• Jean Jacques ROUSSEAU

    Jean-Jacques ROUSSEAU

    à Montmorency
      

     

    Mont-Louis.

    L’Ermitage, que Madame d’Epinay offrit à Rousseau en 1756, n’existe plus. Il se trouvait 10 rue de l’Ermitage et fut malheureusement détruit. La maison de santé "l’Ermitage" occupe maintenant son emplacement. Cela ferait sourire Jean-Jacques, qui confiait à Madame d’Épinay : "Ah, Madame, quelle habitation délicieuse. Voici un asile fait pour moi."… Mais on peut marcher dans la magnifique châtaigneraie située de l’autre côté de la route, en haut de la rue de l’Ermitage, et imaginer le lieu tel que Rousseau l’a connu.

    Rousseau habite cette belle maison -à l’époque perdue dans la nature- entre le 9 avril 1756 et le 13 décembre 1757, en compagnie de Thérèse Levasseur et de la mère de celle-ci. Ils arrivent de Paris, où, depuis fin 1749, ils habitaient l’hôtel du Languedoc, rue de Grenelle-Saint-Honoré, Rousseau étant alors secrétaire d’ambassade. À l’Ermitage, il commence à écrire La Nouvelle Héloïse, avant de se brouiller avec Madame d’Épinay. Les sentiments qu’il éprouve pour la comtesse d’Houdetot, la belle-soeur de celle-ci qu’il a rencontrée dans le parc de Montmorency, nourrissent en effet son inspiration poétique… ainsi que les railleries et jalousies de son entourage. Espérant trouver une vie plus calme et retirée, il accepte la proposition du procureur fiscal de Montmorency et habite ensuite Mont-Louis, entre le 15 décembre 1757 et le 9 juin 1762. C’est une des plus longues stations de sa vie de voyageur, et peut-être la plus heureuse. La petite maison a besoin de réparations et le procureur laisse à Rousseau le loisir de conduire les travaux comme il l’entend. "Je trouvais… le moyen de me faire, d’une seule chambre au premier, un appartement complet composé d’une chambre, d’une antichambre et d’une garde-robe. Au rez-de-chaussée étaient la cuisine et la chambre de Thérèse." Entre mai et août 1759, le Maréchal de Luxembourg, voisin de Rousseau, met à sa disposition le petit château de Montmorency -détruit en 1792- pour lui permettre d’être plus à son aise pendant le plus gros des travaux. C’est à Mont Louis que Rousseau compose -souvent dans le minuscule bâtiment situé au fond du jardin (le "donjon")- la Lettre à d’Alembert sur les spectacles, Julie ou la Nouvelle Héloïse, les Lettres à Malesherbes, Émile, le Contrat Social. C’est également ici qu’il se fâche "vraiment" avec Voltaire, en 1760, à la suite de la Lettre à d’Alembert sur les spectacles qui attaque violemment le théâtre.

    Le 8 juin 1762, Rousseau est averti par le prince de Conti qu’il a été condamné pour la publication de l’Émile. Il souhaiterait ne pas fuir, être jugé et pouvoir répondre à ses accusateurs, mais le prince et le Maréchal de Luxembourg, craignant peut-être pour leur propre personne, lui demandent de quitter Montmorency. En quelques minutes, il plie bagages. Rue de Saint-Denis, une plaque signale la grande porte par laquelle il quitte le château du Maréchal (sur l’emplacement duquel a été construit depuis le château du Duc de Dino). Les meubles de Mont-Louis seront vendus par Thérèse afin de financer l’exil. Rousseau se réfugie à Yverdon en Suisse, puis chez Madame Boy de La Tour à Môtiers-Travers, près de Neuchâtel. Trois ans plus tard, en septembre 1765, chassé par les habitants de Môtiers, il séjournera à l’Ile Saint-Pierre, sur le lac de Bienne, avant d’être accueilli par le philosophe Hume en Angleterre… et de retrouver le continent en venant habiter Trie-Château.

    Voir aussi Rousseau en Oise et en Val d’Oise.

    Autres demeures de l’auteur
    L’écrivain a terminé sa vie à Ermenonville. Son corps repose au Panthéon à Paris. Thérèse, décédée le 12 juillet 1801, repose dans le cimetière de Plessis-Belleville, près d’Ermenonville.

    Pour visiter le lieu Musée Jean-Jacques Rousseau, Mont Louis, 5 rue Jean-Jacques Rousseau ou 4 rue du Mont-Louis, 95160 Montmorency. Ouvert tous les jours de 14h à 18h, sauf le lundi. Tel. : 01 39 64 80 13. Fax : 01 39 89 91 23. En transports en commun, descendre à la gare d’Enghien-les-Bains, puis prendre le bus 615 ou 13. Le musée de La Chevrette de Deuil-la-Barre est situé dans l’ancienne conciergerie du château, démoli en 1786. Il donne un aperçu de ce qu’était le château à l’époque où Madame d’Épinay y accueillait Rousseau et les encyclopédistes (rue Jean Bouin, tél. : 01 34 28 60 41).

    Jean Jacques ROUSSEAU  

    Petite bibliographie Jean-Jacques Rousseau et l’île enchantée, par Raymond Trousson, dans Balade en Val d’Oise sur les pas des écrivains. Marie-Noëlle Craissati. Éditions Alexandrines. Rousseau à Mont-Louis. Article dans Demeures inspirées et sites romanesques, tome IV, Editions de l’Illustration. Paul-Emile Cadilhac et Robert Coiplet. Jardins d’écrivains. José Cabanis et Georges Herscher. Éditions Actes Sud, 1998. Les affaires de l’Ermitage. Henri Guillemin, in Annales Jean-Jacques Rousseau, 1941-1942.
    Les Annales de la Société Jean-Jacques Rousseau existent depuis 1905 (rédaction/administration : Charles Wirz, 26 rue Voltaire, CH-1201 Genève. Tel. : 022 344 80 50). Thérèse Levasseur. Article de Marie-Evelyne Le Coat, dans Vivre en Val d’Oise n°30 -février 1995. 50 F.

    Voir aussi www.rousseau-chronologie.com.

    http://ekladata.com/dona-rodrigue.eklablog.com/mod_article5168350_2.jpg

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    Une équipe de l'Inrap dégage actuellement un quartier antique au cœur de la ville de Metz. Prescrit par l'État (DRAC de Lorraine), ce vaste chantier de 15 000 m2, est réalisé en amont de la construction d'un parking sous le parvis du futur Centre Pompidou-Metz. Cette opération mobilise une quinzaine d'archéologues jusqu'en février 2007, et totalisera 5 300 jours de travail en incluant les études postérieures.

    Un quartier gallo-romain aux abords de l'amphithéâtre

     

     

      

      

    Céramique (gobelet) gallo-romaine dans le comblement d'un puits. © Inrap

      

    A quelques mètres de l'amphithéâtre antique dégagé en 1902, les archéologues exhument un quartier urbain gallo-romain insoupçonné jusqu'à ce jour. Jamais auparavant une fouille d'une telle ampleur n'avait permis d'explorer le passé antique de Metz, permettant de comprendre l'évolution de la cité sur cinq siècles. Sur le terrain, des édifices s'organisent de part et d'autre d'une rue bordée de trottoirs.

      

    Ces bâtiments datés des Ier-IIIe siècles de notre ère, comprennent des pièces chauffées par le sol (hypocaustes), d'autres garnies de stucs, de marbre et d'enduits peints. Certaines bases de colonnes sont toujours en place. De profondes mutations sont perceptibles au cours du IVe siècle, tandis qu'aux Ve-VIe siècles de nombreuses activités artisanales (métallurgie, etc.) s'implantent.

     

     

    La vie d'un quartier au microscope

      

    Semelle de chaussure gallo-romaine. © Inrap

      

    Céramiques, fragments de verre, peignes en os, outils de tissage permettent de comprendre la vie quotidienne des habitants de ce quartier de la fin du Ier au IIIe siècle. De nombreux restes d'animaux (bœuf, porc, veau, volaille) découverts dans de grandes fosses, nous renseignent sur l'alimentation de l'époque mais aussi sur d'importantes activités artisanales.

     

     

      

      

      

    Cave gallo-romaine en cours de dégagement. © Inrap

      

    Les conditions naturelles du site, et notamment la remontée de la nappe phréatique depuis l'époque romaine, ont conservé les matériaux organiques comme le bois du cuvelage d'un puits, des semelles de chaussure mais aussi des graines.

      

      

    sources : http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/recherche/d/un-quartier-antique-gallo-romain-insoupconne-decouvert-au-coeur-de-metz_9970/

      

      

     

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    statues colossales de Bouddha dans la région afghane de Bamiyan...

    Quand le synchrotron révèle les plus anciennes peintures à l'huile connues à ce jour

     

    Après la destruction de deux anciennes statues colossales de Bouddha dans la région afghane de Bamiyan, des grottes décorées de peintures datées du 5 au 9 ème siècle après JC ont été découvertes. Malgré, leur état de dégradation avancé, ces peintures sont une mine de précieuses informations.
     

    Une équipe de scientifiques japonais, français et américains, dirigée par Yoko Taniguchi a prouvé, grâce aux expériences réalisées à l'European Synchrotron Radiation Facility (ESRF), que les peintures sont faites d'huile, et ce bien avant que la technique ait été "inventé" en Europe.
     

    D'après de nombreux livres d'histoire ou d'art, la peinture à l'huile aurait commencé au 15ème siècle en Europe. Cependant ces scientifiques ont identifié des traces d'huile séchées dans des échantillons provenant des grottes de Bamiyan.
     

    Ces peintures, datant de la moitié du 7ième siècle de notre ère montrent des scènes avec des Bouddhas en robe vermillon assis les jambes croisées au milieu de feuilles de palmier et de créatures mythologiques.
     

    Les scientifiques recueillent des échantillons provenant d'une des grottes de Bamiyan. Des analyses croisées sur des échantillons ont été faits en utilisant le rayonnement du synchrotron. L'encart dans la photo ci-dessus montre les différentes couches et la concentration d'esters, indicateur de la présence d'huile dans la peinture. L'équipe scientifique a découvert que 12 des 50 grottes ont été peintes avec la technique de la peinture à l'huile: en utilisant de l'huile de noix ou de graines de.
    "Ce sont les plus anciennes peintures à l'huile analysées à ce jour, explique Marine Cotte, chercheuse au CNRS et à l'ESRF, qui a participé à l'étude des échantillons. Mais il y en a peut-être d'autres, que l'on ne connaît pas encore."
    Source:

     

    Les Bouddhas de Bâmiyân étaient situés dans le centre-est de l'Afghanistan, dans le district de Bâmiyân de la province du même nom, au nord-nord-ouest de la capitale Kaboul.

    Les statues étaient au nombre de trois : le grand Bouddha avec 53 mètres de hauteur et le petit Bouddha avec 38 mètres de hauteur situées juste à côté de la ville de Bâmiyân ainsi que le Bouddha de Kakrak mesurant 10 mètres de hauteur et situé à quatre kilomètres au sud-est.statues colossales de Bouddha dans la région afghane de Bamiyan...

    Ces trois statues étaient sculptées en haut-relief, c'est-à-dire qu'elles se détachaient du fond d'une niche aménagée dans la falaise en grès. Les détails fin modelé sur la roche par un mélange de paille et de plâtre en faisaient des représentants du style Gandhara. Les statues étaient à l'origine colorées, la plus grande en carmin et les autres de multiples couleurs.

    Un quatrième Bouddha est mentionné dans d'anciens textes ; il serait couché, mesurerait environ 300 mètres de longueur et serait enseveli sous les alluvions de la vallée[.

    C'est lors d'une mission de localisation de cette statue qu'une équipe d'archéologues afghans découvre une autre statue de bouddha couché de 19 mètres de longueur, elle aussi ensevelie.

