot d'origine française] placé sur la nuque, qui la dresse et la maintient pour encadrer le visage.

    Carcan supportasse anglais en carton, rembourrage en coton,
    recouvert de satin de soie ivoire, vers 1600-1625, Victoria & Albert Museum, Londres

    Carcan supportasse anglais en carton recouvert de satin de soie ivoire,
    bordé de gros grain, moulé sur le cou, vers 1600-1625,
    Victoria & Albert Museum, Londres

    ▲Reconstitution moderne de la fraise et du carcan supportasse
    sur le site marchand verymerryseamstress.com

    Parfois on utilise un châssis ou une armature de fil métallique [rebato] recouvert de soie pour la soulever très haut sur la nuque. Ce style de collerette, appelée aussi collet monté (d'où l'expression idiomatique) apparaît à la fin du siècle.

    La Joyeuse Compagnie à table, par Dirck Hals, 1627-1629,
    Staatliche Museen, Berlin sur Web Gallery of Art

    L'élégante compagnie à table, par Dirck Hals, vers 1625,
    Johnny van Haeften Gallery, London, sur The Bridgeman Art Library

     

    Support armature de fraise en laiton, début XVIIe,
    Musée de la Renaissance Ecouen, reproduction RMN, statut : domaine public sur
    Agence photographique de la Réunion des musées nationaux

     

    ▲à g. : Bal donné au Louvre en présence d'Henri III et de Catherine de Médicis
    pour le mariage d'Anne, duc de Joyeuse et de Marguerite de Lorraine-Vaudémont
    (soeur de la reine Louise), le 24 septembre 1581,
    Ecole française, Musée du Château de Versailles,
    reproduction RMN, statut : domaine public sur
    Agence photographique de la Réunion des musées nationaux
    à dr. : Support armature pour fraise collerette source : blog carlynbeccia

    A la fin du siècle, quand les fraises auront atteint leurs plus grandes dimensions, en largeur ou en hauteur, elles s'amolliront en fraises à la confusion, une fraise non empesée, à plusieurs rangs, nettement moins rigide, ainsi nommée parce que ses plis sont désordonnés. Elle tombe et s'étend sur les épaules, d'abord en collerette, puis en grands collets rabattus, pour se transformer en cet élégant col rabattu bordé de dentelle, si typique de la mode Louis XIII. Cette transformation va se faire progressivement, on porte à la même période différents types de fraises.

    ▲à g. : Portrait de Marcantonio Doria, premier prince d'Angri, par Simon Vouet, début XVIIe siècle,
    Musée du Louvre, reproduction RMN, statut : domaine public sur
    Agence photographique de la Réunion des musées nationaux
    à dr. : Portrait de jeune homme, par Simon Vouet, début XVIIe siècle,
    Musée du Louvre, reproduction RMN, statut : domaine public sur
    Agence photographique de la Réunion des musées nationaux

    ▲à g. : Portrait de Gaston d'Orléans enfant, par Frans Pourbus le Jeune, 1611,
    Palais Pitti, Florence sur Ciudad de la pintura
    à dr. : Fraise à la confusion en fine batiste, vers 1615-1635,
    Rijksmuseum, Amsterdam

     

    ▲de g. à dr. : Portraits de Louis XIII, par Frans Pourbus le Jeune,
    en 1611, 1612, 1615 et 1616, sur Passion.Histoire.net

    ▲à g. : Portrait de cavalier riant, par Frans Hals, 1624
    The Wallace Collection sur Web Gallery of Art
    à dr. : Portrait d'homme assis, par Willem van der Vliet, 1636,
    Musée du Louvre sur Web Gallery of Art

    La famille de l'artiste, par Cornelis de Vos, vers 1630-1635,
    Musée des Beaux-Arts, sur Web Gallery of Art.
    L'homme porte la fraise à la confusion,
    la femme et les enfants le col rabattu à la mode.

    ▲Portrait de Anna Rosina Tanck, épouse du maire de Lübeck,
    par Michael Conrad Hirt, 1642, St. Annen Museum, Lübeck sur Wikipédia

    Mode à la fois extravagante et stricte, tous les pays de l'Europe occidentale auront porté la fraise, de forme et de volume différents selon les pays, les personnes et leur condition. La fraise aura donc duré près d'un siècle, entre les années 1545 et 1630, et ne sera plus à la mode avant longtemps – jusqu'à la vague historiciste du début du XIXe siècle, qui fera bien sûr l'objet d'un prochain article.

    (à suivre : la fraise du XIXe siècle)

      

    sources : Superbe blog - les petites mains -  

    http://les8petites8mains.blogspot.com/2010/02/fraise-4-de-la-fraise-au-col-rabattu.html

      

     

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  • Le rôle du père au Moyen âge.

    Si, à l'époque romaine, la paternité est le résultat d'un acte volontaire, au Moyen Âge, est père celui qui a engendré des enfants légitimes dans le mariage, selon la formule du jurisconsulte Paul : Pater is est quem nuptiae demonstrant.

      

    Le droit médiéval octroie au chef de famille une forte patria potesta mais qui est désormais tempérée par la pietas chrétienne, perdant ainsi le caractère absolu que lui conféraient les juristes de l'Antiquité : le père médiéval ne possède plus le droit de vie et de mort sur ses enfants ; sur dénonciation de son fils, il peut être condamné pour trop grande brutalité. Dans les sources juridiques, aux côtés de ces droits paternels apparaissent un ensemble de devoirs : le père doit nourrir, éduquer et établir ses enfants.

      

    La sécheresse de ce type de documentation occulte la tendresse paternelle et a pu faire croire à un « père lointain ». La littérature et l'iconographie permettent de mettre au jour une image bien différente ; ainsi, dans les récits de miracles, le père est aussi souvent présent auprès de son enfant que la mère et se bat avec autant d'acharnement pour l'obtention de la guérison ou de la résurrection de sa fille ou de son fils, quel que soit leur âge.

      

    Les relations affectives entre père et enfant y sont particulièrement bien représentées. Nombreuses sont, également les miniatures qui mettent en scène un père attentif qui initie, éduque, joue avec ses enfants et prie pour eux en cas de malheur. Au bas Moyen Âge, la promotion du culte de saint Joseph est l'aboutissement et l'expression la plus visible de l'existence d'un père nourricier et tendre.

    Sources : LETT D, Famille et parenté dans l'Occident médiéval V°-XV° s., Paris, Hachette, 2000 LETT D, Dictionnaire du Moyen Âge, PUF, 2006

      

    sources :

    http://lartdesmets.e-monsite.com/pages/enfance-au-moyen-age/le-role-du-pere-au-moyen-age.html

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