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    Histoire du Mariage

    Histoire du Mariage

     

    Mariage en 1920

    La déclaration et la demande en mariage

    Pour en arriver à cette liberté qui semble naturelle, où l’homme demande directement à la femme aimée de devenir sa compagne, que de chemin parcouru et de retours en arrière ! La liberté de choix des futurs époux est soumise à l’évolution de la condition féminine : plus la femme est libre et considérée, plus l’inclination amoureuse sera respectée.

    On ne donne pas sa fille ou son fils à n’importe qui ! On s’informe, on enquête, on choisit des négociateurs pour traiter l’«affaire ». Ceux-ci prennent, à la place des intéressés, le risque d’essuyer un refus. Ils jouent donc un rôle diplomatique entre deux familles, et il en est ainsi dans toutes les civilisations : les familles de la Chine impériale payaient très cher les entremetteurs pour les délicates tractations qui précédaient le mariage, les Mayas faisaient appel à un messager, sorte de « courtier en mariage » qui assistait à la réunion des deux familles et s’occupait des formalités dont la plus importante était de fixer le prix à payer pour épouser la jeune fille.

    En Bretagne, ce sont souvent des personnes itinérantes (vagabonds, nomades, mendiants, tailleurs ambulants), au fait de la situation sociale de chaque famille, qui servent d’ambassadeurs.

    Dans la France paysanne de l’Ancien Régime, c’est souvent le seigneur qui est chargé, au nom du prétendant, de faire la demande aux parents de celle qu’il espère épouser.

    Histoire du Mariage

     

    Au début du XXe siècle encore, des intermédiaires - qui servent à la fois d’avocats et de confesseurs - sont chargés de la première démarche. Ils doivent sonder tout en finesse les sentiments des jeunes gens et faire savoir si le projet à l’assentiment ou non de l’intéressé(e). C’est souvent après que la demande en mariage officielle peut être faite.

    Fiançailles et droit

    Si au cours de leur histoire les fiançailles furent l’objet de préoccupations de l’Eglise, elles sont toujours restées en dehors de la loi. Le Code Civil actuel ne reconnaît pas la valeur des fiançailles, en revanche, il tient compte de la promesse de mariage. S’il y a rupture de fiançailles unilatérale et dommageable, celui qui est en cause de rupture doit réparer. Ainsi, plusieurs jugements rendus font jurisprudence : « Rompre ses fiançailles n’est pas fautif en soi, sauf à un mois du mariage » (29 avril 1981). « Rompre ses fiançailles lorsque la jeune femme est enceinte oblige à verser des dommages et intérêts » (29 avril 1981). Ces dommages et intérêts tentent de réparer le préjudice matériel ou moral dont le fiancé, par son dédit, est l’auteur.

    Cependant, la promesse de mariage n’entraîne ni en droit canonique ni en droit français contemporain une obligation juridique de mariage.

    La bague de fiançailles

    Les usages mondains sont formels ! pour la jeune fiancée pure et vierge (comme il se doit), la bague de fiançailles ne doit comporter que des pierres blanches et des perles, pierres fétiches de la fiancée. Toutefois l’usage à joindre des brillants ou de délicats saphirs. Rubis et émeraudes sont à proscrire. Mais des fiancées de tout temps ont fait fi de ces conseils pour la beauté des pierres et de leurs symboles.

    Diamant : fidélité, endurance, loyauté, perfection et éternité de l’amour.
    Emeraude : espérance, fidélité, pouvoir régénérateur.
    Saphir : force lumineuse et céleste, franchise.
    Rubis : passion ardente, beauté, élégance.
    Aigue-marine : santé, amour joyeux.
    Topaze : amour profond.
    Perle : tendresse.
    Jaspe : sagesse et constance.
    Grenat : loyauté.
    Calcédoine : joie, quiétude.

    I

    Histoire du Mariage

    l y a longtemps été attribué un pouvoir malfaisant à l’opale et à la turquoise, ce qui explique leur absence au palmarès des pierres de fiançailles.