    Les informations concernant ce quatrième Bouddha doivent être considérées avec précaution, en attendant les conclusions des études archéologiques en cours le concernant, menées notamment par Zemaryalaï Tarzi, professeur honoraire à l'Université de Strasbourg.

      

    Construction

    statues colossales de Bouddha dans la région afghane de Bamiyan...

     
    Une représentation fantaisiste des bouddhas (1878-79) dessin dû à une mission russe

    statues colossales de Bouddha dans la région afghane de Bamiyan...

     
    Le grand Bouddha et les grottes où vivaient les moines.

     

    Un grand flou entoure les dates de construction de ces bouddhas. Les archéologues sont très prudents à ce sujet. Ils estiment que ces statues colossales et l'ensemble des travaux sur le site ont été réalisées entre 300 et 700, certains précisant que le « grand Bouddha » (53 mètres) daterait du Ve siècle, le « petit Bouddha » (38 mètres) de la seconde moitié du troisième siècle, des décors peints ayant été réalisés sur les deux statues et sur les parois des niches durant les siècles suivants.

     

    À quatre kilomètres au sud-est des Bouddhas de Bâmiyân, à Kakrak, se trouve un autre bouddha creusé dans la falaise, d'une hauteur de dix mètres, de facture plus grossière que les précédents. On le date du Ve ou du VIe siècle, peut-être d'une époque ultérieure.

     

    Ces statues étaient taillées directement dans les falaises de grès, mais les détails avaient été modelés dans un mélange de boue et de paille, puis enduits de stuc. Cet enduit, qui avait pratiquement disparu depuis bien longtemps, était peint pour améliorer le rendu des expressions des visages, des mains et du drapé des robes. Les parties inférieures des bras des statues étaient faites du même mélange d'argile et de paille et soutenues par des armatures en bois. On pense que les parties supérieures des visages étaient constituées de grands masques en bois ou en métal. Les alignements de trous que l'on peut remarquer sur les photographies accueillaient des chevilles en bois servant à stabiliser la couverture de stuc.

    statues colossales de Bouddha dans la région afghane de Bamiyan...

     
    Vestiges des cellules des moines dans la falaise de Bâmiyân (certaines de ces cellules sont aujourd'hui utilisées comme habitations).

     

    Situé sur la route de la soie reliant la Chine et l'Inde au monde occidental, Bâmiyân se développa comme un centre religieux comportant plusieurs monastères bouddhistes. Ce centre majeur, l'un des plus importants du IIe siècle jusqu'à l'apparition de l'islam dans la vallée, à la fin du IXe siècle , accueillait moines et ermites qui résidaient dans de petites cavernes creusées dans la paroi des falaises tout au long de la vallée de Bâmiyân.

     

    Le pèlerin bouddhiste chinois Hiuen-Tsang Xuanzang qui traverse la vallée en 632, l'année de la mort de Mahomet, décrit Bâmiyân comme un centre bouddhiste en plein épanouissement « comptant plus de dix monastères et plus de mille moines » et indique que les deux bouddhas géants « sont décorés d'or et de bijoux fins »[7].

     

    Au XIXe siècle, divers voyageurs européens ont été émerveillés en découvrant le site de Bâmiyân et les bouddhas creusés dans la falaise ; ils en ont laissé des descriptions et des dessins parfois fantaisistes.

     

    Destruction :

    statues colossales de Bouddha dans la région afghane de Bamiyan...

     
    La niche vide du grand Bouddha.

     

    Suite a l'envoi de Mutawas saoudiens en Afghanistan pour aider le gouvernement des talibans à former leur police de répression du vice et de promotion de la vertu, le gouvernement taliban fut convaincu de démolir les Bouddhas de Bâmiyân, sachant que toute représentation humaine est interdite par la doctrine du wahhabisme.

     

    En 2001, après avoir survécu relativement épargnées durant plus de quinze siècles, avoir assisté à la destruction de la ville de Bâmiyân par les Mongols de Genghis Khan en 1221, avoir subi l'occupation russe, les statues sont décrétées idolâtres par Mohammed Omar et les talibans les détruisent au moyen d'explosifs et de tirs d'artillerie. En mars 2001, les deux statues avaient disparu après presque un mois de bombardement intensif, causant une vive émotion de par le monde.

     

    Pendant l'opération de destruction, Qadratullah Jamal, le ministre de l'Information taliban, déplora que « ce travail de destruction n'[était] pas aussi facile que les gens pourraient le penser. Vous ne pouvez pas abattre les statues par quelques coups de canons car toutes deux sont découpées dans une falaise et sont fermement attachées à la montagne. »

     

    Selon l'ambassadeur afghan au Pakistan de l'époque, Abdul Salam Zaïf (en), le Japon est le pays qui a le plus fait pression pour tenter d'empêcher la démolition des statues. Une délégation officielle japonaise accompagnée d'un groupe de bouddhistes sri lankais a proposé de recouvrir les statues, et même de les démonter pour les reconstruire pièce par pièce à l'étranger, ce que les talibans ont refusé[11]. De son côté, l'UNESCO avait délégué un envoyé spécial, Pierre Lafrance, ambassadeur de France, membre fondateur de la Society for the preservation of Afghanistan’s Cultural Heritage (SPACH).

     

    Archéologie et restauration :

     statues colossales de Bouddha dans la région afghane de Bamiyan...

     
    Restes des fresques de la coupole du grand Bouddha (2008)

     

    Bien que les statues soient presque totalement détruites, leurs contours et quelques parties sont encore reconnaissables dans les cavités. Il est aussi toujours possible d'explorer les cavernes des moines et les passages qui les relient. Cependant, la restauration du site n'a pas été jugée prioritaire par l'UNESCO et les bouddhas géants ne seront probablement jamais reconstruits. Les efforts se portent aujourd'hui dans deux directions, la consolidation de la falaise et plus particulièrement des niches qui ont beaucoup souffert des bombardements des talibans, et la recherche du troisième bouddha, un bouddha couché en parinirvāna, dont Xuanzang fait la description et qui se trouverait dans la vallée, peut-être enseveli.

     

    Les premières études archéologiques sérieuses ont été conduites par la Délégation archéologique française en Afghanistan, avec André Godard et Joseph Hackin au début des années 1920, et poursuivies par ce dernier dans les années 1930.

     

    Des fouilles archéologiques complémentaires sont effectuées par la DAFA, sous la direction de Zemaryalaï Tarzi, professeur à l'université de Strasbourg, lui-même auteur d'une thèse de doctorat sur les fresques de Bamiyân.

     

    Le musée de Kaboul conservait des fresques provenant de Bâmiyân ; certaines ont été endommagées durant les guerres civiles, quelques-unes ont pu être restaurées ou sont en cours de restauration. D'autres fresques sont exposées au Musée Guimet à Paris.

     

      

    sources : WIKIPEDIA

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  • Jean Markale et les megalithes

     

    Avertissement

    Cette interview de notre ami Jean Markale par Gérard Moreau de Waldan dont nous avons fait état de nombreuses fois dans nos travaux, date de 1989. Cependant, malgré le temps passé, nous la pensons toujours d’actualité et semblant ne rien avoir perdu de sa saveur. C’est donc avec plaisir que nous l’entrons sur nos colonnes comme un témoignage de la ‘civilisation des mégalithes’, à l’attention de nos lecteurs.

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    Lors d'un de ses passages chez nous, nous avons posé quelques questions à M. Jean Markale au sujet des monuments Mégalithiques. Voici donc le résultat de cet entretien :

    G.M.W. : Que pensez-vous de la civilisation des mégalithes ? J.M. : Qui étaient ces constructeurs de mégalithes ? Il est difficile de répondre à cette question. Leur race est indéterminée. Leur langue est inconnue. Les fouilles archéologiques ont permis de constater que, la plupart du temps, c'étaient des semi-nomades, vivant de chasse, de cueillette, de pêche, et pratiquant une agriculture rudimentaire. Nous sommes aux environs de l'an 3000 avant notre ère.

    G.M.W. : Peut-on affirmer que ces monuments mégalithiques se trouvent principalement en Bretagne ? J.M. : Ces monuments, quoique l'imagerie d'Epinal largement diffusée ait fait de la Bretagne leur terre d'élection, ne sont absolument pas caractéristiques de la péninsule armoricaine. On en trouve partout en Europe ; on en trouve en Afrique et même en Corée. En Europe occidentale même, c'est le département de l'Aveyron, en pleine Occitanie, qui contient le plus de dolmens, et l'Irlande en a conservé un nombre impressionnant. Cependant, si l'on considère les fameux alignements de Carnac et si l'on tient compte des nombreux monuments qui ont été détruits au cours des âges, c'est quand même la Bretagne, et particulièrement la région du Morbihan, qui occupe la première place quant à ces stèles qu'on appelle des menhirs.

    G.M.W. : On a souvent prétendu que les constructeurs de mégalithes avaient de très grandes connaissances astronomiques, qu'en pensez-vous ? J.M. : Sans aucun doute, des considérations astronomiques ont présidé à l'érection de ces monuments titanesques, mais cela ne nous renseigne guère sur le but d'un tel déploiement. Religion de type céleste, avec notions astronomiques et par conséquent astrologiques ? Nous ne pouvons répondre affirmativement sans ajouter aucune suite à cette constatation.

    G.M.W. : Pour certains, il est courant de rapprocher les monuments mégalithiques des pyramides d'Egypte, qu'en pensez-vous ? J.M. : Il est certain qu'il n'y a aucun rapport entre Karnak et Carnac. Quant à l'analogie entre les dolmens, les allées couvertes, et les pyramides d'Egypte, elle a le plus de chances de correspondre à une réalité objective. En effet, tout semble montrer un même souci de placer le défunt dans un décor qui pût rappeler les circonstances de sa vie, de l'entourer de ses objets familiers, même en réduction sous forme votive, et de lui assurer une demeure pour l'éternité.

    G.M.W. : Peut-on parler de religion mégalithique ? J.M. : Nous ne savons rien des croyances des peuples mégalithiques, sinon qu'ils adoraient une divinité féminine dispensatrice de vie et de mort, et dont la représentation est fréquente sur les supports intérieurs des dolmens. Mais la religion de ces peuples reste une énigme pour nous.

    G. M.W. : Mais peut-on parler de civilisation, alors ? J.M. : On peut dire que les peuples des mégalithes possédaient une civilisation. Leur art nous est connu. Les supports de certains monuments comportent en effet des gravures fort mystérieuses, qui paraissent davantage relever d'une écriture hiéroglyphe que d'un art purement décoratif. En fait, si l'on voulait caractériser l'art dolménique, il faudrait parler d'une époque de transition entre la figuration et la non-figuration, une sorte d'éclatement de l'univers réel au profit d'une sacralisation des formes. Ce sont généralement des lignes évoquant les flots de la mer, la forme des barques ou des chars, les cornes d'un animal ou les phases de la lune, toutes ces images se présentant comme une sorte de surimpression où l'objet n'est plus seulement lui-même, mais aussi d'autres choses. Les figurations humaines sont très rares, encore sont-elles schématiques, comme si les peuples des mégalithes avaient craint de fixer dans la pierre l'image de l'être humain. A Gavrinis, la plupart des gravures émanent de la chevelure ou la provoquent, comme elles provoquent les mouvements de la tempête sur la mer. Un second élément caractéristique, le collier, sert de réplique à la chevelure et prolonge encore plus avant le cadre naturel de l'ouvrage. Le collier a été, lui aussi, un insigne de puissance, et les Celtes, héritiers directs de cette civilisation mégalithique, en développeront largement l'usage et le sens symbolique, surtout dans leurs célèbres torques. Un troisième élément semble avoir été à l'honneur à Gavrinis : la hache non emmanchée, symbole de force, devenue image même de la divinité. Il voisine souvent avec des signes ‘serpentiformes’. La pierre n'est plus une pierre : elle est devenue, par abandon total de la matière, le témoignage le plus éblouissant du triomphe de l'esprit créateur sur la masse inerte, le triomphe de la vie sur la mort. Et tout cela défie les siècles. Dans l'ombre des tertres, l'image de la déesse inconnue contemple encore les quelques fidèles qui se risquent dans ces sanctuaires pour tenter d'apercevoir une portion de l'infini. Malheureusement, de cette vision transcendantale de l'univers due à des peuples dont l'histoire a oublié le nom, nous ne possédons plus que les négatifs, gravés en creux dans la pierre d'un monument enfoui depuis des millénaires en un îlot battu par les vents.
    G.M.W. : On a souvent fait le rapprochement entre le druidisme et la civilisation des mégalithes, qu'en pensez-vous? J.M. : La tradition populaire a relié druidisme et mégalithes ; c'est peut-être parce qu'il y avait entre eux un certain rapport, même vague ou secondaire. Après tout, les textes mythologiques irlandais font des tertres mégalithiques les demeures des anciens dieux : cette localisation n'est peut-être pas due au hasard et, assurément, elle pose un problème qu'on ne peut esquiver en se retranchant définitivement derrière des certitudes archéologiques. Après tout, certains sanctuaires romains sont devenus des églises chrétiennes, et la plupart des chapelles chrétiennes se trouvent à l'emplacement de lieux de cultes plus anciens, aussi bien gréco-romains que celtiques ou préhistoriques. Il y a eu aussi réemploi, réutilisation de certains monuments, et les exemples ne manquent pas sur ce sujet. De plus, les religions ne meurent pas complètement : de l'ancienne, il reste toujours certains éléments, de croyances ou de rituels, des habitudes acquises en quelque sorte, dans la nouvelle qui s'installe. Il n'y aurait donc rien d'étonnant à ce que le druidisme ait recueilli un certain héritage des populations que les Celtes ont trouvées, installées dans les territoires qu'ils ont occupés et avec lesquelles ils ont, bon gré, mal gré, formé une communauté nouvelle. Ce qui resterait à déterminer, dans ce cas, c'est la part exacte de cet héritage. Et cela ne résoudrait aucunement le problème de l'origine du druidisme. Etait-ce une religion importée par les Celtes indo-européens, et d'où ceux-ci l'avaient-ils amenée avec eux ? Etait-ce au contraire une religion autochtone qui a été complètement réformée, repensée et structurée par les conquérants celtes ? La structure du druidisme paraît très nettement indo-européenne. Mais le reste, les croyances, les rituels, certaines façons de penser et de raisonner sur l'Au-Delà ?

    G.M.W. : Et bien, Monsieur Jean Markale, nous vous remercions pour cet entretien exclusif, sachant que vous n'aimez pas donner d’interviews ; mais ici ce n'est pas une véritable interview, ce n'est, tout au plus, qu'une conversation entre amis qui s'apprécient et se respectent, ce qui n'est pas si souvent le cas. Nous espérons que nous pourrons refaire cette expérience un jour prochain.

    Gérard Moreau de Waldan

    Pour nos amis lecteurs que ces différents sujets pourraient intéresser, nous leur conseillons cette petite bibliographie : "Carnac et l'Enigme de l'Atlantide", aux éditions Pygmalion "Histoire secrète de la Bretagne", Editions Albin Michel

     

    sources : http://www.france-secret.com/celtes_art2.htm

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  • La croix druidique… tradition atlante

     

    Avertissement

    Ce texte a  été écrit par G. Moreau de Waldan, à l’époque où il était vice-président de ‘Vaisseau de Sable’. Une fois de plus, son savoir sur le celtisme et ses annexes  nous permet, au-delà du temps, d’en savourer la teneur et l’information. Nous  aurons sans doute l’occasion de revenir sur l’auteur, poète et druide, Phileas  Lebesgue car G. Moreau nous avait donné de nombreux documents concernant ce  personnage aussi discret qu’oublié de tous. Nous compenserons donc cette ‘traversée du désert’ en rendant hommage ultérieurement.

    Paul Le Cour et Phileas Lebesgue furent les co-fondateurs, le 24 juin 1926,  avec Roussel-Despierres, de la première Société ‘Etudes Atlantéennes’, d’où  sortira, en octobre 1927, la Revue ‘Atlantis’. Paul Le Cour associa à son  oeuvre, dès le début, Phileas Lebesgue. Phileas Lebesgue était Grand Druide du  Gorsed de Bretagne. Il sera, jusqu'à sa mort en 1958, Grand Druide de France.  Voici ce qu'il écrivait en 1954, dans un numéro de la Revue ‘Atlantis’ : «Les  assises de la civilisation occidentale de race blanche ont été posées par des  variétés humaines chez lesquelles le sang Ibéro-Atlante, le sang Achoeo-Ligure  et le sang Celto-Ayrien se sont amalgamés étroitement, avec prédominance très  nette d'hyperboréisme.

     Impossible de rien comprendre, cependant, à cette  évolution, si l'on oublie que les sources sont à l'Occident, en  Atlantide.» Mais d'où pouvait provenir la Tradition Druidique ? Une  tradition druidique antédiluvienne ? Dans le n° 27 d'Atlantis, intitulé ‘Rencontre avec le Druidisme éternel’, Phileas Lebesgue écrivait : «Cette  doctrine, que l'on dit avoir influé sur celles des Druides jusqu 'à leur faire  accepter la croyance en l'immortalité de l'âme, ne s'est-elle pas constituée sur  le fond essentiel de la Révélation primitive, dont les Druides étaient eux-mêmes  les dépositaires ?... L'enseignement des Druides, qui florissait déjà à l'époque  ligurique, c'est-à-dire avant que le nom même des Celtes ne se fût répandu à  travers l'Europe, n'a guère laissé de traces... » Phileas Lebesgue affirmait  souvent : «Tout ce que j'ai pu apprendre du Grand Mystère n'est que d'intuition  pure... » Nous savons que les druides connaissaient la mesure du temps, les  radiations telluriques du sol et du ciel, l'atome comparé à des systèmes  solaires, etc… La civilisation des Druides s'établissait à la fois sur leurs  connaissances Cosmogoniques et sur leur Théogonie. Cet ensemble de la  Connaissance de la terre et du ciel, cette Cosmogonie secrète détermina une  Théogonie révélant des aperçus profonds sur les origines de la vie, la croyance  en la survivance de l'âme et en un Dieu Unique, des rapports entre la Divinité  et le magnétisme solaire, terrestre, animal, végétal et minéral.

    Deux pentacles  provenant de la Tradition primordiale sont parvenus jusqu'à nous grâce au  Druidisme, à ne pas confondre avec le celtisme et le pseudo-néo-druidisme que  nous voyons fleurir aujourd'hui. Ce sont le Zodiaque et la Croix Druidique dite  du Dendrophore. La Croix Druidique a ceci d'exceptionnel, c'est qu'elle  contient dans son enseignement la totalité de ces connaissances. Nous savons que  l'astrologie religieuse fait commencer le ‘Zodiaque’ au signe de la Vierge, soit  environ quinze mille ans avant notre ère, et que, dans la Tradition Druidique,  les Grands Initiés descendent de la déesse Dana et que toutes la mythologie est  basée sur le peuple des Tuatha Dé Danann, les fils de la déesse Dana, dont le  Grand Dieu n'est autre que Lug. Il est donc contemporain, ce Zodiaque, de  l'homme de Cro-Magnon, de l'apogée de l’art pariétal, de l'apparition des  premières ‘Vénus’ et du culte de la déesse Mère et de la sacralité de la femme.  Nous savons que la civilisation Druidique, ou Ligure, n'est, au contraire de  toutes les civilisations, tant orientales que moyennes orientales, ni  patriarcale, ni matriarcale, mais duelle. Nous comprenons pourquoi les Grecs  disaient avoir été instruits par les Druides, ce qui a pu faire écrire à  Aristote que la ‘Philosophie’ avait commencé chez les Celtes (Keltoï), et que la  Gaule avait été l'institutrice de la Grèce.

    Les druides... chez Platon

    La Croix  du Dendrophore se retrouve dans Platon, au dialogue du ‘Critias’, et se  rapporte, d'une façon irréfutable, à l'Atlantide. Les prémisses se font sentir  dans le ‘Timée’. Ces ouvrages furent écrits au cinquième siècle avant notre ère.  Ecoutons Critias, dans le ‘Timée’ : «Je vais redire cette vieille histoire,  comme je l'ai entendu raconter par un homme qui n'était pas jeune. Car Critias  était alors, à ce qu'il disait, près de ses quatre-vingt-dix ans... un des  prêtres qui était très vieux, lui dit : «Ah! Solon, Solon, vous autres Grecs,  vous êtes toujours des enfants... Il y a eu souvent et il y aura encore souvent  des destructions d'hommes causées par le feu et par l'eau... tout d'abord vous  ne vous souvenez que d'un seul déluge terrestre, alors qu'il y en a eu beaucoup  auparavant...». Puis le prêtre de Sais donne la véritable classification  sociale, que l'on retrouve dans le Druidisme Traditionnel et non folklorique.  Nous savons que les druides, et non les Celtes, connaissaient, non pas trois  classes sociales, mais cinq. Voici ce que dit ce prêtre : «C'est ainsi d'abord  que la classe des prêtres est séparée des autres, de même celle des artisans, où  chaque profession a son travail spécial, sans se mêler à une autre, et celle des  bergers, des chasseurs, des laboureurs. Pour la classe des guerriers, tu as sans  doute remarqué qu'elle est chez nous également séparée de toutes les autres ;  car la loi leur interdit de s'occuper d'aucune autre chose que de la guerre...

    «Les quatre éléments de la Croix Druidique sont :

    l'air, l'eau, le feu et la  terre, ils représentent les quatre classes que nous venons de voir : prêtres,  artisans, paysans et guerriers.

    Chose que l'on oublie souvent, c'est que, dans  le Druidisme il y a un cinquième élément : l'éther. Dans notre classification,  l'éther sera représenté par la classe royale.» Puis, dans le ‘Critias’, il  nous donne la description de la cité principale du peuple et de l'île Atlante : «Du côté de la mer, s'étendait, par le milieu de l'île entière, une plaine.

    Vers  le centre de cette plaine on voyait une montagne. Poséidon fortifia la colline  en en découpant le pourtour par des enceintes faites alternativement de mer et  de terre, les plus grandes enveloppaient les plus petites. Il en traça deux de  terre et trois de mer et les arrondit en partant du milieu de l'île... Or cette  plaine avait été aménagée comme je vais dire. Elle avait la forme d'un  quadrilatère... De la partie haute de la ville partaient des tranchées qui  coupaient la plaine en ligne droite et se déchargeaient dans le fossé près de la  mer...»

    Dans le ‘Ménon’, Platon nous donne quelques indications sur les Druides  et le Druidisme, en laissant parler Socrate : «Ce sont des prêtres et des  prêtresses qui ont eu à coeur de pouvoir rendre compte des objets concernant  leur ministère.