    Le contrat de mariage

    Puisque le mariage de deux individus représente, pendant des siècles, l’union de deux familles, il est important, pour chaque époux, de définir exactement quelles sont les conventions pécuniaires qui vont régir leur vie commune : il faut pour cela déterminer l’apport de chacun et le sort de leurs biens de leur vivant ou après leur mort. Jusqu’au XVe siècle environ, les époux sont unis sous le régime dotal, ce qui suppose la séparation des biens ; après cette date, certains couples pourront choisir le régime de la communauté conjugale, s’il est plus favorable à leur situation professionnelle. La rédaction d’un contrat de mariage, pratique de moins en moins répandue de nos jours, était autrefois systématique.

    Sous l’Ancien Régime, la signature du contrat se déroule de façon solennelle. En milieu rural, le notaire se déplace au domicile de la fiancée où l’on procède à la signature et l’on offre un repas auquel le notaire est convié. Dans la haute société, elle donne lieu à une véritable événement mondain. Une dizaine de témoins, choisie parmi les plus hautes relations, sont invités à parapher l’acte notarié. Il est d’usage que le roi signe le contrat de son valet de chambre et le seigneur celui de ses paysans.

    Les faire-parts

    Le traditionnel faire-part remplace en quelque sorte, le heraut d’autrefois ! Pour colporter la bonne nouvelle, on annonce le mariage dans le journal local et on envoie les faire-parts aux invités.

    Le faire-part à moins de trois siècles d’existence : il naît dans la première moitié du XVIIIe siècle. Auparavant, on se contente de claironner un peu partout la nouvelle de la noce. Même tardivement dans les campagnes; on invite pas à la noce par écrit, on charge une ou plusieurs personnes de transmettre les invitations.

    En Alsace, c’est le fiancé lui-même, accompagné de ses garçons d’honneur, qui parcourt à grand bruit le village sur un cheval orné de rubans, tandis que sa fiancée agit de même entourée de ses demoiselles d’honneur.

    En Gascogne, c’est le garçon d’honneur, en Bourgogne, ce sont les deux fiancés qui, ensemble prient à la noce.

    Ce mode d’invitation est impossible en ville. Les églises remplissent donc ce rôle d’information auprès de leurs ouailles.

    Les cadeaux de mariage

    Le mariage c’est le joli temps des présents. Ceux que l’on reçoit et ceux que l’on donne. Les noces marquent un échange de dons et contre-dons entre le marié, la mariée, les parents et les invités. La mariée, héroïne de la fête, est bien entendu au centre de ces échanges. Ces cadeaux sont des présents d’amour, mais sont aussi des dons à valeur symbolique : une promesse sera plus difficile à rompre s’il y a eu échange répété de cadeaux. C’est une façon détournée - et agréable ! - de fixer de manière palpable l’accord oral des deux familles.

    Depuis le Moyen Age, les invités apportent des cadeaux aux jeunes mariés pour compléter l’installation de leur ménage. Dans les villages, cela peut être une marmite, un seau, un berceau (mieux vaut être prévoyant!) ou même des cadeaux alimentaires : chapons, oies grasses, vins, jambons. Les parrains et marraines offrent des cadeaux de plus grande importance comme une bassinoire en cuivre ou une soupière en faïence. Dans les familles plus aisées, on donne des pièces d’orfévrerie ou de porcelaine, un objet d’art ou du mobilier.

    Histoire du Mariage

     

    Dès le début du XXe siècle, les invités regroupent leurs dons en espèces, selon le système de notre liste de mariage, pour faire un plus beau cadeau et ne pas offrir un bibelot quelconque qui risque de finir au fond d’une armoire ou au grenier.