    Ce qu'ils disent, le voici : ils disent que l'âme de l'homme est  immortelle, et que tantôt elle s'échappe, ce qu'on appelle mourir, et tantôt  reparaît, mais qu'elle ne périt jamais, et que, pour cette raison, il faut mener  la vie la plus sainte possible... Donc, puisque l'âme est immortelle et qu'elle  a vécu plusieurs vies, et qu'elle a vu tout ce qui se passe ici et dans l'Hadès,  il n'est rien qu'elle n'ait appris». Dans le ‘Cratyle’, il nous donne  d'autres indications, toujours par la bouche de Socrate : «Je crois que les  premiers habitants de la Grèce ne reconnaissaient d'autres dieux que ceux qui  sont adorés aujourd'hui chez un grand nombre de barbares, le soleil, la lune, la  terre, les astres et le ciel.» Au sujet des ‘Démons’, nos habitants des ‘Sidhs’, voici son explication: «que peut bien signifier le nom de démons ? Te  rappelles-tu qui sont ces démons, au dire d'Hésiode ?

     Ne te rappelles-tu pas non  plus qu'il dit que la première race des hommes fut une race d'or ? Or il dit  d'elle : «Depuis que le sort a recouvert cette race, on les appelle Démons,  habitants sacrés de la Terre, bons, secourables, gardiens des mortels.» Pour  moi, je suis persuadé qu'en parlant de la race d'or, il n'entend pas qu'elle est  formée d'or, mais qu'elle est bonne et belle : et la preuve pour moi, c'est  qu'il nous appelle race de fer. Voici donc, selon moi, ce qu'il entend  essentiellement par les démons : c'est parce qu'ils étaient sages et savants  (savants = doèmonès) qu'il les a nommés démons, et ce mot même se rencontre dans  notre ancienne langue.

    Je m'imagine que les Grecs, et surtout ceux qui habitent  les contrées soumises aux barbares, ont emprunté aux barbares un grand nombre de  noms.» Dans le ‘Critias’, Platon nous fait la description des hommes de  l'Atlantide : «Ils étaient renommés dans toute l'Europe et toute l'Asie pour la  beauté de leurs corps et les vertus de toute sorte qui ornaient leurs âmes et  ils étaient les plus illustres de tous les hommes d'alors.»

    Des similitudes indéniables

    Dans sa forme de calendrier, la Croix Druidique nous donne la fête de Samaïn,  le 1er novembre. Lors de cette fête, les vivants et les morts pouvaient  communiquer puisque les ‘Sidhs’ s'ouvraient. Les ‘Sidhs’ sont des tumulis et des  monuments mégalithiques habités par les gens de ‘l'Autre Monde’. Ces gens de ‘l'Autre Monde’ sont des divinités. Les ‘Sidhs’ sont également localisés au-delà  de l'Océan Atlantique ; aujourd'hui, dans les légendes, ce sont les ‘tertres aux  fées’.

    Ce mot ‘Sidhs’ signifie Paix et indique le monde de toutes les divinités.  Nous avons vu également que la Croix Druidique représentait la triple enceinte  sacrée. Celle-ci se retrouve de l'époque protohistorique jusqu'à l'époque  gallo-romaine. Les enceintes rondes sont toutefois rares et ne concernent que  les enclos religieux. Nous voyons, par exemple, la capitale irlandaise Tara  entourée d'une triple enceinte symbolisant les trois mondes. Dans le domaine  religieux, elle représente les trois degrés du sacerdoce druidique : Bades,  Ovates et Druides. Nous avons vu que la plaine avait la forme d'un quadrilatère,  qu'en son centre se trouvait le palais royal avec le temple de Poséidon et de  Clito, qu'une enceinte circulaire fermait le tout, que des cours d'eau  traversant la plaine coupaient celle-ci en ligne droite et allaient se jeter  dans la mer par les deux extrémités, qu'en plus nous y trouvons deux sources ;  nous avons donc là la parfaite représentation de la Croix dite du  Dendrophore.

    Voici maintenant l'agencement de l'acropole où se trouvait le  palais royal : «Au centre même de l'acropole il y avait un temple consacré à  Clito et à Poséidon. L'accès en était interdit et il était entouré d'une clôture  d'or.» Nous retrouvons, là, l'enceinte sacrée des druides et la description de  la Croix et de son centre. Au centre de l'île, donc au milieu du temple, se  trouvait une colonne d'orichalque sur laquelle était gravée la loi donnée par  Poséidon. Le temple devenait donc un Omphalos.

    C'est donc la représentation de  l'Incréé, Créateur de toute chose. Platon écrit, d'ailleurs: «Dieu, interprète  traditionnel de la religion, s'est établi au centre et au nombril de la terre,  pour guider le genre humain.» Nous savons, d'autre part, que l'omphalos des  Celtes était un menhir, donc un pivot. L'omphalos était encore le centre du  microcosme humain. Le menhir, dans la tradition celtique, représentait le ‘Grand  Druide’ et était dressé en son honneur. César nous dit qu'il représentait le  Mercure gaulois ? alias Lug… Le dieu Lug est préceltique et il est représenté  par la civilisation Ligure. Le dolmen se dresse à la limite de la terre des  vivants face à la plaine heureuse. Le menhir s'apparente à l'arbre de vie et à  l'axe du monde.

    La Croix Druidique, dite de Dendrophore, se compose de trois éléments  essentiels : trois cercles concentriques dont chacun a un diamètre triple de  celui qui s'y inscrit immédiatement. N'oublions pas deux éléments essentiels :  le point central et le carré formé par les branches de la Croix.

    Platon nous précise : «C'est dans ce temple qu'ils (les dix rois de  l'Atlantide, issus des cinq couples de jumeaux mâles primordiaux) s'assemblaient  tous les cinq ou six ans alternativement, accordant le même honneur au pair et à  l'impair. Dans cette assemblée, ils délibéraient sur les affaires communes, ils  s'enquéraient si l'un deux enfreignait la loi et le jugeaient » Seule la  civilisation druidique présente tous ces aspects. De plus, le calendrier  druidique se compose de la façon suivante : un mois représente (6 x 5) 30 jours,  un lustre représente 30 ans. Ce fut la découverte, au siècle dernier, du  calendrier de Coligny, petit village de l'Ain, qui nous a permis de mieux  comprendre la division du temps par les Druides. D'autre part, nous savons que  les Druides divisaient la journée en nuit et jour, et qu'elle valait 24  divisions, soit 12 de jour et 12 de nuit.

    Ce calendrier est ‘soli-lunaire’; La  semaine gauloise ou Druidique commençait avec la première lune et se terminait  avec la pleine lune. Elle correspondait à une période de 15 jours. Le jour  Druidique (L'Iathe) était divisé, comme nous venons de le voir, en 24 sections  appelées lot. L'année se divisait en 12 parties correspondant au mois lunaire.  Pour faire coïncider l'année lunaire à l'année solaire, les Druides utilisaient  la division par le nombre 5. Tous les cinq ans, un mois intercalaire était  utilisé. L'inventeur de ce calendrier fut le dieu LUG. Nous ne donnons, ici,  qu'un raccourci du calendrier Druidique. Nous voyons donc que ce calendrier est  bien une continuation de la Tradition ‘Atlantéenne’ et que les Ligures furent  bien les dépositaires de cette tradition primordiale, comme le disaient très  justement Paul Le Cour et Phileas Lebesgue. Nous sommes loin des élucubrations  de nos pseudo druidisants modernes. Nous avons donc la confirmation que les  Druides sont antérieurs aux Celtes et qu'ils furent bien les seuls dépositaires  de la Tradition Primordiale Atlante. Les textes de Platon et surtout son  Critias, sont, pour nous, une véritable mythologie, c'est-à-dire un récit ou une  histoire logique en tous points de notre passé, Mythos - ‘récit ou histoire’- et  Logia -‘logique’-. Alors !

    G. Moreau de Waldan

     

    sources : http://www.france-secret.com/celtes_art3.htm

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    les Celtes, mystères et traditions..

    Mystères et traditions celtes

     

    Pour  retrouver la Tradition primordiale, il ne suffit pas de regarder un peuple ou  une tradition, il est indispensable d’aller plus loin, chercher et chercher  encore. Lorsqu’un peuple envahit un pays, il ne peut qu’utiliser ce qu’il trouve  déjà sur le terrain, comme nous le constatons, par exemple, avec les Romains. Il  en est exactement de même pour les Celtes. Ces derniers furent, sans conteste,  les porteurs d’une tradition, mais celle-ci n’était qu’une partie de la  TRADITION ! Les Celtes assimilèrent les Traditions, les cultes et les  croyances des peuples qu’ils dominèrent, au demeurant, pour une période très  courte. Renier, comme certains le font, cette TRADITION PRIMORDIALE, revient  alors à renier le Druidisme lui-même, puisque c’est lui retirer sa réalité et sa  vérité primordiale.

    Galates, Galli, Gaule et Gaulois

    Avec cette Tradition, restant à jamais la base instinctive de notre savoir  mythologique sacré, se constituera simultanément la première ébauche de nos  territoires liés aux plus anciens témoignages de notre géographie politique. La ‘géographie physique’, en opposition fondamentale, nous sera laissée par les  peuples Ibéro-Ligures. Ce peuple Celte ‘envahissant’ se répandra non  seulement en Europe occidentale mais également dans toute l’Europe centrale. En  Asie Mineure il fondera un royaume, appelé ‘Galates’ par les Grecs. Puis les  Germains refoulèrent les Celtes d’Europe du nord vers l’Espagne, les Iles  Britanniques et la Gaule. Il est probable que ce nom, qui nous restera,  provienne d’ailleurs de ‘Galates’, et ‘Galli’ pour les latins. La langue Celte  ne subsistera, elle, qu’en Ecosse, Irlande, Pays de Galles, Bretagne. Il est  difficile de résumer impartialement l’histoire de ce peuple car les hypothèses  historiques vont parfois à l’encontre les unes des autres ; cependant le lecteur  trouvera en fin de ce travail une bibliographie sommaire afin qu’il puisse se  forger sa propre idée. En ce qui concerne l’aspect culturel, nous retiendrons  que pour Olivier Geslin « Ils présentaient une certaine unité linguistique,  morale et religieuse, mais politiquement indépendants les uns des autres ».

    Celtie et Hyperborée ?

    La question la plus irritante des énigmes celtiques est de se demander d’où  ce peuple tenait la somme des connaissances et traditions qui constituaient ses  rites. Nous trouvons dans ‘Le Voile d’Isis’, de mars 1932, le formidable travail  d’ Auriger. Pour lui les Celtes furent les continuateurs des Atlantes et les  initiateurs de toutes les civilisations d’Europe et d’Asie. Les éléments  proposés montrent ce peuple échappé, avec les Egyptiens, de la catastrophe  engloutissant l’Atlantide et dépositaire de la Tradition perpétuelle et  unanime. Paul le Cour suivra cette audacieuse hypothèse. Pour lui aussi, il  s’agit d’une race nordique et atlantique, dont les ‘comptoirs’ éloignés de leur  terre d’origine ne pouvaient perdurer bien longtemps ainsi retranchés de leur  origine. A cet effet, il souligne, fort à propos, que les Grecs ‘Hyperboréens’ et ‘Celtes’ sont parfois considérés comme synonymes ! Précisons que  communauté d’origine ne signifie pas obligatoirement identité raciale (au sens  étymologique du mot!), de fait la véritable unité fondamentale celtique peut  demeurer de nature uniquement spirituelle. Alors que la base administrative et  militaire restait la ‘cité’, la tradition religieuse et l’organisation druidique  assuraient la cohésion de cet immense réseau ethnique qui s’étendra de l’Irlande  au Danube et s’avancera même jusqu’à l’Orient. C’est ce que démontre par  ailleurs la célèbre épopée de Ram (Bélier en Gaulois).

    Une formidable société

    Si l’on  propose comme ferment de l’idée européenne la ‘latinité’ ou encore le racisme  nordique, on ne peut obtenir, par définition, l’adhésion que d’une très minime  fraction d’européens. Le dénominateur commun pourrait être plus simplement ‘l’esprit celtique’. Ce dernier a imprégné les peuples de notre continent par la  race, le fondement rituel, la philosophie, la littérature et surtout la base de  la chevalerie naissante. Cet ‘esprit’ est étroitement lié à l’apport hellénique  et, par là, à la grande tradition occidentale atlantéo-hyperboréenne. Et, s’il y  a des implications même sur le continent africain, on retiendra que l’Afrique et  l’Europe sont complémentaires à plus d’un titre! Il y aurait, surtout à notre  époque, beaucoup d’inspiration à puiser dans les institutions sociales celtes :  Collèges, formation de la jeunesse, des chefs, des élites religieuses et  spirituelles et enfin : prééminence du rôle de la femme dans la société. Avec  une vision étrangement prophétique, Philéas Le Besgue écrivait à ce propos : « Sur les bases du celtisme se pourraient constituer de véritables amphictyonies  européennes, car l’esprit de la table ronde s’est propagé loin par delà les  frontières aussi bien que les idées de liberté humaine au temps de la  Révolution. » Par l’ouverture actuelle sur une Europe naissante c’est dire quel  pourrait-être, dans cette croisade exaltante et surtout pacifique, le rôle de la  France. Cette ‘mission celtique’ n’est-elle pas en vérité ‘mission européenne’ et, partant, ‘mission Française’… c’est une question sur laquelle nos hommes  politiques devraient méditer.

    La Tradition Celte

    Après le rapide survol du schéma social et politique celte, tentons, à  présent, d’en approcher les fondements traditionnels et spirituels et surtout  leurs mystères. Les druides celtes furent les détenteurs de la ‘Tradition  Primordiale’ ou plus précisément, comme le disaient les Grecs de l’Antiquité, de  la ‘Tradition Hyperboréenne’. Nous savons, qu’en mythologie grecque, Apollon  était nommé ‘Hyperboréen’ et que ce dieu de ‘Lumière’ était l’équivalent du dieu  Lug. Lug et Apollon ont aussi en commun leur animal familier : le corbeau. On  note encore qu’un des introducteurs du culte d’Apollon à Athènes était un  certain ‘Lukos’ à la consonance ‘Lug’ indiscutable. D’autre part le druidisme  correspond assez bien au christianisme primitif, à la différence notoire que le  druidisme ne fut jamais un état dans l’état, mais simplement le gardien vigilant  de la Tradition ! A cet effet, les croyances celtes n’imposaient jamais leur ‘foi’ ni leur ‘loi’. Elles respectaient les croyances des autres peuples, leurs  rites, leurs libertés de penser et espérer selon leurs différences. Il nous  reste bien à faire à ce propos actuellement! Les rites nous conduisent tout  naturellement aux célébrations rituelles de l’année . IMBOLE: fête du  printemps qui se situe vers le 1er février de notre calendrier. Attribuée à la  Triple Brigitt, c’est la célébration de la renaissance de la nature et de la  fécondité. BELTAINE: fête sacerdotale par excellence, c’est la fête du dieu  Bel (Belenos ou Belenus), soleil nouveau qui va régénérer la Terre nourricière,  la Terre Mère. Fêtée au 1er mai, c’est à cette date que les Tuatha de Danann,  les fils de la déesse Dana ou Ana dont le dieu Lug est le chef, sont arrivés en  Islande. C’est l’une des deux fêtes celtes du feu (bienfaisant). Celle-ci est en  l’honneur de la naissance et de la jeunesse de Lug. Au cours de cette  célébration les assistants franchissent les feux allumés par les druides. LUGNASAD: Célébrée le 1er  août, c’est la fête du Roi (solaire), donc de l’assemblée de Lug et de tous ses  fils spirituels. A cette dernière les guerriers venaient sans armes et  honoraient ainsi l’amitié et la paix. L’aspect royal de Lug y était reconnu sous  la forme du jaune et du brillant, à cette époque le blé se trouvait ainsi  naturellement à l’honneur. SAMAIN: La nuit du dernier jour d’octobre est la  seconde fête celte du feu. Le soleil meurt progressivement à l’image du grain  que l’on vient de planter. C’est la seconde fête des guerriers, militaire et  totale. Elle décrit le conflit avec les puissances de l'autre monde, de leurs  interventions dans les affaires humaines, ainsi que parfois de leurs visites  dans notre monde. A l’inverse de l’autre fête du feu, ces derniers doivent être  éteints la veille de cette réunion avec banquets. Samain et Beltaine sont les  deux pôles de l’année celtique partagée entre lumière et obscurité. Cette  fête de SAMAIN correspond maintenant, pour l’Eglise, à la Toussaint. On y  retrouve les même détails, mais christianisés, du culte des morts et des  puissances ténébreuses. C’est encore aujourd’hui la célébration ‘d’Hallowe’en’. En vérité ce mot est la contraction de ‘All Hallow’s Eve’ soit : ‘la Vigile du  Jour de tous les Saints’.

    La fête du feu

    Il est utile de revenir sur cette fête et sur certains de ses caractères  souvent oubliés ou délaissés. D’abord ce n’est pas la fête domestique célébrant  le feu du foyer, mais un rite puissant du repli sur soi-même. Ensuite l’honneur  pour le feu permettant la communication d’une rive à l’autre et avec l’invisible  de l’au-delà. Les emplacements pour ces feux ne sont jamais le fruit du hasard:  lieux traditionnels liés au même tellurisme sur lequel s’alignent les grands  mégalithes, autres manifestations mystérieuses de la magie oubliée des  druides. Si les participants dansent autour de ces feux, il ne s’agit pas  pour autant d’un rite de fertilité solaire. Il s’agissait avant tout d’une  antique pratique celte de divination. Chaque danseur lançait un caillou blanc  dans le brasier, après y avoir inscrit son emblème de famille, afin que l’esprit  des flammes influe sur les signes prévisionnels. Au matin, celui qui ne  retrouvait pas, dans les cendres chaudes, la pierre de sa famille, était certain  de ne pas assister au nouvel ‘Hallowe’en! La tradition affirme que la quête du  caillou blanc se faisait avec un bois de coudrier, dont on note au passage la  similitude avec celui des sourciers. Chaque détail de cette recherche apportait  des indices pour l’avenir : couleur des cendres, signes rencontrés, teintes  prises par la pierre… ce rite de la magie celte est aujourd’hui pratiquement  oublié. On le retrouve cependant intégralement retransmis dans la ‘Transposition  de Lugaid Reo Nderc’H’ qui serait la récupération d’une traduction manuscrite du  4ème siècle, lui-même explicité sur d’antiques récits romains. Il semblerait  même, selon certaines hypothèses ‘celtisantes’, que les initiés celtes pouvaient  cette nuit-là établir un lien entre leur peuple et celui d’humanités différentes  lointaines, dans l’espace et le temps, ainsi qu’avec le ‘Petit peuple’ de la  Nature. La fête, aujourd’hui manifestation des enfants questant des cadeaux,  rappellerait ces petits Etres aux aspects aussi multiples que les déguisements  enfantins et serait le lointain souvenir d’un peuple révolu capable d’une magie  toute-puissante ouvrant sur d’étonnantes portes entre certains univers  fabuleux. Encore, à propos des fêtes solaires honorées par les Celtes, il est  utile de préciser que ce peuple comptait les jours non pas comme nous, avec le  lever du soleil, mais avec celui de la lune et que les druides savaient, avant  tout, allier les deux calendriers pour n’en faire qu’un : le calendrier  soli-lunaire. A ces grandes cérémonies calendaires, il faut ajouter celles plus  individuelles et ponctuelles : incarnation de la naissance, désincarnation du  passage vers l’au-delà, mariage, etc…

    Quelques symboles celtes

    La tradition et les mystères celtes font appel à un symbolisme d’une richesse  qui étonne toujours par sa diversité et sa complexité. Nous ne retiendrons  brièvement ici que les plus usités et les plus connus: Le chêne: Divinité et  majesté, personnifie la solidité, la puissance, la longévité, la hauteur au sens  spirituel et matériel. Symbole de ‘l’axe du Monde’ il devient le lien entre le  ciel et la terre et seul moyen de communiquer avec eux. Par ses branches  solides, son symbolisme et son feuillage touffu, le chêne représente l’emblème  de l’hospitalité et, de fait, devient un temple. La tradition assure que Gwin  (le blanc) est prisonnier du tronc de cet arbre magique et n’en sort qu’une fois  l’an, au solstice hivernal pour vaincre le chevalier rouge du houx. Le Gui:  Symbole de l’immortalité, de la vigueur et de la régénération physique, a pour  autre nom ‘Rameau d’or’ dans le symbolisme universel celte. Le gui passe pour  avoir une puissance magique permettant d’ouvrir le monde souterrain, éloigner  les démons. Il est la force, la sagesse et la connaissance. Ces trois aspects  auront le même sens que la racine ‘Dru-Wid’ qui donnera le mot Druide. Seuls ces  prêtres celtes seront habilités à la cueillette de la plante sacrée qu’est le  gui. Ce dernier, dont le fruit est fait de boules blanches, représente aussi la  lune. La faucille, seul instrument utilisé pour sa coupe, symbolise l’aspect ‘croissant’ de ce fruit qui finira par représenter jusqu’à nos jours l’année  solaire naissante : ‘au gui l’an neuf’ ! Le Pommier: Abellia en celte, représente  l’astre du monde pour les celtes. C’est sous le pommier que Merlin enseignait sa  connaissance. Dans la tradition celtique, la pomme est le fruit de la science,  de la magie et de la révélation. On retiendra, là encore, que les écrits  bibliques feront de cet arbre celui de la connaissance, de la science et de la  révélation… Hasard ou convergence des symboles ? Pour le règne animal nous  retiendrons sommairement : L’Oursin fossile: Il est un des plus forts  symboles druidiques : l’œuf du monde, aussi appelé ‘œuf de serpent’ en raison du  serpent représentant la Vie et Wouivre. Ses rapports étroits entre la pierre et  l’arbre cosmique en font le symbole de la puissance du divin et de l’humain  ainsi que la manifestation du verbe. Le Sanglier: C’est le plus vieux symbole  Indo-Européen, il est l’autorité spirituelle. Le sanglier est comme le druide,  en liaison étroite avec la forêt, la nature et sa puissance en se nourrissant du  fruit du chêne : le gland. Le sanglier représenté dans le sacerdoce  mythologique celte par le druide est l’animal consacré à Lug. L’escargot: Sa  lenteur et son cheminement représentaient le néophyte dans sa recherche de la  connaissance. De plus cette dernière inscrivait son évolution dans une spirale  sans fin montrée dans le dessin de la coquille du gastéropode. Lunaire et sexuel  il illustre l’éternel retour et la fertilité dans tous les domaines de la  nature. La forme hélicoïdale de sa coque constitue le glyphe universel par  excellence et la temporalité pour les celtes. Parmi les éléments essentiels  du tracé symbolique celte nous citerons : La ‘Croix Druidique’: pentacle le  plus important résumant toutes les connaissances cosmiques et métaphysiques des  initiés celtes. Son tracé détermine une théogonie qui en fait la représentation  la plus curieuse que l’on puisse étudier malgré toute sa simplicité  apparente. Le Tribann: il représente les trois lettres de l’Incréé : O.I.W.  (lire et prononcer ‘ou’) Il signifierait, entre autres, Savoir, Amour et  Connaissance. Le Triskele: (trois jambes courant d’un même axe) du grec ‘trois pieds’, on le trouve aujourd’hui dans les armes héraldiques de l’Ile de  Man (déjà cité en 1581 dans le travail de B. Vincent). Il est les trois phases  de l’énergie : ascendante, maturité et descendante. On peut aussi considérer la  représentation des dieux Lug, Dagda et Ogme qui deviendront, pour les gaulois :  Taranis, Teutatés et Esus. Le Triscele: (trois spirales tournoyantes depuis  un même centre) la tripartition suivante en serait la symbolique : les initiés  (prêtres), les guerriers et le peuple. Mais aussi il représenterait les trois  étages : le céleste, l’humain et le chtonien. On retrouve ce tracé souple et  harmonieux sous les traits des déesses Cerridwen, Blodeuwedd,  Arianrhod. Quant aux magiciens de ces temps antiques, ils avaient pouvoir sur  tous les règnes: hommes, bêtes, plantes, éléments, le visible et aussi  l’invisible ! Ils savaient les secrets de philtres mystérieux conférant l’amour,  l’oubli, l’éternité… Un rêve en un mot!