    En Bourgogne, la marraine offre à la fiancée une coupe de mariage en argent gravée aux initiales ou au nom de la jeune fille et portant l’année du mariage. Les époux y boivent le jour de leurs noces. On la retendra à la jeune accouchée lors de chaque délivrance. En Vendée et en Bretagne, on fait présent aux fiancés de tasses et de gobelets en étain ou en argent ornés de beaux motifs ciselés.

    Les verres de mariage aux initiales des fiancés, entourées de guirlandes de fleurs, tout comme la paire de cruches décorées d’un coeur et marquées aux initiales du couple font également partie des cadeaux traditionnels.

    La toilette de noce

    Eh oui ! les robes des mariées n’ont pas toujours été blanches ! Aujourd’hui encore, se marier en robe de couleur semble choquant à certaines personnes et pourtant, la tradition de la robe immaculée est récente : il faut attendre le XIXe siècle pour qu’apparaisse enfin cette fameuse robe blanche qui nous semble immémoriale. En fait, la robe de mariée s’est colorée de mille teintes en fil des siècles, tout en suivant de très près la mode vestimentaire de l’époque. Etre la plus belle étant le seul impératif de la jeune mariée, il fallait, pour cette occasion unique, sortir de l’armoire ses plus beaux atours ou bien se faire confectionner une nouvelle robe par la couturière.

    Les premières robes de mariée blanches, ornées d’un long voile, apparaissent autour de 1830.

    Couronne de fleurs, bouquet de la mariée, décor floral... Les fleurs bordent le chemin des mariés. Honneur à la fleur d’oranger qui est la fleur du mariage par excellence. C’est une coutume française ; l’impératrice Eugénie en 1853 porte une petite couronne de leurs d’oranger, mariées avec les saphirs de sa couronne. Aux Etats-Unis et en Angleterre, on porte alors des roses blanches dans les cheveux.

    Mariée en 1920

    Grand succès également pour le romarin. Au Moyen Age, on lui attribuait la propriété d’affermir la mémoire ; aussi en a-t-on fait un symbole de la fidélité. A l’occasion des mariages, on tapissait le sol avec des branches de romarin.

    Le bouquet de la mariée a été ajouté aux festivités au cours du XIXe siècle. Il regroupe souvent des fleurs blanches -lis, fleur mariale par excellence, freesias, renoncules, petites roses anciennes.

    Le mariage religieux

    Le rituel du mariage s’est répandu en France autour du XIe siècle. On le trouve décrit dans un concile tenu à Rouen en 1072. Quarante jours après l’engagement solennel des fiançailles, les mariages ont lieu de fort bon matin (5 ou 6 heures), alors que les fiancés sont à jeun. Ils se déroulent en public, comprennent l’échange des consentements, la remise de l’anneau, la bénédiction nuptiale donnée par un prêtre, puis la messe.

    Le cortège se rend à l’église au son des flûtes et des tambours où le prêtre de la paroisse les accueille sous le porche.

    Sous l’Ancien Régime, les mariages de nuit sont fréquents. Ils ont pour raison d’obscures frayeurs populaires : celle du diable. En bénissant de nuit les fiancés, on pensait conjurer le sort, empêcher l’impuissance et la frigidité.

    « Mariage pluvieux, mariage heureux », dit-on. Et lorsqu’il ne pleut pas, on asperge les jeunes époux d’une joyeuse pluie de grains. Cette coutume existait déjà dans la Chine ancienne. En Asie où il représente la nourriture essentielle, et en occident, le riz symbolise la richesse, l’abondance. C’est pour cette raison que l’on jette des poignées de riz sur les jeunes couples en signe de bonheur et de fécondité.

    Si la coutume de l’anneau de fiançailles remonte à l’Antiquité romaine, les conditions et la date d’apparition de l’anneau de mariage sont assez obscures. Jusqu’au XIe siècle, l’anneau est symbole de fiançailles plutôt que de mariage. Seule la femme le porte puisqu’il symbolise les arrhes du mariage, les obligations matérielles du futur époux. Lorsque la cérémonie des fiançailles se confond dans la pratique avec celle du mariage, le rite de l’anneau passe de l’une à l’autre et change de sens : il signifie désormais promesse et gage de fidélité et, comme l’engagement concerne aussi bien l’homme que la femme, on en vient naturellement à l’usage de deux anneaux.

    En France, pays catholique qui, jusqu’à la Révolution admet uniquement le mariage religieux, les protestants ont eu beaucoup de difficultés à faire reconnaître des unions légitimes. Un édit fut promulgué en 1787, applicable par les protestants comme pour les Israélites. Les non-catholiques devaient faire précéder leur mariage d’une publication de bans et l’union célébrée devant un curé ou devant un juge royal. Mais pour décourager ces unions très peu catholiques on faisait payer une taxe plus importante à ceux qui convolaient devant le juge royal.

    Les témoins

    La loi du 20 septembre 1792 prescrit que les témoins, au nombre de deux ou de quatre, doivent avoir vingt et un ans révolus et peuvent être, grande première, du sexe féminin. Animation Amour St Valentin

    La fête de mariage

    Divertissements et mondanités représentent le côté profane de la cérémonie de mariage. Ce qui ni signifie pas que cet aspect du mariage soit boudé. Bien au contraire ! C’est même souvent l’une des principales raisons du mariage en cette fin du XXe siècle : on se marie pour faire la fête ! Transformer cette journée en événement exceptionnel, quitte à y engloutir une partie de sa fortune ou de sa dot, a toujours semblé naturel aux différentes classes de la société. La fête aura plus ou moins d’éclat et sera plus ou moins longue selon la fortune de la famille. Les mariages dans les campagnes s’étalent sur plusieurs jours, ceux des jeunes filles nobles sont prétextes à d’incroyables fêtes qui durent parfois plus de dix jours. Histoire du Mariage

    A toute époque, la festivité la plus courante lors des mariages est la danse. Dans les villages on fait la fête pendant plusieurs jours; Tous les habitants du village sont conviés et le clocher sonne à toute volée le début de la noce. Après la cérémonie religieuse, le cortège accompagné des musiciens se promène dans tout le village. Après les longs travaux des champs, les couples se laissent entraîner par la frénésie de la danse, grisés par le vin, joyeux de rire; bavardent gaiement et entament une farandole.

    Le gâteau de mariage

    Depuis l’Antiquité, le gâteau que l’on partage entre tous les invités est un des mets traditionnels de la noce. On le trouve généralement sous la forme d’une pièce montée ou de gâteaux superposés surmontés de colombes en sucre ou de figurines représentant les époux.

    Souvenirs, souvenirs,

    Presque toutes les familles avaient, à la campagne, une cloche de verre épais où la mariée déposait précautionneusement, au lendemain de la noce, sa couronne tressée de fleurs d’oranger. A côté de la couronne séchant doucement à l’abri de la poussière, la jeune femme ajoutait, au gré des années des souvenirs de baptêmes d’enfants, d’anniversaires, etc. Toute la vie de l’épouse pouvait être résumée par les objets contenus sous le globe dont la couronne formait le premier maillon.

    Mariage en 1919 dans le Lot et Garonne

     

    Extrait de :
    L’histoire du mariage de Sabine Jeannin Da Costa
    Editions de La Martinière
    Illustrations : Photos de famille de Nicole Bourrée

      

    Histoire du Mariage

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  • Comment s'organise la Résistance ?

    En France, lors de la domination nazie, deux types d'armée se sont formés:

    -la FFL: Forces Francaises Libres, qui se trouvent à Londres et sont dirigées par Charles De Gaulle.
    -la FFI: Forces Francaises de l'intérieur, qui se trouvent en France et sont dirigées dès 1942 par Jean Moulin.


    Le signe de la FFL:



    Le signe de la FFI:

    Par Thibault Dudognon

     

    * La Résistance intérieure:

    C'est la resistance la plus risquée puisque les résistants sont traqués par les allemands (la Gestapo) et par le régime de Vichy (la Milice).
    Il y a deux types de Résistance :
    -Les Résaux => leur but est généralement militaire ; ils font du sabotage et du renseignement.
    -Les Mouvements => ils font souvent de la propagande à travers la diffusion de journaux (ex: Libération) et de tracts.