    Les magiciens du son universel

    De tous ces pouvoirs aussi formidables que nombreux, nous nous attarderons  sur le plus merveilleux, celui du son. Les plus anciens textes font état  d’une maîtrise phénoménale du son sous toutes ses formes par quelques initiés  mythiques celtes. Ils savaient la musique, le chant et la sonorité de la nature.  De ses sons harmonieux et secrets sortaient des incantations capables de  modifier l’univers. Le récit le plus précis est sans doute celui de Dagda. Il apparaît  tantôt comme un dieu ou un homme. Il peut tout faire avec sa harpe magique dont  il tire des accords pour chaque événement. Dans son ‘Cycle Mythologique  Irlandais,’ d’Arbois en fait une précise description. L’instrument dérobé par  les Fomore est recherché par Dagda avec l’aide de Lug et Ogme. Ils retrouvent la  harpe accrochée à un mur pendant le repas des chefs Fomore. Dagda interpelle sa  harpe qui, reconnaissant la voix de son maître, se propulse vers lui avec une  telle puissance que neuf guerriers sont tués sur son passage. Dagda détient  l’art de trois chants sur son instrument magique : celui du sommeil, du rire et  enfin des larmes. Il maîtrisera ses ennemis en jouant de cette science sonore !  Légende… bien sûr, diront les incrédules. Oui, pourquoi pas… pourtant les  anciens celtes savaient les pouvoirs de la sonorité et pouvaient en user selon  leur gré. Science, Magie ? Ce n’est qu’une question de mots. On retrouve  cette notion de la vibration musicale et sonore dans les nombreuses épopées  irlandaises. Nous y retrouvons encore un autre dieu, Cuchulain. Ce héros  doit franchir un ravin protégeant une ignoble magicienne. L’initié celte qui le  guide lui conseille simplement de pousser un cri plus haut que l’abîme afin de  vaincre l’obstacle du vide vertigineux. Cuchulain obéit et se retrouve de  l’autre côté par ce ‘cri plus haut que l’abîme’. Pour certains auteurs ce  hurlement inhumain servait encore à détruire, par la seule puissance des infra  et ultra-sons, dont on commence à supposer les pouvoirs seulement depuis peu.  Pourquoi certains initiés celtes n’auraient-ils pas pu détenir une connaissance ‘primordiale’ qui se perdra au fil des temps ? On retrouve d’ailleurs  d’autres épisodes ‘sonores’ dans les récits de la légende du Graal et de la vie  de Merlin. Ce qui prouve, s’il le fallait, que les anciens celtes pouvaient agir  sur la matière, les éléments, détruire, modifier, susciter des émotions avec des  sons. Nous en souririons un peu moins si nous nous demandions ce qu’est  devenu Trabitsh-Lincoln, dont les travaux sur les croyances magiques celtes le  conduisirent jusqu’en Asie où il disparaîtra sans laisser de traces. On sait à  ce sujet que les autorités soviétiques de l’époque se précipitèrent, lors de la  chute de Berlin, pour s’approprier des dossiers concernant ce sujet. Personne  n’en saura jamais plus. Faut-il admettre, aussi, l’hypothèse d’Edgar Cayce  qui affirme que de terribles guerres sonores se déroulèrent entre initiés  Atlantes jusqu’au combat final qui engloutira le continent perdu. Il est  question de quelques rescapés magiciens transmettant une connaissance  primordiale se prolongeant jusqu’aux Celtes pour se diluer définitivement plus  tard…

    Les breuvages magiques celtes

    D’autres domaines dans l’art de la connaissance magique celte nous réservent  quelques surprises. Il s’agit des différents philtres et breuvages dont les  textes antiques font mention. Nous observerons que dire ‘breuvages’ ne peut se  dissocier du mot ‘chaudron’ dans les thèmes celtisants. Ce ‘chaudron’ est le  plus grand mystère de l’ancienne magie celte. Ce réceptacle indispensable à  toute ‘chimie’ se retrouvera tout au long de nos traditions, jusqu’à celui des  sorcières et celui des alchimistes : le creuset. D’eux sortiront rêves exhaussés  et chimères désespérantes… Pour les celtes, il en est question pour la première  fois dans les célèbres ‘Mabinogions’. Matholwch dispose d’un chaudron dans  lequel il plonge, toute une nuit, ses guerriers tués au combat. Au matin, ils  sont guéris, encore plus forts, mais muets. Une seule précaution, très étrange,  est exigée : les guerriers devront tenter, pour revenir, de garder leur tête sur  les épaules… L’expérience qu’ils vivent dans l’étrange vaisseau leur ferait-elle  perdre la tête, ou est-elle si ahurissante que des guerriers en reviennent sans  voix ? Lors de la conquête de ‘l’Ile Verte’ par les Gaêls, le dieu Gobniu  prépara un breuvage, une sorte de bière, rendant indécelables ceux qui  l’absorbaient et qui leur permettait de rejoindre des lieux d’où ils auraient ’toute latitude pour reprendre le chemin du ciel’. Gobniu, maître des forges,  savait forcément les secrets de la métallurgie et pourquoi pas ceux d’une  connaissance supérieure lui permettant des possibilités aujourd’hui  insoupçonnables, bien que simples à mettre en œuvre. Comment parler de ce sujet  sans évoquer le gui, servant de base à bien des breuvages consommés par tant de  chevaliers en queste d’un hypothétique Graal? Là encore ne reste rien, ou  presque, du fabuleux savoir des origines celtes, sinon la certitude perdue, d’un  âge où les dieux et les hommes franchissaient la frontière d’univers oubliés.  Les Celtes de Bretagne, d’Irlande, de Galles, usaient de la magie des philtres  avec une facilité aussi déconcertante que leur maîtrise en cet art difficile.  Combien de récits bien connus font état de ces préparations dont les détails  sont soigneusement tenus secrets : Dagda, Cuchulain, mais aussi Tristan et  Iseult, sans omettre Arthur et Merlin. Merlin, le plus célèbre des magiciens  celtes Bretons! Certes, le personnage est riche en couleurs et symboles, mais on  peut supposer qu’en vérité il pouvait être, à cette époque, l’image d’une  connaissance globale des sciences celtes. Une sorte de synthèse d’individualités  de divers moments et endroits, toutes liées, bien sûr, à un identique courant de  savoir. Merlin, en latin : Merlinus, est la forme de ‘Myrddyn’, donnant en  breton armoricain ‘Marzin ‘! Peu importe ce qu’il est dans sa forme puisque dans  son fond il est LE magicien, LE visionnaire, L’initié, LE barde, il est celui  qui voit au travers de l’espace et du temps. Souvenons-nous que les chevaliers  entendent ‘sa voix dans les arbres de la forêt qui borde le Val sans Retour’… ce  qui nous ramène à l’usage des forces sonores. A ces fabuleuses connaissances  des anciens celtes, nous ajouterons son savoir à maîtriser de bien étranges  choses dont il est question tout au long des ‘Roman de la Table Ronde’ et du  moins connu ‘Testament de Merlin’. Délire, sornettes, légendes et symbolismes  puérils? A moins qu’il ne s’agisse plutôt du récit d’une personne profane et  extérieure à la connaissance magique celte, alors le souvenir de ces écrits  formidables prendrait une toute autre ampleur.

    Il est possible que tous les  personnages, des héros chevaleresques du Graal aux obscures divinités celtes,  soient en vérité les idéogrammes d’une réalité qui s’est éteinte: la  connaissance primordiale et magique celte des temps anciens! Les initiés celtes,  leurs savants (au sens étymologique), leurs scientifiques, pouvaient-ils se  laisser aller à des récits aussi enfantins que l’on veut bien nous le montrer?  Les fêtes solaires, les d’Hallowe’en, tout ce savoir condensé dans une formule  manuscrite, s’estompent de plus en plus, jusqu’à devenir illisibles,  incompréhensibles. 

    Des savoirs que nous ne savons pas vraiment comprendre,  des récits relégués aux enfants que des exégètes nous font digérer à la sauce ‘allégorie’ ou ‘symboles’… Il y a forcément autre chose derrière ces combats de  moulins à vent. Il ne peut s’agir que de formidables pouvoirs que nos  ancêtres celtes possédaient et qui venaient peut-être de très loin. Dommage, car  le vieux peuple du dieu Lug, à l’encontre de tous les autres peuples  monothéistes, allait dans le sens de la Nature ‘Naturante’. Il était fils de  Dana ou Ana, la Mère Primordiale de tous les dieux et de toute vie, mais de  toute vie dans sa plénitude, son intégralité et sa totalité. En  retrouverons-nous, un jour, les arcanes, avant que, comme cela se produit de  plus en plus, et malgré certaines tentatives isolées, en terres anciennement  celtes, les feux de Beltaine et Samain soient un peu moins nombreux chaque année  ?..

    André Douzet

    Avertissement au lecteur : il était impossible de développer en intégralité  un thème aussi vaste et riche que celui-ci. Le lecteur intéressé trouvera  matière dans un grand nombre d’ouvrages généralisant le sujet. Cependant il est  utile de signaler particulièrement : Les écrits indispensables et nombreux,  sur ce sujet, de Jean Markale. L’œuvre de Philéas Lebesgue (+1958) Les  écrits de Lugaid Reo Nderch’h. M. Moreau « la Tradition Celtique dans l’Art  Roman’. R. Ambelain ‘Les Traditions Celtiques’. Archéologia N°218. Paul-Marie Duval ‘Les Celtes’. M. Dillon et N.K. Chadwick ‘Les Royaumes  Celtiques’.

      

    sources : http://www.france-secret.com/celtes_art.htm

      

      

     

     

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  • le CARRE de SATORA-t-on percé le mystère de ce carré de lettres que l'on trouve un peu partout en Europe, dont l'ancienneté remonte aux Romains, peut-être aux premiers chrétiens, et en a-t-il un vraiment ? 
    Le genre d'énigme qui a une fâcheuse tendance à attirer tous les allumés du coins, mais qui reste un problème plaisant.