    Par Alice Stenhouse
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  • Le domaine de Marie-Antoinette

     


    marie antoinette s garden by kurisutaru kisu-d2zw199

    Petit_Trianon_by_bukephalas.png

     

     

                               Marie-Antoinette avait ses appartements au château de Versailles, mais elle avait aussi son domaine propre à Versailles : le Petit Trianon.


     

    Louis XV avait fait bâtir ce palais de plaisance en 1768, à un kilomètre du château, à l'extrémité du parc du grand Trianon. L'architecte Ange-Jacques Gabriel avait conçu ce palais dans un nouveau style épuré "à la grecque", alliant sobriété, ordre et perfection, avec un richesse élégante des boiseries.


    Louis XVI lui offrit ce domaine en 1774 : "Vous aimez les fleurs ? Eh bien j'ai un bouquet à vous donner : c'est le petit Trianon". Nul cadeau ne pouvait être plus agréable à Marie-Antoinette, à cette amie de la campagne et des fleurs.

     

    p366118-Versailles-Le Petit Trianon[1]

    "Le beau rêve en effet, ce palais et ce jardin enchantés, où Marie-Antoinette pourra ôter sa couronne, se reposer de la représentation, reprendre sa volonté et son caprice, échapper à la surveillance, à la fatigue, au supplice solennel et à la discipline invariable de sa vie royale, avoir la solitude et avoir l'amitié, s'épancher, se livrer, s'abandonner, vivre !"(1)

    Car "la Cour l'avait ennuyée, et elle voulait, devenue reine, s'en affranchir le plus possible. Elle aimait l'intimité, les jeux libres, le jardinage ; à quelques pas du solennel Versailles, elle allait pouvoir satisfaire ses goûts. La simplicité des moeurs et des plaisirs qu'elle avait connue dans son enfance à Vienne, et tant de fois regrettée depuis, Trianon devait la lui rendre. Elle aurait, comme toutes les femmes de son royaume, le gouvernement d'une maison et d'un jardin ; elle comptait en bannir les censeurs, les médisants, les imposteurs, faire un choix parmi ses courtisans et n'admettre que des amis."(2)


    salon harpe

    chambre de ma petit trianon

    Elle a alors donné à ce petit palais son propre style, avec grâce et raffinement, élégance et légèreté, style qui sera copié par l'aristocratie provinciale, ainsi que dans toute l'Europe.


    De ce lieu, elle dit "Ici, je suis moi". Marie-Antoinette marqua ses lieux de sa présence, imposant ses goûts pour en faire son domaine.

    Elle aimait y retrouver les plaisirs d'une vie simple et champêtre, loin des fastes et de l'étiquette de Versailles, et ce fut son refuge de 1780 à 1789. Elle y trouve un havre d'intimité. Personne n'y entre sans son invitation. Elle s'y sent libre, et peut y satisfaire son amour de la nature et du théâtre.

     

    théâtre

    Chemin

     

     

       Son architecte lui conçut en 1780 son propre théâtre, où Marie-Antoinette se produisait sur scène jusqu'en 1785, dans un bâtiment relié au Petit Trianon par une galerie en treillage, elle-même menant au Jardin anglais.

    "Les opéras qu'elle affectionnait le plus étaient ceux où dominait une action champêtre : le joli drame de Nina lui fit verser bien des pleurs. Dans ses appartements, on ne voyait ni tableaux d'histoire, ni de batailles, et elle disait elle-même avec abandon : "Ne mettez que des fleurs, des paysages et des Watteau"." (3)


    Au Petit Trianon, elle organisait des repas et des fêtes, et le théâtre et l'opéra y tenaient une grande place. "C'était les grands jours de Trianon, envahis quelques heures plus tard par la foule, mais il reprenait bien vite son charme de retraite et son recueillement de solitude."(1)


    les-jardins-du-petit-Trianon---Versailles1e--2-

    Chateau de Versailles Belvedere

     

          Elle a fait créer aux abords de son palais un Jardin anglais, jalonné du Pavillon français, du Belvédère (son salon de musique), du Temple de l'Amour, autant de buts de promenade que d'occasions de haltes. Elle souhaitait un parc qui ressemble à un paysage naturel, orné de chemins sinueux, de bocages et de cascade, sans artifice pompeux ni froide géométrie.


    De même, en 1787, elle y fit construire dans ce domaine le Hameau, constitué de chaumières fleuries réunies autour d'un lac, où elle souhaitait vivre proche de la nature, ainsi qu'un étang artificiel et un Rocher, lesquels surplombaient avec le Belvédère la promenade. Près d'une petite cascade, fut édifiée une Grotte artificielle où la Reine pouvait se réfugier sans être vue, assise sur la mousse.

    Avec sa ferme et ses fermiers, son moulin, ses moutons et sa basse-cour, elle pouvait s'imaginer bergère ou paysanne. La vie s'y écoulait dans une douce atmosphère de bonheur.

    Autour de la maison de la Reine, plus grande et plus belle que les autres, se trouvent aussi un boudoir, un colombier, une laiterie, et cet ensemble forme comme un petit village aux façades rustiques à colombages, traversé par un petit ruisseau. Un peu plus loin, c'est la maison du jardinier, la grange et le poulailler, et les vaches paissent dans les prairies.


    Mais le Hameau, aménagé à grands frais, était très mal considéré par le peuple, à une époque où les paysannes n'étaient pas vêtues de mousseline, et s'épuisaient aux champs, dans un climat rigoureux, aux récoltes insuffisantes et sources de famines.


    tour dominant le grand lac hameaula-bergerie-du-petit-trianon

    Elle aimait beaucoup les fleurs, dont elle faisait orner meubles et décors. Roses, épis de blés, fleurs de jasmin et de muguet ... les fleurs des champs et toute la nature étaient source d'inspiration. Partout on retrouvait ces fleurs : peintes, tissées, sculptées ou ciselées par les meilleurs artistes et artisans.


    "Mon Dieu la charmante promenade : que ces bosquets parfumés de lilas, peuplés de rossignols, étaient délicieux : il faisait un temps magnifique, l'air était plein de vapeurs embaumées, des papillons étalaient leurs ailes d'or aux rayons de ce soleil printanier. Je n'ai, de ma vie, passé de moments plus enchanteurs que les trois heures employées à visiter cette retraite. La Reine y passait la plus grande partie de la belle saison et je le conçois à merveille." (4)


    hameau-de-la-reine


    Extrait de la lettre à Marie-Antoinette à sa mère l'impératrice Marie-Thérèse, du 19 septembre 1780 :

    "Je me suis établie à Trianon pour huit à dix jours, afin de faire les matins des promenades à pied qui sont essentielles pour ma santé ; cela n'était pas possible à Versailles. Trianon n'est qu'à dix minutes de chemin en voiture, et on peut aisément y venir à pied. Le Roi parait s'y plaire beaucoup ; il y vient souper tous les jours, et vient me voir le matin comme dans mon appartement à Versailles. J'ai choisi ce moment-ci pour mon séjour ici, parce que c'est le mois où le Roi chasse presque tous les jours et où il a le moins besoin de moi. Ma santé et celle de ma fille sont très bonnes."(5)


    1786

     

    A Trianon, devenu "la maison de campagne de Marie-Antoinette, sa retraite et ses amours", c'était une "autre vie, sans faste et sans contrainte.

     

    Plus de cour, qu'une petite cour d'amis, que sa vue basse n'avait point besoin de reconnaître avec le lorgnon caché au milieu de son éventail ; plus d'ennuis, plus de couronne, ni de grands habits : la Reine n'était plus la Reine à Trianon, à peine y faisait-elle la maîtresse de maison.