    "C'est le plus ancien carré de lettres. Il est composé de 25 lettres formant 5 mots complets. En lisant tous les mots de gauche à droite ou de droite à gauche ou de haut en bas ou de bas en haut, on obtient toujours un palindrome." "Ce carré magique constitue une exception par son ancienneté et son mystère. C'est un carré de 5x5 en latin. Il est constitué des cinq mots SATOR, AREPO, TENET, OPERA, et ROTAS. Le mot arepo est un hapax et plusieurs interprétations lui ont été appliquées. Il serait soit un nom propre, soit une forme gauloise du mot charrue comme le propose Jérôme Carcopino, soit une forme hébraïque ou une allusion au dieu Apis. Les autres mots : sator, le laboureur - tenet, (il /elle) tient ou dirige - opera, l'œuvre, le travail - rotas, les roues."
    "De nombreux exégètes se sont penchés sur la signification qu'on peut donner à cette suite de mots, plusieurs versions sont possibles, faisant intervenir des grilles religieuses, alchimiques, numérologiques ou kabbalistiques."Image"Les traductions les plus simples et littérales étant : « Le laboureur guidant la charrue travaille en tournant.» ou encore « Le semeur Arepo conduit les roues avec soin ».
    La plus ancienne réprésentation de ce carré se trouve dans les ruines de Pompéi, ce qui le date au moins de 79 apr.J.C. Par la suite, on le retrouve en de nombreux lieux, principalement des monuments religieux chrétiens en de nombreux endroits du monde." "Ainsi en Indre-et-Loire, dans les châteaux de Chinon, Loches, Bonaguil - en Charente, dans le château de Jarnac, - dans le Puy-de-Dôme, dans la Maison d’Agnès Sorel, favorite de Charles VII, - en Haute-Loire, dans une maison du Puy-en-Velay, - dans l’Isère, dans la maison de justice de Valbonnais, - en Ardèche, à Rochemaure, en l’église Saint-Laurent, - elle fut aussi dessinée dans une bible carolingienne de 822, sur un parchemin du XIIIème siècle ainsi que sur des amulettes du XVIème siècle. Mais les chercheurs en font mention également : - en Angleterre, dans le Pays de Galles, à Circenster, sur les murs d’une caserne romaine (en effet, n’oublions pas que l’Angleterre fut occupée par les soldats romains dans la première moitié du premier siècle). - On retrouve encore le Carré en Syrie, dans les ruines de la ville de Doura-Europos, sur l’Euphrate, appelée aujourd’hui Salihye, où ont été découverts, dans la maison d’un particulier, une chapelle chrétienne et un baptistère. - On le signale encore en Asie mineure - en Hongrie, à Budapest (où les troupes romaines sont passées), - en Ethiopie et sur les bords du Nil, - enfin, en Allemagne, sur un jeton de compte de la trésorerie des Habsbourg daté de 1572, etc…"Image

    Le carré SATOR

      1 - Mythe ou réalité ? Peinture récente sur une porte à Grenoble.       
    Le "carré SATOR" existe, je l'ai rencontré; Et je ne suis pas le seul. Mais, dans quel lieu 'mystérieux' l'a t    on trouvé ?              
      
    Depuis quand l'homme dessine des "carrés SATOR" ?       
    • * En 1868 à Cirencester en Angleterre, un "carré" est trouvé sur un morceau de plâtre mural datant du 4ème siècle.   
    • *  En 1925, un "carré" partiellement abîmé est découvert lors des fouilles à Pompéi. Il serait donc antérieur à l'an 79 puisqu'il a été pris dans l'éruption du Vésuve. En 1936, un autre    carré est découvert.   

           Il est visible dans des lieus plus récents : le CARRE de SATOR

    • - Sur des dalles d'église près de Crémone,   
    • - Dans des couvents à Vérone,   
    • - Sur une tombe (en Angleterre, je crois),   
    • - Sur une porte à Grenoble,   
    • - Dans le château  de Bonaguil,   
    • - Dans la fortification de Loches,   
    • - Dans la forteresse de    Tarascon....   

      2 - Qu'est ce que le "carré SATOR" ?     

    C'est le plus ancien carré de lettres. Il est composé de 25 lettres formant 5 mots complets. En lisant tous les mots de gauche à droite ou de droite à gauche ou de haut en bas ou de bas en    haut, on obtient toujours le même palindrome.       

    SATOR   AREPO   TENET   OPERA   ROTAS  

    3 - Signification des mots        

    Chaque traducteur utilise ses connaissances linguistiques spécifiques pour justifier LA vérité de cette énigme. Le latin est bien sur la langue de base, mais certain érudits    (ou farfelus ?) n'hésitent pas à utiliser le Grec, l'Hébreu ou le Celtique avec parfois l'acceptation de "faute d'orthographe". Voici les interprétations les plus usitées :         

    SATOR

    * "Semence", "Semailles" - d'où l'extension habituelle à "Semeur" et même le "Laboureur".
      * Certain ont un avis plus subtil et voit le mot "Conscience".
      * D'autre voit le mot "Saturne" ou 'Dieu des moissons', ou 'Homme à la faux'.
      * Et bien sur, l'allusion au "Créateur", à "Dieu" n'a pas échappé aux adeptes du sacré.
       

    AREPO

    - "Ramper" et par extension "Insidieux".
                           - Une autre voie semble indiquer un "Instrument aratoire" comme la "charrue", le "Soc" ou la "Binette".
       

    TENET

    * "Maintenir" et par déviation "Contrôler", "Diriger" ou "Conduire".
      * Ce merveilleux palindrome forme une croix au milieu de ce CARRE. Mystiques et religieux se sont appuyés sur ce mot pour justifier leurs              traductions.
      * Les 'classiques' y voient la croix de la charrue tenue par le laboureur.
       

    OPERA

    - Le "Travail", les "oeuvres"
      - et par extension la "Création" ...
       

    ROTAS

    * "Tourner" donc par analogie "Roue".
      * Certain voit les "Astres", les "Planètes" et donc "L'Univers".
      * D'autres pensent à la notion des "Cycles".

    4 - Que veut nous expliquer le "carré SATOR"  

    Une suite de mots ne construit pas toujours une phrase. Et si ces mots sont sujets à interprétation, il est évident que la traduction de ce "carré      SATOR" varie suivant les siècles, le traducteur, sa croyance religieuse ou mystique, et son intégrité.      Voici donc quelques interprétations les plus courantes : 

    • Classique
      • A- "Le semeur est à la charrue, le travail occupe les roues". 
      • B- "Le laboureur à sa charrue (ou en son champ) dirige les travaux". 
      • C- "Le semeur à la charrue travaille en tournant". 
      • D- "Le semeur à partir de la reptation (ou de la pousse des plantes) tient la mise en oeuvre des roues de l'univers".
      • E- "Le semeur à l'araire conduit son travail par rotation"
    • Religieuse, sacrée :
      •   F- "Le Christ avec sa croix retient par son sacrifice les roues (du destin)". 
      •   G- "Dieu à notre insu (à la manière d'un reptile) tient les oeuvres de la roue de l'univers". 
    • Alchimique :
      •   H- "Le feu de roue est l'athanor, le laboureur l'adepte et la croix le creuset".
    • Autres sujets de recherches
      • Certains ont cru voir le double des lettres de l'expression   PATERNOSTER .
      • Les 4 lettres restantes (2xA et 2xO) représenteraient l'infini et Dieu.....

     Mes mots Sataniques engendrent des maux !!....   

    5 - Variante du "carré SATOR" celui qui lit ces mots perd son âme !...Il existe un "carré SATOR"      inversé nommé:"carré ROTAS". Evidemment, l'inversion des mots, ainsi que le 'N' devient  'Satanique'.  Note personnelle : Il est amusant de constater que ce carré SATOR dans le Valbonnais est classé aux     

    Monuments      Historiques.    

     6 - Curiosité d'un pseudo "carré SATOR"

    En 1873 à Stenay, un certain Rivart, habitant dans une aile du prieuré, découvre une pierre curieusement sculptée. Hélas, cette pierre a disparu mais une       

    association a pu conserver "la mémoire" de cette curiosité.

       Description :

    • - Sur la tranche était représentée une fiole et trois disques gravés.
    • - Sur sa face, dans un chevron, était gravées verticalement les lettres :
      • S
      • R
      • N
      • P
      • R

        Curieusement, si nous insérons ces consonnes sur le chevron, elles occupent le même emplacement que dans l'énigmatique "carré SATOR" :

    • Sator
    • aRepo
    • teNet
    • oPera
    • Rotas

    7 - Conclusion   

    Les énigmes du « carré SATOR » sont nombreuses :

    • - Que signifient exactement ces mots ?
    • - Ces 5 consonnes et 3 voyelles font une somme égale à 8. Est ce le symbole de l'infini ?
    • - Ce "carré magique" n'indiquerait-il pas la présence d'un trésor caché sur le lieu ?
    • - Est ce un talisman ?

      En ce début de XXIème siècle et malgré toutes les recherches (et parfois des idées farfelues), le "carré SATOR" n'a toujours pas révélé son secret.

    Mais, y en a t il un ?

      Un soir d'insomnie, vous pouvez tenter d'élucider ce mystère. N'hésitez pas à me tenir informé de vos avancés !... 

    --------------------------------------------------------------------------------

      Si le carré SATOR n'a plus de secret pour vous maintenant, je vous propose de m'aider sur une autre énigme      :                  

     Le carré  DATUR..... vu au château de Tarascon.

     

      

    l'archéologie.

    Quelques-uns des nombreux sites où l'on en parle :

     

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Carr%C3%A9 ... lettres%29

     http://www.france-secret.com/carrre_mag_art.htm

     http://www.gallican.org/carmagiq.htm

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    HISTOIRE 

      

    C'est l'Espagne qui nous fournit la preuve que l'homme a adopté les chaussures à un stade très ancien de son évolution. En effet, des peintures rupestres, datant de douze à quinze milles ans avant notre ère, montrent un homme en bottes de peau et une femme en bottes de fourrure. Des vases funéraires persans en forme de botte (3000 ans avant Jésus-Christ) montrent que des formes rudimentaires de souliers et sandales existaient à l'époque.

    En Egypte, des sandales datant du Ier diècle de notre ère, faites de palmes tressées et cousues, n'étaient guère que des semelles avec une lanière à la cheville et aux orteils. Des sandales plus tardives ont une semelle taillée dans un bloc de bois, assez semblable aux patins du XVIIe siècle. On ne sait pas si elles étaient beaucoup portées; peut-être ne servaient-elles qu'à mieux protéger le pied durant les crues du Nil. Au musée Bally, à Schoenewerd, en Suisse, se trouve une sandale étrusque du VIe siècle, à semelle de bois fendue et articulée par des liens de cuir pour être plus confortable.

      

    Cela révèle une habileté que les fabricants de patins ne possédaient guère car les patins articulés du XVIIe sont plutôt rares.   Les Etrusques furent sans doute les plus habiles cordonniers jusqu'aux Grecs et aux Romains. Partant de l'habitude primitive d'envelopper le pied d'une peau, ils produisirent un précurseur des fameux brogues irlandais: un soulier sans semelle, fendu sur le coup-de-pied et attaché par un lacet.

      

    Les paysans continuèrent à en porter jusqu'à l'époque de Charlemagne. l'Histoire de la CHAUSSURE

    Il faut rappeler que les premières chaussures ne subirent quère de modifications pendant des siècles. 

    La chaussure est un domaine où la mode évolue lentement et où l'apparition d'un nouveau style ne sonne pas forcément le glas des précédents, si bien que l'on trouve dans le monde occidental des chaussures de marche dont la forme n'a pas changé depuis les années 40.      

    La production en série permet aux fabricants de chaussures de fournir de nouveaux modèles à des prix compétitifs, mais il ne s'agit que de variations sur les styles de base d'où sont issues toutes les chaussures d'homme et de femme. Dans le derby, l'empeigne se prolonge sous les quartiers pour former une languette par-dessus laquelle on noue les lacets. Le mocassin, à l'origine en daim, est l'archétype du soulier facile à enfiler, coupé très bas siur les côtés auxquels est cousue une empeigne surélevée. La sandale, enfin, est  une chaussure ouverte maintenue par des brides ou lanières.      

    Beaucoup de stylistes attachent une importance suprême à la matière du soulier, et pourtant de nos jours, en dépit des progrès considérables du synthétique, la plupart des tiges sont en cuir. Quant aux semelles de cuir, elles sont désormais réservées aux souliers de meilleure

    qualité.

        l'Histoire de la CHAUSSURE  

      

    Escarpins XVIIIè
    Sous Louis XVI, les robes étant plus courtes, l'attention est focalisée sur le pied. La taille en est minimisée par le déplacement du talon franchement posé sous la cambrure.Petite information : Marie-Antoinette possédait 500 paires de "chaussons", classés suivantla date, la couleur et le modèle et un domestique était chargé exclusivement de leur entretien

      

    Comme au XVIIIe siècle, la matière varie avec le sexe. Les chaussures d'homme sont surtout en cuir - glacé, verni, daim ou croûte de porc - et reflètent le conservatisme des hommes et leur sens pratique. Les femmes sont bien plus aventureuses. L'emploi de brocart, velours, satin, moire, laine, tapisserie et verroterie n'est pas nouveau, puisqu'il a commencé au XVIe siècle.