    La Reine, en robe de percale blanche, en fichu de gaze, en chapeau de paille, courait les jardins, allait de sa ferme à la laiterie, menait son monde boire son lait et manger ses oeufs frais, entraînait le Roi, du bosquet où il lisait à un goûter sur l'herbe, tantôt regardait traire les vaches, tantôt pêchait dans le lac, ou bien, assise sur le gazon, se reposait de la broderie et du filet en épuisant une quenouille de villageoise.

    Ces jeux faisaient le bonheur de Marie-Antoinette. Que d'enchantement pour elle, que d'illusion dans ce rôle de bergère et dans ce badinage de la vie des champs !

    Marie-Antoinette goûtait de préférence la promenade nocturne. Elle aimait trop les soirées passées au dehors, sous les grands arbres, dans l'air calme des nuits d'été.(...)

    Trianon ! ce Trianon où son ombre erre encore aujourd'hui ; où le silence de l'écho, l'oubli de la nature, parle comme une scène vide, et rappelle les beaux jours de Marie-Antoinette.

    Aujourd'hui encore, le visiteur, qui croit n'y chercher que les émotions de l'histoire, ralentit involontairement son pas dans le détour des allées désertes et se laisse prendre à l'enchantement des yeux." (1)

     

    "Dans la verdure, voici le petit palais blanc. (...)

    Poussez un bouton de porte ciselée. Entrons maintenant dans la maison, visitons les pièces inhabitées, d'où se sont enfuis le bruit des rires et l'écho du clavecin. Dès le seuil, on est transporté dans le monde d'autrefois..." (1)

     

    ma hameau2

    fete hameau

     

     

    A voir, pour les photos et les vidéos, le site du château de Versailles.

     

    (1) "Histoire de Marie-Antoinette", d'Edmond et Jules Goncourt, 1859

    (2) "La Reine Marie-Antoinette", de Pierre de Nolhac, 1889

    (3) "Mémoires secrets et universels des malheurs et de la mort de la reine de France", de Gaspard Louis Lafont d'Aussonne, 1824

    (4) "Mémoires de la Baronne d'Oberkirch", publiées par le Comte de Montbrisson, 1853

     (5) "Lettres de Marie-Antoinette", publiées par Maxime de la Rocheterie et le Mis de Beaucourt, 1895-1896

      

      

    sources : CAMELINE...http://cameline.over-blog.com/article-marie-antoinette-1-61049271.html

      

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  • Une noce bourgeoise  en 1930


     

     

    Voici la photographie d’une noce bourgeoise :

    la mariée est très jolie et le marié semble bien timide.

     

     

      

    Les participants à cette noce sont plutôt aisés.

    Les dames portent des cols de fourrure. Les hommes arborent le nœud papillon ou la cravate et leur costume et manteau paraissent de bonne facture.

     

      

    Cette photo date probablement des années 1920-1930, si je me fie à la coiffure de la mariée et aux chapeaux des dames.

     

      

    Le seul que je connaisse est l’un de mes arrières-grands-pères Charles-Constant Jeannet, 2e à partir de la gauche au dernier rang.

     

    Est-ce l’hiver ou la fin de l’automne.

    À quelle ville ou à quel village appartient cette église ?

    Charles-Constant Jeannet est né, a vécu et est mort à Santans à la lisière de la forêt de Chaux dans le Jura. Si j’en juge par sa place au dernier rang, il assiste au mariage d’une parenté éloignée, mais laquelle ?

    Merci à toutes les personnes qui pourront me fournir des informations ou des compléments au sujet de cette photo.

    P.-S. : Avez-vous remarqué qu’il y a souvent un enfant qui pleure sur les photographies de famille ?

     

      

      

    sources :

    http://www.histoire-genealogie.com/spip.php?article1620

      

     

     

      

     

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