     

    LA CHAUSSURE FAIT L'HOMME

      

    Il y a des millions de gens pour qui la chaussure n'est qu'un simple accessoire vestimentaire, destiné à durer deux ou trois ans au plus, avant d'être oublié comme tant d'autres avant lui. Certes, la mode est fugace: à peine établie elle est déjà sur le déclin. Pourtant, combien d'entre nous gardons des souliers que nous ne mettrons plus, sans pouvoir nous résoudre à nous en séparer ?

      

    Pourquoi les chaussures semblent-elles souvent plus personnelles que les autres vêtements?

    Pour beaucoup c'est, bien sûr, une question de confort, une source de bien-être.

      

    Ira Gershwin a su exprimer la joie dêtre bien chaussée dans sa chanson The Berkeleys of Broadway. "Quand j'ai des ailes à mes souliers, la ville déborde de rythme, le monde d'harmonie, et la vie paraît facile", chantait l'aérien Fred Astaire.

    Le confort n'est pas tout, cependant, et c'est souvent le style de nos souliers qui nous donne l'impression d'avoir des ailes aux pieds, même si nous souffrons le martyre. On se chausse comme on s'habille, par coquetterie. Alors vive l'élégance et au diable le confort !

     

     

    l'Histoire de la CHAUSSURELES JOYAUX DE LA CHAUSSURE

     

    Les chaussures de femme ont rarement atteint l'extravagance décorative qui caractérise celles du début du XVIII siècle,à l'exception des créations de Roger Vivier.

      

    Ce dernier s'est ingénié avec constance et splendeur à créer des modéles qui possédent tout le raffinement des chaussures d'antan, avec un surcroît d'inventation. Ses souliers ne sont pas, cependant, de simples copies ou pastiches des originaux d'époque, comme peuvent l'être parfois ceux de stylistes de moindre envergure. Les soulier de Vivier sont uniques parce que, en dépit de leur extravagance, ils sont résolument modernes. Ils ne peuvent appartenir qu'à notre siècle, notamment à cause de la façon dont ils exploitent les principles de l'ingénierie et de l'aérodynamisme. D'autres, notamment Andrea Pfister, l'ont imité.    

     

     

     

     

    LES  HAUTES TALONS l'Histoire de la CHAUSSURE

     

    Déjà, à l'époque où les robes longues dissimulaient les souliers aux regards, les bottiers se livraient à des fantaisies décoratives sur les talons. Au XX siècle, à mesure que les pieds et les chevilles se sont progressivement découverts, les créateurs ont été obsédés par l'idée de pousser la ligne du talon jusqu'aux limites du pratique. Les grands bottiers de notre temps notamment Pérugia et Ferragamo, ont toujours aimé  essayer de nouvelles matières, formes, textures et, ce faisant, mettaient souvent au point des formes de talon d'une originalité surprenante. Ce n'était pas forcément beau, mais toujours intéressant. Malheureusement, ces innovations s'adaptent mal à la production en série. Elles restent l'apanage du modèle "exclusif", pour lequel le coût n'entre pas en considération.  


     

     

    Les bottiers modernes ont cherché par tous les moyens à alléger le talon. L'arrivée de nouvelles matières leur a permis de les faire plus hauts et plus effilés que jamais, et, en s'inspirant des recherches des ingénieurs, on a  même créé des chaussures à talons hauts sans talon. Dans les années 50, on avait obtenu cette légèreté et cette transparence de façon mois onéreuse en adaptant au prêt-à-porter des talons en verre incassables dans lesquels étaient parfois enfermées des pierres semi-précieuses ou des décorations, sans oublier ceux, mémorables, que l'on avait remplis d'eau où  nageaient de minuscules poissons rouges. 

     

      

     

    l'Histoire de la CHAUSSURELES SEMELLES COMPENSEES

    Le passage du temps n'est pas tendre pour les semelles compensées. Elles paraissent presque toujours laides et ridicules, comme elles l'étaient d'ailleurs à leur époque. Au cours de notre siècle, on ne les a ressuscitées que trois fois. Dans les années 30, elles étaient souvent en liège et réservées surtout aux sandales de plage. Dans les années 40, elles furent de bois et offraient une solution pratique aux problèmes liés à la pénurie de cuir. Ce fut dans les aberrantes années 70 qu'elles devinrent une véritable mode, faisant appel à presque tous les

    matériaux connus. Mais finalement elles sont retournées dans les années 90.   

     

     

     

     LE  DERBY

      

    Le derby est désormais bien loin du modèle irlandais original, le brogue, dont les Britanniques ontl'Histoire de la CHAUSSURE conservé le nom. En effet, ce fut d'abord la plus simple et la plus pratique des modes paysannes, dont le seul objet était de protéger le pied avec un maximum d'efficacité. D'ou les trous dans le cuir, moyen le plus simple et le plus rapide de laisser s'écouler l'eau qui s'infiltrait dans la chaussure durant la traversée des marécages irlandais. Le modèle arriva en Angleterre où il fut adopté par les garde-chasses, puis par les ghillies écossais, qui avaient besoin d'un soulier tout temps et tout terrain. Sa popularité le signala alors à l'attention des nantis qui y virent la chaussure idéale pour les battutes et la chasse.

     

    Ainsi arrivé au sommet de l'échelle sociale, le derby se fit raffiné; sans rien perdre de sa solidité, il devint de plus en plus élégant, et on le vit même aux pieds des dames se livrant à des activités compagnardes. Il connut son apothéose dans les années 30, lorsque l'arbitre de la mode mondiale qu'était le prince de Galles le porta pour jouer au golf et en fit, sous une forme allégée en daim, l'accessoire indispensable du costume gris "décontracté" qu'il arborait en ville.  Avec de pareils antécédents, on ne s'étonnera plus de voir le derby rester un des inébranlables favoris des élégantes et des élégants.  

     

     

    LE SABOT l'Histoire de la CHAUSSURE 

      

      

    Le sabot est l'un des modèles les plus réussis de la civilisation. En tant que moyen simple et résistant de protéger les pieds des pauvres et des travailleurs, de force  comme de façon et peu coûteuse, il confine à la perfection. C'est pourquoi son style et sa fabrication sont inchangés depuis des siècles. Il y a deux modèles de base.

      

    Le plus ancien est tout simplement un bloc de bois évidé pour y longer le pied, et façonné selon ses contours. La variante est le sabot fait d'une semelle de bois adaptée à la forme du pied, à laquelle est fixée une tige dont la matière est entièrement au goût du savetier. Il s'agit le plus souvent de cuir, mais on trouve aussi du raphia tressé. Les sabots utilisés dans l'industrie lourde ont parfois des tiges en caoutchouc, en matière plastique calorifuge, voir en métal.       

     

    Quoique essentiellement conçus pour le travail, les sabots ont été portés au fil des siècles par tous les campagnards soucieux de parcourir les sentiers bourbeux les pieds au chaud et au sec. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les gouvernements encouragèrent le port des sabots, pour résoudre le problème posé par la pénurie de matières premières. Dans un élan de patriotisme, les revues de mode photographièrent des  sabots portés par d'élégants mannequins, dans l'espoir de tordre le cou à l'image péjorative du "soulier de pauvre".

    Rien n'y fit cependant, et la bougeoisie ne l'adopta que contrainte et forcée. 

      

      

     CHAUSSURES PORTE-BONHEUR 

      

    Rares sont les pays où il n'existe pas de croyance superstitieuse voulant que les chaussures portent bonheur aux amoureux ou aux jeunes mariés.

    La plus répandue  

    est l'habitude d'attacher un vieux soulier à l'arrière du véhicule qui emporte le jeune couple vers son nouveau foyer ou sa lune de miel. La chaussure fut choisie parce  

    qu'elle représentait non seulement la fertilité, mais la stabilité, la prospérité et l'harmonie. Elle était la marque du confort et de la chaleur,

    indispensable pour un mariage réussi.  
        Au siècle dernier, il était de coutume d'offrir à ses proches,

    en guise de porte-bonheur, des souliers miniatures en porcelaine ou en terre cuite; on marquait souvent   ainsi les événements familiaux: baptêmes, noces d'argent ou d'or et anniversaires.

    Dans tous cas, la chaussure était censée représenter et encourager les vertus domestiques.       Ceci dit, les souliers magiques ne portent pas toujours bonheur.

    Dans Les Chaussons rouges, réalisé en 1948 par Michel Powell, les ravissants chaussons   écarlates de Moira Shearer étaient si maléfiques qu'ils l'obligèrent à danser jusqu'à la mort.

     

     

     

    l'Histoire de la CHAUSSURE 

     

    Les chaussures de Hollywood

    Les bottiers ont toujours aimé créer pour les stars. Les vedettes sont souvent des personnages hors normes et apprécient l'extravagance à sa juste valeur. Habituées à imposer leur personnalité, elles osent adopter  (à l'écran comme  à la ville) des styles que des femmes moins sophistiquées porteraient sans panache.     

    Les stars assiègent David Evins depuis de nombreuses années car il sait créer des modèles reflétant l'atmosphère d'un film, tout en respectant la personnalité de l'actrice. Il a travaillé avec les plus grandes célébrités de Hollywood et les a chaussées pour certains de leurs plus grands succès.

     

     l'Histoire de la CHAUSSURE1868-69 Le soulier de bal, toujours à talon est en satin blanc ou de la couleur de la robe avec chou, ou, ce qui est plus en vogue, noeud Richelieu ; pour soirées non dansantes, la bottine de satin blanc, noir ou pareille à la robe, semble être préférée.Les bottines demi-bottes à haute tige conservent leurs vogues ; les talons augmentent en hauteur et deviennent plus étroits, aussi les pauvres femmes qui veulent absolument se mettre à la dernière mode ont-elles beaucoup de peine à marcher. Les bottines habillées prennent toutes un noeud au-dessus ; les chaussures assorties à la toilette comme nuance sont de mise, ainsi que celles en popeline à petits carreaux gris et noirs. Pour la campagne et les eaux, les petits souliers à talon, en cuir verni, chevreau fin, satin turc, peaumordorée ; le soulier Richelieu avec noeud à plusieurs coques, paraît réunir le plus de partisans et sont très-gracieux.A visiter à Saint André-dela-Marche : Le Musée des Métiers de la Chaussure

     

     Voici un petit aperçu sur la mode des chaussures avec un grand saut dans le XVIII ème sièclel'Histoire de la CHAUSSURE
    Nous sommes dans le très ancien, 5 ans avant la révolution française, et une toute petite pointure 32 pour un pied très fin à peine 5 cm de large avec un talon bobine de 7 cm de hautAu début du XVIII siècle, les souliers féminins, soouvent ornés de broderies ou d'applications de dentelle, présentent une extrémité étroite, à section carrée, qui dépasse du bas de la jupe. Vers 1730, ils se caractérisent par leur aspect sinueux , la tige est enpeau ou en tissu. La mule à talon est toujours en usage dans l'intimité domestique.La forme du soulier féminin évolue sous Louis XV, le talon s'abaisse la chaussure s'élargit à l'extrémuité avant, en cintre brisé.

     

     

      

     

    SOURCES / http://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/UVLibre/9899/lun05/stars.htm

     

    PHOTOS DE MON ALBUM PERSONNEL

     

     

     

     

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